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ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

Publié le jeudi 19 mars 2009 à 23h33min

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Karim Wade

Le Sénégal vivra un week-end électoral bien rempli. Ces joutes électorales représentent un véritable scrutin test, tant pour le pouvoir en place que pour l’opposition. Ce 22 mars ne sera pas de tout repos pour les Sénégalais qui auront vécu d’intenses moments de campagne, aucun camp ne voulant céder la moindre parcelle de manoeuvre à l’adversaire. Ces choix par les urnes, des conseillers régionaux, municipaux et ruraux, sont, dans les faits, des élections locales mais ont en réalité, une véritable portée nationale.

Elles sont, du reste, la dernière ligne droite avant la grande bataille présidentielle prévue pour 2012. Karim Wade, le fils de l’autre, a si bien saisi l’importance de la chose que lors de la campagne électorale, il a exhorté ses partisans à rester mobilisés jusqu’à la victoire finale. Victoire finale s’entendant bien évidemment par son installation dans le fauteuil présidentiel actuellement occupé par ... son père qui voudrait bien le lui céder après en avoir écarté tous ceux qui étaient considérés comme ses dauphins directs.

En effet, Idrissa Seck, fils spirituel et ancien Premier ministre de Me Abdoulaye Wade, tout comme Macky Sall, ex-président de l’Assemblée nationale, se sont brûlé les ailes, à force de s’être trop approchés de Wade. Et pour donner toutes les chances à son rejeton et à son parti, le PDS, Me Abdoulaye Wade a jeté toutes ses forces dans la bataille en tenant des meetings dans nombre de localités du Sénégal.

Il est conscient que dans l’arène, de vieux loups aux dents longues et surtout bien aiguisées, attendent, la gueule béante Karim Wade. Accusant le président Wade d’avoir déjà violé la loi électorale à deux reprises, la "coalition Benno Siggil Senegaal" (opposition) se dit cependant convaincue de sa victoire écrasante. Victoire qui, selon les opposants, ne souffre d’aucune ambiguïté car pour eux, la seule alternative pour le chef de l’Etat sera la fraude. Cette même victoire écrasante est également convoitée par le camp présidentiel et ses deux personnages phares de la campagne électorale, Wade père et Wade fils.

On devine aisément que la grâce présidentielle accordée par Me Abdoulaye Wade aux 19 personnes condamnées parce qu’impliquées dans les émeutes de Kédougou (une ville du Sénégal) du 23 décembre 2008, est un clin d’oeil à un électorat qui reste toujours à conquérir. Non seulement ces détenus qui étaient accusés de complot contre la sûreté de l’Etat sont désormais libres comme l’air, mais en plus, les conséquences juridiques liées aux événements de Kédougou devraient être effacées.

Parce que, selon un communiqué officiel, le président Wade veut "installer l’oubli dans les coeurs et dans les esprits". En tout cas, les Wade et plus particulièrement Karim constituent l’attraction de ces élections locales aux enjeux nationaux. Si elles se tiennent effectivement ce dimanche 22 mars, car l’opposition craint que le pouvoir en place les fasse reporter, ces élections serviront en tout cas de baromètre de popularité au pouvoir et à l’opposition. Une chose est sûre, elles marquent le début de la passation probable de témoin entre le père et le fils.

Par Morin YAMONGBE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 20 mars 2009 à 02:06 En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    Le pouvoir de wade va perdre ces elections. Lors de cette campagne, wade à été hué dans tous les quatres coins du sénégal. Ce jeudi il a meme dû annuler un meeting dans la banlieue dakaroise par peur de sabotage des populations.
    Karim, qui veut etre maire de Dakar a aussi été hué à plusieurs reprise.
    En plus des nombreuses defections dans les rangs du parti au pouvoir, l’opposition sénégalaise est ragallardie par le mecontentement des population à l’egard du regime de wade.
    Le peuple sénégalais a compris que c’est le moment de barrer la route à ce pouvoir dynastique de Wade.
    C’est pourquoi ça sent le vent de l’alternance au Sénégal le 22 mars 2009.

  • Le 20 mars 2009 à 10:07 En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    Wade n’a vraiment aucune honte vis-à-vis de lui même et de son peuple.Il aurait fallu que tous vous soyez à dakar pendant la campagne pour voir à quel point le peuple vomit ce vieux clochard accroché au pouvoir comme chewingum dans cheveux(comme disait l’autre).Moi je n’en veux pas du tout à ce dernier et son fils car tous nous aurions peut être fait pareil devant les honneurs du pouvoir mais pluotôt aux sénégalais qui acceptent les doubles cartes électorales,plusieurs cartes d’identité sous différents noms pour des jetons.Le peuple se laisse manipuler et après joue les victimes .On se connait les gas.Moi je suis à dakar et j’ai mon gardien qui se rejouit de recevoir chaque jour 10.000f jusqu’à la fin des élections parce qu’il a accepté de voter plusieurs fois avec plusieurs cartes d’électeurs.Et après il est le 1er à insulter le pouvoir et se plaindre de la gestion des fonds publics.Alors eux qui sont le peuple,la catégorie la plus défavorisée c’est à eux de se lever et se battre pour leurs intérêts et celui de leurs enfants en dénonçant des fraudes de ce genre.Mais rassurez vous il en a eu pour son compte de ma part.
    Merci

    • Le 20 mars 2009 à 10:51 En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

      Dis moi, tu es certain de ce que tu dis avec ton gardien. Qu’il a plusieurs cartes d’electeurs ? Dans ce cas c’est tres grave. Q’attends tu pour le denoncer au Cena ou à l’opposition.
      Nous ne voulons pas nous faire voler notre victoire dans cette election du 22 mars. Je pense que la victoire populaire est proche, alors qu’on ne laisse personne nous la confisquer.
      En 2007 j’ai moi meme voté pour la reelection de Wade, mais cette fois ci je vote pour l’opposition. Il en va de la survie de la democratie sénégalaise.

    • Le 20 mars 2009 à 14:16, par Le pionnier En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

      Je n’arrive pas a saisir pourquoi vous dites que vous comprenez Wade et que nous aurions tous fait pareillement ! Il n’ y a aucune excuse a vouloir monarchiser le pouvoir car c’est bien ce que Wade est en train de faire en ce moment. Il veut transmettre son pouvoir a son fils et a ce titre, il n’hesite pas a rouler ses compagnons d’hier da la farine. Le Senegal ne manque pas de competencesl. Et la ou le bat blesse, c’est que Wade lui-meme etait de l’opposition avant d’etre president et il devrait se servir de cette experience pour instaurer une democratie exemplaire dans son pays et non pas le contraire. Quant a votre gradien, je pense que ca reflete la mentalite des populations africaines en general ! Des jeremiades tout le temps mais toujours pretes a se galvauder pour quelques poignees d’argent. On ne peut pas les en vouloir puisque c’est une politque bien pensee de nos dirigeants que de maintenir notre niveau d’education aussi bas ; ainsi, ils peuvent faire toutes leurs magouilles le coeur tranquille.

    • Le 22 mars 2009 à 12:15, par BIBI En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : replique

      TU FAIS HONTE AU SENEGAL. C PAS LE LIEU OU TU DOIS LE DIRE.

      LE BURKINA PAR EXEMPLE EST LOIN D4ATTEINDRE LE SENEGAL

      DS TOUS LES DOMAINES.

      MON MESSAGE PAR MALHEUR NE SERAIT PASSEE

  • Le 20 mars 2009 à 13:53, par Leuk En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    AMEN
    Sachez aussi que Karim WADE, leader de la GENERATION DU CONCRET (GC), a effectué hier après-midi, 19 mars (une date symbolique pour le Sénégal) une visite triomphale dans la Cité du Rail, fief entre autres de Idrissa Seck leader dans une coalition adverse et ex-Premier Ministre du Sénégal.
    Ce fut un succès total avec une forte mobilisation de personnes à prédominance jeune (garçons et filles) d’où le signe d’un nouvel espoir et la fin en quelque sorte d’un mythe autour de certains leaders locaux qui ont jusque là brillé par leur absentéisme et surtout leur par leur versatilité aux yeux de certains.
    Quant aux huées et jets de pierres relevés ça et là, il s’agit d’actes isolés bien évidemment et qui sont l’oeuvre d’enfants mineurs manipulés, et qui n’ont pas fait de dégâts considérables pouvant entacher le caractère paisible et fraternel de ces élections et de la démocratie sénégalaise d’une manière générale.
    La GC si kanam ! (si kanam ! = En avant ! en langue wolof)
    Vive le Sénégal
    Vive le Burkina Faso
    Vive l’Afrique
    Signé : gcthies@gmail.com

  • Le 20 mars 2009 à 18:54, par solar En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    voilà, cè encore l’afrique et ses affamés du pouvoir ! mais c ki s pass en afrique se passe aussi partout ! voyez le cas de la russie ! ici, en france, il ya aussi des fraudes aux élections ! c’est la meme galre chez nous mais il reste qu’en france par exemple, tt se sait tôt ou tard et les sanctions tombent violemment ! le problème , en afrique est que tout se sait avant, pdt et après les elections mais que rien ni personne n’y peux rien ou plutot n’y veut rien faire ! l’afrik adore les martyrs. tout le monde attend la mort de tout le monde pour crier bas et faible ! il est tps qu’on soit prêt à mourir juste pr qu’eun individu ne fass du pouvoir une affaire de famille,du pays un royaume ! bref, soyons des hommes !

  • Le 22 mars 2009 à 12:50, par un burkinabè vivant à Dakar En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    et pourtant tout semblait être réuni pour que Me A.Wade fasse du senegal un modèle de démocratie en Afriqe :,homme de droit hautement diplômé, opposant pendant plus de 20 ans,accédé au pouvoir par une coalition d’opposition !mais l’euphorie de l’alternance n’aura duré que quelques instants au vu des nombreux remous politiques qui ont accompagnent le mandant de goorgui(le vieux en wolof).Pour barrer la route de sa succession Me Wade est allé jusqu’à s’en prendre a la constitution pour écarter Macky Sall son ancien premier ministre et ancien président de l’assemblée Nationale,qui a commis l’erreur politique de convoquer Karim Wade devant les député à l’insu Me Wade.
    Il est vrai que chacun boit dans sa tasse,mais vu que de nos jours les africains semblent vouloir relever les grands défi ensemble a travers l’Union Africaine,le NEPAD,on pourrait donc se demander de qui est que viendra le modèle de démocratie a suivre sur le continent ;des chefs de guerres devenus présidents ?,des militaires et présidents par coup d’état ?,des rares opposants qui reussisent l’alternance ?ou plus récemment de ceux qui arrivent par la rue ? en tout cas la reponse n’est pas evidente !!

  • Le 22 mars 2009 à 16:30 En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    Ce dimanche 22 mars 2009, j’habite à Dakar, j’ai voté pour l’opposition. Au centre de vote, j’etais loin d’etre minoritaire. C’est pourquoi j’ai espoir qu’à partir de 18h, le parti au pouvoir PDS connaitra sa plus grande defaite de tous les temps.
    A bas Abdoulaye Wade et Karim Wade
    Vive la démocratie sénégalaise

  • Le 23 mars 2009 à 09:13 En réponse à : ELECTIONS AU SENEGAL : Au nom du père et du fils

    Le pouvoir de wade vient de perdre les villes de Dakar, St louis, Gorée, Thies, Fatick, Kaolack, Ziguinchor, Podor, Guediawaye... Autant vous dire toutes les villes du Sénégal. L’opposition a gagné, certes ces elections sont locales mais elles bouleverseront la vie politique du sénégal. Autant dire que nous assistons ce soir à une nouvelle alternance politique au sénégal. Wade doit en tirer toutes les consequence, et demissionner. Le peuple sénégalais ne veut plus de son président, ni de son fils.

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