Lorsque l’on parle des Etalons cadets, on ne peut pas s’empêcher de se souvenir de Conakry 99 où Wilfried Sanou, Madi Panendetiguiri, Ousséni Zongo et autre Aziz Nikiéma ont émerveillé pour ensuite occuper le fauteuil de vice-champion d’Afrique. Ce qui leur a ouvert la route pour leur premier mondial en Nouvelle-Zélande. Ils vont rebelotter l’édition suivante aux Seychelles en 2001 où ils ont encore été médaillés d’argent. Ils s’offrent une deuxième coupe du monde et prennent la même année la direction de Trinidad et Tobago. C’est là que le monde entier va davantage découvrir le talent de ces mômes.

Ils battent en match de classement l’Argentine de Carlos Tevez (2-0) après avoir écarté la grande Espagne de Torres. Une prouesse qui a fait d’eux des médaillés de bronze. On se souvient encore. Depuis lors, plus rien. Les cadets retrouvent leur CAN en 2007 au Togo où ils n’ont pu se classer que 6e sur 8 équipes. Ils sont donc éliminés dès le premier tour. Deux années après, les Etalons cadets sont les seuls de toutes les équipes qui ont pris part à l’édition précédente au Togo (Nigéria, Togo, Ghana, Tunisie, Afrique du Sud, Burkina Faso, Gabon, Erythrée) à pouvoir se qualifier pour Algérie 2009. Même le tenant du titre, le Nigeria a été bouté hors par le Bénin. Séraphin Dargani et son groupe venaient de désillusionner la Tunisie et le Rwanda. C’est ce qui leur a valu le ticket pour Algerie 2009. Depuis lors, ils sont sous la responsabilité d’un Brésilien, Roberto Danton Moraes. Ils travaillent à sa grande satisfaction.

Ils viennent de rentrer de Lomé où ils ont livré deux matches amicaux contre les espoirs (1-1) et (0-0) . Ce sont des confrontations qui ont permis aux encadreurs de se faire une dernière idée sur le groupe avant le rendez-vous algérien. Les Etalons devront tenir bon sur leurs sabots dans le groupe B constitué du Zimbabwe, du Malawi et du Niger. Le baptême de feu de Rachid Coulibaly et de ses camarades, c’est pour le 20 mars 2009 face au Zimbabwe de Raymond Zarpanélian au stade de Dar El Beida, à 16 km d’Alger. Les Zimbabwéens, pour accéder à ces phases finales ont écarté Réunionnais et Angolais. Trois jours plus tard, c’est-à-dire le 23 mars, ce sera une explication Burkina-Malawi en attendant que les Etalons seniors ne retrouvent les mêmes Malawites le 6 juin prochain au Malawi dans le cadre des éliminatoires de la CAN et du Mondial 2010. Le dernier match des Etalons cadets se jouera le 26 mars à Zéralda.

Ce jour-là, le Niger voisin sera l’adversaire des protégés de Roberto Danton. Si le Niger a pu éliminer le Mali, c’est dire qu’il n’a pas usurpé sa place. Il est heureux de savoir que le groupe qui a qualifié l’équipe est bien là, à l’exception de Mohamed Ouattara, de Sylvain Kaboré et du coach adjoint Alain Nana. De nouveaux joueurs sont venus renforcer le groupe. Ils ont pour nom : Moussa Bénin, Abdoulaye Ibrango et Arnaud Bambara. Avec eux , les anciens comme Oumarou Sané, Fatao Bandé, Zidane Zoungrana, Seydou Boudané et le buteur de la 3e mn du 13 septembre 2008 au stade du 4-Août contre la Tunisie (3-1 pour le Burkina), Fadil Sido vont pousser des ailes. Ils ont quitté Ouagadougou bien confiants. Il ne reste plus qu’à les accompagner pour qu’ils écrivent eux aussi de leurs propres « pieds » les belles pages de leur catégorie comme celle de 1999 et de 2001.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays