« On est qualifié pour les demi-finales de cette CAN, mais un match est un match. Et celui-là, nous allons le jouer à fond, sans le frein en main ». Tels sont les propos du sélectionneur burkinabè, Roberto Danton, à quelques heures de la rencontre Etalons # Mena.

On pourrait penser que dans le cas de figure qui s’offre à la classe biberon de notre foot, à savoir la qualification avant la fin des matches de pool, ils seront tentés de jouer très relax, de mettre au repos tous les cadres et de faire tourner l’effectif, tout en choisissant l’adversaire à affronter en demi-finale.

Cela n’est pas l’option retenue dans le camp des Etalons : « Il faut se mettre au sérieux pour jouer et gagner. Pour nous, il n’y a pas de petit match », a laissé entendre Issouf Zidane Zoungrana, le bourreau des Malawites.

A la question de savoir s’il ne risque pas d’être blessé, vu le physique déménageur des Nigériens, Zidane a répondu que « c’est lorsqu’on joue avec la peur au ventre qu’on s’expose ». Même son de cloche du côté du capitaine, Cheick Rachid Coulibaly : « On n’a pas peur des Nigériens, car nous les avons rencontrés lors du tournoi de la CEN-SAD à Niamey. Le moral de la troupe est au beau fixe ».

Malgré tout, ce soir à Zeralda, il y aura quelques changements : le latéral droit, Adama Haïki, le milieu Raoul Konséiga et le goaleador Jérôme Ouiya ne seront pas dans le onze de départ pour blessures. Qu’à cela ne tienne, le coach a les pièces de rechange qu’il faut pour défier l’adversaire.

Côté Mena, le sélectionneur nigérien, Frédéric Acosta, au-delà de la joie suscitée par l’extraordinaire exploit que sa formation a réalisé, avoue, lui aussi, que « c’est le terrain qui déterminera le résultat ; nous jouerons à fond, car nous n’avons rien à perdre. Notre objectif était de nous qualifier pour le mondial, et c’est chose faite… »

De toute façon, les Etalons savent ce qu’il leur reste à faire : gagner pour se mettre en confiance afin d’aborder avec sérénité le second tour.

De notre envoyé spécial en Algérie
Kader Traoré

Au tour des Etalons

• Pour le second tour (demi-finale), les cartons seront annulés à l’issue des matches de pool. C’est ce que vient d’annoncer la CAF. Du coup, trois Etalons, qui étaient sous la menace d’un deuxième carton jaune ,joueront tranquilles ce soir contre le Mena : il s’agit de Victor Nikiéma, de Dalhata Soro et, peut-être, de Raoul Konséiga, car, pour la troisième sortie de l’équipe, le coach envisage de mettre celui-ci au repos.

• Le mercredi 25 mars, les Etalons se sont inhabituellement entraînés dans la matinée. Le staff technique tenait à suivre l’opposition Algérie # Gambie dans le groupe A pour mieux étudier ces deux équipes, dont l’une sera notre adversaire en demi. Les joueurs ont donc eu une petite récréation après la séance matinale. Ils ont choisi de se balader un peu afin de quitter le cadre, trop enfermé, de l’hôtel mercure et de profiter du soleil.

• Pour communiquer avec le coach Roberto Danton, c’est la croix et la bannière. Celui-ci ne parlant que le portugais, il y a une traductrice, Célita, qui lui prête ses services. Mais souvent, l’on a envie de discuter directement avec Danton. Alors, la parade est toute trouvée : il ajoute un « o » ou « a » à la fin des mots français et ça devient du portugais. Très sympa, comme langage !

• Un joueur parmi les 18 Etalons n’a pas été qualifié pour prendre part à ce tournoi : c’est Ziem Somda, sociétaire de l’EFO. En effet, la commission médicale de la CAF l’a jugé inapte à la compétition. Le staff technique, qui avait cinq autres joueurs de rechange, a tenté vainement de remplacer l’élément en question, mais la CAF y a opposé une fin de non- recevoir ; ce qui fait que ceux qui sont bons pour le service ne sont plus que 17. Signalons que hier mercredi 25 mars 2009, dans le groupe A, la Gambie a terminé à la première place en battant l’Algérie par 2 buts à 0. Dans l’autre match, le Cameroun et la Guinée, déjà éliminés, se sont séparés dos à dos (0-0). Si le Burkina s’impose face au Niger, il affrontera l’Algérie, le pays organisateur.

Rassemblés à Alger par
Kader Traoré

L’Observateur Paalga