Situation au Soudan : Un messager de Béchir chez Blaise
Le Soudan n’a pas ratifié le traité de Rome et n’est pas concerné par le mandat d’arrêt international lancé le 4 mars 2009 par la Cour pénale internationale (CPI). Il continue à rechercher la paix et la justice qui passeront par des négociations avec les rebelles. C’est la teneur du message livré aux journalistes par le chef de la diplomatie soudanaise, Tizani Seleh Tidail, à sa sortie d’audience avec le Président du Faso le 6 mars 2009.
Depuis le 4 mars 2009, Omar Hassan el-Béchir est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre au Darfour. Mis en difficulté, l’homme fort de Khartoum compte sur ses pairs africains. C’est sans doute ce qui justifie le périple du ministre de la Coopération internationale soudanais, Tizani Seleh Tidail, dans les capitales africaines pour compter les amis de son président. « On attend toujours beaucoup du Burkina qui est un pays très ami du Soudan », a-t-il relevé à sa sortie d’audience avec le Président du Faso vendredi dernier à Kosyam avant d’ajouter : « le Président Compaoré a exprimé la position de l’Afrique qui est claire : il faut faire le nécessaire pour la paix sans oublier la justice et cela passe nécessairement par des négociations avec les rebelles ».
Pour le diplomate, les présidents soudanais et burkinabè ont des contacts permanents et ont le souci commun de mettre fin à la guerre. Au sujet du mandat d’arrêt de la CPI, il a relevé que son pays n’a pas adhéré au traité de Rome et par conséquent n’est pas concerné par cette décision de la Cour. « Comment peut-on inculper le Président pour crimes de guerre en oubliant que c’est lui qui a mis fin à 20 ans de guerre ?
On veut discréditer le Président pour des raisons purement politiques et bloquer le processus de paix », s’est-il indigné. Il a enfin invité la Communauté internationale à prendre ses responsabilités pour contraindre les rebelles aux négociations. On peut se demander si réellement le président soudanais veut la paix en expulsant les structures humanitaires dont l’action est capitale dans son pays et en narguant la Communauté internationale par ses « show publics » organisé ça et là ?
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 11 mars 2009 à 12:39, par Amado En réponse à : Situation au Soudan : Un messager de Béchir chez Blaise
De quelle fausse amitie parle-t-on entre le Burkina et le Soudan ?
Que chacune recolte ce qui’il a seme.
Bechir peut narguer le monde entier aujourd’hui et continuer ses shows publics, mais tot ou tard on connait deja la fin de cette histoire. Il finira en prison.
Tous les jours pour le voleur, mais un jour viendra celui du proprietaire.
A bon entendeur, A salam.
2. Le 11 mars 2009 à 19:53, par Jo des USA En réponse à : Situation au Soudan : Un messager de Béchir chez Blaise
Ca prendra le temps que ca prendra mais EL Bechir finira comme Taylor.C’est vrai on se rappelle c’est sous la presidence de Blaise à la tete de l’union africaine que KAdafi avait pu violer l’embargo onusien mais le guide ne s’était pas rendu coupable de crimes contre l’humanité, c’était un problème avec les USA.Ici il s’agit de femmes et d’enfants violés et tués.Blaise n’a qu’à se dissocier de cet individu. Tot ou tard El Bechir va passer le reste de ces jours en prison.