C’est aux environs de 14 heures 15 minutes, hier dimanche 15 mars 2009, que le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Koudou Gbagbo, a foulé le sol burkinabè. Il a été accueilli à sa descente d’avion par le président du Faso, Blaise Compaoré. Etaient également présents, le Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo, le président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré, des membres du gouvernement, etc. La visite du président ivoirien s’inscrit dans le cadre de la XIIIe session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA).

Cette réunion se tient à Ouagadougou, le mardi 17 mars 2009. “Je suis venu 48 heures avant pour me reposer chez mon frère et ami Blaise Compaoré”, a confié Laurent Gbagbo avant d’ajouter que lui et le président du Faso vont aborder “des problèmes ordinaires à l’ordre du jour”. Pour le président ivoirien, la réunion avortée du Conseil de l’entente à Yamoussoukro (le 10 mars dernier) devrait être une occasion d’échanger avec son homologue burkinabè. “Mais la réunion n’a pas eu lieu à cause de tout ce qui se passe dans la sous-région”, a-t-il regretté. De son côté, le président du Faso, Blaise Compaoré a aussi dit sa satisfaction de recevoir son “frère et ami Gbagbo”, deux (2) jours avant la réunion de l’UEMOA. “Nous avons une opportunité de parler à la fois des questions de la sous-région et celles spécifiques à nos deux pays (ndlr : Côte d’Ivoire et Burkina Faso), a précisé le président Compaoré.

A propos des enjeux de la XIIIe conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, Blaise Compaoré a laissé entendre qu’ils se rapportent à la crise financière. Selon le président burkinabè, le monde entier traverse une crise financière dont les répercussions n’ont pas encore fini de se faire connaître. “Il faut que notre Union (UEMOA) se penche sur la question pour essayer de voir son impact sur notre économie. Nous verrons également les engagements à prendre pour résorber la crise,” a souligné M. Compaoré.

Pour lui, il sera question au cours de la rencontre, de voir comment aborder l’année 2009. Interrogé sur le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a rassuré que “tout se passe très bien”. Le président a par ailleurs reconnu la cherté, la lourdeur et la durée du processus d’identification. “On découvre pas mal de choses difficiles, mais on les règle au fur et à mesure qu’on avance”, a-t-il affirmé. De l’avis de Laurent Gbagbo, on découvre au cours du processus d’identification que beaucoup d’Ivoiriens n’ont pas de documents d’identification. Et cela, dit-il, n’est pas une particularité de la Côte d’Ivoire. L’arrivée du Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro est également annoncée pour les prochaines heures. De même que celles des autres chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UEMOA.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya