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FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud

Publié le lundi 9 mars 2009 à 10h51min

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Le FESPACO 2009 a connu son apothéose le samedi dernier avec la cérémonie de clôture. Quelques centaines de journalistes étaient au stade du 4 Août pour la circonstance. Il ne faut rater l’évènement pour rien au monde. Mais ce fut une vraie galère.

Sacs, calepins, micros en main ou caméra à l’épaule ou encore appareil photos en bandoulière, ils sont attentifs à tout ce qui se passe. Quelques heures avant le début de la cérémonie de clôture, ils étaient plus de la centaine. Eux, ce sont les journalistes chargés de couvrir le FESPACO. Si certains font des va-et-vient, question de ne rien rater, d’autres attendent patiemment le début de la cérémonie.

Dès 17heures, le chef de l’Etat est là. La cérémonie peut commencer. C’est là aussi que commence le calvaire. D’abord bloqués par des barricades, les photographes et cameramen feront des bras et des mains pour avoir les images de bonne facture. Ceux qui disposent d’appareils numériques performants ont moins de problème. En ce qui concerne les utilisateurs d’appareils amateurs, c’est moins évident.

Lorsqu’un lauréat est annoncé, tous les signes sont bons pour l’attirer vers soi. Des appels, des sifflements, des gestes de la main, tout y passe. Et c’est à ce moment qu’entrent en scène les autres journalistes de l’audiovisuel. C’est aussi ici que le combat sera de taille. Il faut se battre pour avoir du bon son comme on le dit dans le jargon, chose pas évidente. Mais ce samedi, ce n’était pas les bousculades (pour ça ils sont habitués) qui constituaient le problème. Le matériel de sonorisation comme à l’ouverture d’ailleurs ne permettait pas de capter les noms des lauréats. En tout cas, cela se faisait difficilement. Ce qui a donné lieu à une autre façon de travailler, une forme de solidarité.

Dès que les maîtres de cérémonies annonçaient un lauréat, l’on demandait automatiquement, en espérant secrètement qu’il ait entendu, à son voisin, plutôt à ses voisins. Ce fut un véritable calvaire. Et ce n’était pas toujours évident d’avoir la bonne nouvelle. Des bousculades, des mots durs, des plaintes ce n’est pas non plus la chose qui a le plus manqué. Heureusement qu’à la fin, ils ont obtenus des copies du palmarès. Autrement, comment pourraient-ils informer le public. Mais quelle passion !

Le problème n’était pas seulement au niveau du stade. Il fallait avoir des accréditations pour accéder aux sites des manifestations sauf pour suivre des projections de films où il fallait un badge pass en plus. Certains journalistes ont passé au moins trois jours avant d’avoir des accréditations. D’autres aussi ont attendu jusqu’à la fin de l’évènement. Pire, les informations étaient quasiment inaccessibles. Au troisième jour, les programmes de projection n’étaient toujours pas disponibles, en tout cas pas dans la matinée. Il n’était donc pas rare de voir des journalistes arriver en retard sur des lieux de manifestation. Dans ce cas, ils étaient refoulés parce qu’une autorité était déjà entrée.

Le centre de presse sensé informé, lui-même n’avait pas de programme. Ils semblaient tous être des étrangers lorsqu’on leur posait une question sur un programme quelconque. Pas étonnant d’ailleurs car certains d’entre eux qui travaillent pour le FESPACO News n’avaient même pas de badges. Pour tout dire, la quête de l’information était un véritable chemin de croix. Comment peut-on comprendre un tel amateurisme ? Comment informer dans ces conditions ?

Et pourtant, la biennale du cinéma africain était à sa vingt-et-unième édition, âge supposé être celui de la maturité. Ce fut pourtant un travail d’immaturité. Et quand cela arrive à la vingtième édition, c’est tout de même inquiétant pour l’un des pays qui se distinguait dans sa qualité d’organisation d’évènements d’envergure internationale. Il faut vite rectifier le tir avant que le FESPACO ne perde de sa notoriété.
Moussa DIALLO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 mars 2009 à 18:33, par sebastien lenoir En réponse à : FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud

    A chaque edition du FESPACO,des manquements graves sont notes dans l’organisation.Il est temps d’arreter la pagaille organisee,surtout pour un FESPACO anniversaire c’est inexcusable.Il faut absolument recenser les erreurs et les corriger pour 2011 ou dans le cas echeant changer la direction du Festival.O.Titinga.

  • Le 10 mars 2009 à 01:47 En réponse à : FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud

    FESPACO 2009 NUL ET NON AVENU
    bonjour
    c’est avec tristesse que j’ai suivi l’édition du fespaco de cette année ;rien de bon dès l’ouverture j’étais déçu ; les autorités n’ont pas mis autant de moyen que les précédentes éditions ;un spectacle nul ,on dirait la kermesse d’un établissement scolaire. les mêmes masques qui vont et reviennent. Après 40 ans c’est vraiment lamentable. une grande fierté pour le Burkina et l’Afrique ,malheureusement rien n’intéresse nos autorités.Faites appel à des gens compétents prochainement ce ne sont pas les moyens qui manque tout le monde le sait.le public n’était même pas plein au stade à l’ouverture.Vaut mieux ne rien faire que de mal faire.tout le monde sait que l’organisation ne valait rien et en plus la rue marchande pire encore le ticket qui coute 300 f ;je pense que nos autorités ne doivent pas chercher des profits à chaque événement il est temps de baisser les frais et choisir une place plus spacieuse pour la rue marchande car la maison du peuple ne parvient plus.nous prions nos autorités une fois encore de rendre les burkinabés fier de célébrer ce grand événement.

  • Le 10 mars 2009 à 16:10 En réponse à : FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud

    Encors faut-il que nos autorités comprennent que le SIAO et le FESPACO ne devraient pas être des évènements auxquels ils voudront à tout prix chercher à remplir les caisses de l’état que certains ont vidées. Il est inconcevable qu’à chaque biennal, le prix d’accès aux cites marchands croît de manière exponentiel, et qu’en plus de cela l’organisation ne soit pas à la hauteur des attentes.
    Pis, ils le font et ne sont pas près d’en arrêter là, au risque de ternir limage de ces évènements qui portent haut les couleurs du Burkina et qui font son rayonnement international.

  • Le 11 mars 2009 à 19:48 En réponse à : FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud

    peut être faut_il arrêter d’écrire des papier uniquement sur les failles de l’organisation. On a l’impression qu’il n’y a que ça que les journalistes vont chercher au FESPACO.

  • Le 14 mars 2009 à 23:41, par SDAK En réponse à : FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud

    IL FAUDRAIT SAVOIR CE QUE NOUS VOULONS . SANS AUCUNE EXCUSE AUX ORGANISATEURS DU FESPACO IL FAUT NOTER QUE C EST UNE MANIFESTATION PANAFRICAINE ET JE SOUHAITERAIS QUE TOUTE L AFRIQUE Y METTE DU SIEN NE SERAIT CE POUR 0,0005 POUR CENT DANS L ORGANISATION JE CROIS QUE LE BURKINA SE FERAIT FORT DE RESPECTER SA NOTORIÉTÉ D ORGANISATEUR SANS FAILLE . VOYEZ TOUS LES ÉVÉNEMENTS ORGANISES DEPUIS LORS QUE SE PASSE T IL ? SI CELA SE FAIT SUR LES FONDS BURKINABE PAS DE PROB MAIS QUAND IL S AGIT D UNE ASSOCIATION DE PAYS, SEUL LE BF S EN CHARGE . CE DONT JE SOUHAITERAIS POUR LE FUTUR QUE LE BF POSE LE PROB AU NIVEAU CONTINENTAL ET SENSIBILISE BCP AFIN QUE LES UNS ET LES AUTRES COMPRENNENT QUE L UNION FERA LA FORCE DE L AFRIQUE COMME L ONT ESTIME AU DÉBUT LES NGRUMAH ET AUTRES QUI ONT PENSE AUX ÉTATS UNIS D AFRIQUE .MERCI A TOUS ET SOYONS MODESTE ET TRÈS HUMBLE CAR C EST DANS CETTE HUMILITE QUE L AFRIQUE GAGNERA .......

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