C’est ainsi que depuis le deuxième trimestre de l’année 2008, les dotations de carburant aux administrations publiques sont émises en cartes magnétiques à hauteur de 60 % des besoins exprimés. Cette mesure vise à maîtriser, contrôler les charges de consommation des produits pétroliers.

Car, l’Etat dépense en moyenne par an, plus de 4 milliards de F CFA dans le carburant. En son temps, la mesure visait à supporter la flambée des prix du baril qui a chuté aujourd’hui en-dessous des 50 dollars. Mieux, elle s’insère dans un vaste chantier de maîtrise des charges budgétaires dans les secteurs de la consommation. Que ce soit l’eau, l’électricité, le téléphone voire la rechange de pièces défectueuses, l’Etat y a entrepris des réformes pour une gestion rationnelle et responsable dans un contexte de vie chère, de crise économique.

Un programme de maîtrise de la consommation d’électricité dans les bâtiments publics fait aussi son petit bonhomme de chemin. La facture d’électricité est pour le moins très salée à cause des abus, des gaspillages. Elle a grimpé successivement de plus de 809 millions de FCFA en 2006 à 10 milliards en 2007 pour atteindre le seuil de 12 milliards de F CFA en 2008. Et la tendance haussière devrait se poursuivre si rien n’est fait. Cela s’explique par l’usage irrationnel et incontrôlé des équipements (climatisation, éclairage…) dans les bâtiments publics.

C’est pour minimiser cette note salée que la cellule de gestion de l’énergie a vu le jour. Il s’agit alors, d’inculquer aux utilisateurs (agents publics, directeurs, cadres de la Fonction publique) des gestes aussi simples qu’efficaces de bonne utilisation de l’électricité dans les édifices publics. Ces gestes appellent à éteindre les climatiseurs, les lampes après les heures de service ou en cas de déplacement. La création de la cellule de gestion de l’énergie en 2006 vise un potentiel de réduction de 20 % de la facture d’électricité par an. A cet effet, il est prévu l’installation d’environ 10 000 lampes basse consommation et de 1 250 climatiseurs, de films réfléchissants sur une surface vitrée de près de 9 000 m2 ainsi que l’entretien de 2 250 climatiseurs par an.

Il y a aussi le contrôle des véhicules de l’Etat, généralement le week-end. Cette mesure permet d’amoindrir les dommages que pourraient subir les véhicules de l’Etat et les charges de réparation. Il s’agit de décourager l’utilisation abusive des engins de l’Etat à des fins personnelles comme le transport de briques, de bois ou de divers objets. On évalue grosso modo, le patrimoine roulant de l’Etat à plus de 23 000 engins.

S. N. COULIBALY

Sidwaya