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ELECTRIFICATION DE LA VILLE DE SINDOU : Le plaisir fut de courte durée

Publié le lundi 23 mars 2009 à 00h10min

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Juin 2008 : voilà déjà 9 mois que la ville de Sindou, capitale de la province de la Léraba a été replongée dans l’obscurité après seulement deux mois d’activité de la structure qui gérait le courant électrique. Lors de notre séjour dans la cité des pics à l’occasion de la commémoration du 8-Mars, nous avons rencontré le maire de la commune, Daouda Ouattara, et un élève du lycée provincial pour savoir comment les Sindou-villois vivent le problème. Pour cause de fermeture des bureaux depuis juin 2008, nous n’avons pas pu rencontrer les responsables de l’entreprise chargée de la gestion de l’électricité.

S’il y a un rêve dont les habitants de Sindou ont longtemps attendu la réalisation, c’est bien celui de l’électrification de leur ville. Avant même que la COGEL (Coopérative de gestion de l’électricité) ne ne commence la distribution de l’énergie électrique, les habitants, impatients, avaient déjà commencé les installations électriques dans leurs maisons. Mais leur première déception dès l’approvisionnement a été la faiblesse de la puissance de l’électricité qui leur était servie. Bien que le kilowatt heure soit vendu à plus 170 F, le voltage fourni ne permettait pas la mise en marche de certains appareils. Plusieurs services se sont vu obligés de prendre deux ou trois compteurs pour faire fonctionner leurs appareils. La grande déception est survenue au cours du mois de juin 2008, précisément le 7 de ce mois : une panne du transformateur a effectivement replongé Sindou et ses habitants dans l’obscurité qu’ils venaient de quitter en avril 2008. Depuis lors, la situation est restée en l’état.

La terre de Sindou n’est pas compatible à l’électricité monophasée

Selon les termes de Daouda Ouattara, maire de Sindou, cette question d’électricité se trouve entre les mains des techniciens. "Nous avons appris auprès de l’entrepreneur que le courant monophasé ne marche pas avec la terre de Sindou et de celle de Douna" nous dit-il. Il a ensuite affirmé que selon l’entrepreneur, il faut le courant triphasé. Mais le maire ne comprend pas pourquoi, c’est un privé qui s’occupe de l’électrification de sa commune : "Au lieu de faire venir la SONABEL, on confie notre électrification à un entrepreneur et voilà où cela nous conduit. »

L’entrepreneur nous a dit que la panne a été causée par un oiseau qui s’est posé sur les installations. "Personnellement, déclare Daouda Ouattara, je n’y crois pas ; même s’il nous a amené sur les lieux constater la présence d’un oiseau à moitié grillé sur les fils. Des paysans affirment avoir entendu un grand et long bruit de plus de trente minutes émis par les appareil de la COGEL". Depuis lors, la ville de Sindou évolue sans le courant, même monophasé. Les élèves qui pouvaient apprendre les leçons sous les lampadaires sont revenus à la lampe tempête. Wékièma Fayama est l’un d’eux. Il est en classe de terminale D et explique que les élèves dont les parents sont nantis ont vite fait de leur acheter des batteries avec lesquelles ils allument des ampoules la nuit pour "bosser".

Les élèves selon les explications de Wékièma Fayama ont même demandé aux responsables de leur établissement de plaider leur sort après des autorités. « Nous avons posé le problème à l’administration du lycée qui nous avait rassuré qu’une solution définitive, à savoir pendre le courant depuis le barrage de Tourni, allait être envisagée. Mais nous sommes au regret de constater que jusque-là, aucun espoir ne pointe à l’horizon". Au centre médical avec antenne chirurgicale de Sindou, ce sont des plaques solaires qui éclairent les bureaux et les salles d’hospitalisation. En cas d’intervention, le bloc opératoire fonctionne grâce à un groupe électrogène.

Plus de 10 groupes électrogènes pour le 8 mars

La ville de Sindou est donc coupée d’électricité depuis bientôt 10 mois. Cette situation n’a pas empêché la région des Cascades d’organiser la commémoration du 8-Mars dans cette localité. Pour faire face aux besoins en éclairage dans certains sites d’hébergement, et pour la sonorisation lors de la cérémonie officielle, les organisateurs de la fête ont mobilisé plus d’une dizaine de groupes électrogènes. Lorsqu’ils s’arrêtaient de tourner, ces groupes électrogènes créaient des temps morts pendant des activités comme la nuit culturelle.

La politique s’est invitée dans cette électrification

Selon des habitants de la cité des pics, l’interruption de la fourniture en courant électrique n’aurait pas duré si la politique ne s’était pas invitée dans le projet. En effet, les Sindou-villois indexent la rivalité politique entre certains bonze locaux du CDP comme le facteur qui ralentit la réparation de la panne. Un des camps ne voulant pas que l’électrification de Sindou soit mise à l’actif de l’autre.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 23 mars 2009 à 11:22 En réponse à : ELECTRIFICATION DE LA VILLE DE SINDOU : Le plaisir fut de courte durée

    C’est vraiment dommage pour les villes de Sindou et de Douna ! Pour une province qui un barrage hydro-électrique depuis, sauf erreur de ma part, près de 14 ans et qui alimente plusieurs villes d’autres provinces en électricité,mais qui demeure jusqu’à présent totalement dans l’obscurité,je pense que c’est on ne peut plus grave !Prière, confiez, chères autorités,ces localités à la sonabel ! Espérons qu’avec l’engagement personnel et la combativement du gouverneur des cascades,Mme Legma, cette affaire sera enfin reglée. Mais comprenez chers frères guerriers de la Léraba, en attendant que vous finissiez vos petites bagarres internes sans fondement,AILLEURS LES AUTRES AVANCENT PARCE QU’ILS ONT COMPRIS QUE SEULE L’UNION FAIT LA FORCE ;ET QUAND ON EST UNIS ON OBTIENT FORCEMENT CE QUE L’ON VEUT,POUR PEU QU’IL SOIT LOGIQUE ET FAISABLE !!!
    Amicalement !!!
    Wed.Apouri

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