Dès l’arrivée de la Première dame, nous pouvions être sur que la soirée n’allait pas être ordinaire. Elle était en forme et de bonne humeur. Distribuant des sourires et des poignées de main, elle parlait tantôt à l’un de ses invités, tantôt à l’autre : “Comment ça va ?“ “Tu es arrivé quand ?“, demandait t-elle. Enfin elle a rejoint sa place sur un trône majestueusement doré. Le défilé pouvait alors commencer. Sur le “T“ majestueux, des tenues plus belles les unes que les autres. Heureusement que ce n’est pas un concours, sinon j’aurais plaint les membres du jury. Le décor est plutôt blanc satin que rouge. Et les mannequins qui défilent portent merveilleusement leurs tenues.

Style zoulou en hommage à la chanteuse Brenda Fassi ; cette collection est amenée par la styliste ivoirienne Nicole Amien. Son compatriote Patrick Asso ne sera pas en reste. Ses tenues sont d’une ligne pure ; plutôt des longues robes ou des jupes droites dans des tissus brillants et transparents.

Le Burkina sera aussi fortement représenté ; le vieux Sonko s’est fait valoir avec ses designs inspirés des motifs de l’artisanat traditionnel africain. Bazemsé, pour sa part terminera son défilé par de somptueuses robes de mariées de couleurs blanches et roses, avec des traînes gigantesques. Le style Bazemsé, c’est aussi des robes hautes en couleurs en tissu et pagne, ornées de dentelles de couleurs vives.

Le Mali à ce défilé de mode, présentera le bazin dans tous ses états. Et c’est l’œuvre de la styliste Maimour. Bazin pour homme ou pour femme, porté prêt du corps ou plutôt ample, tout y passera. Naimour a été suivi dans son élan par la sénégalaise Diouma Dieng. Le défilé a été exquis et la soirée embellie par les prestations d’artistes musiciens qui savent y faire.

“Acee 1er miracle de Jésus“, c’est ainsi que se fait appeler ce phénomène de la musique burkinabè. Habillé tout de blanc, au milieu de ses deux danseurs, tantôt vers l’avant, parfois vers l’arrière, il a fait bouger la salle dans un style qui fusionne musique rap et coupé décalé. Il ne sera pas le seul d’ailleurs à mettre le feu à la salle des“Banquets de Ouaga 2000“.
“Les hommes n’ont plus rien dans le cœur, ils ont tout en bas“, ce sont les paroles de l’artiste ivoirienne “Savan Alla“.

C’est autour de minuit que cette belle soirée prit fin. Elle aura connu la présence du Dr Cheik Modibo Diarra, parrain du FESPACO 2009, du ministre en charge de la culture et bien entendu du Délégué Général du FESPACO, qui met un point d’honneur à être présent à toutes les manifestations entrant dans le cadre de la célébration du festival.

Quant aux belles tenues qui nous ont été données à voir ce soir, elles seront en vente à l’hôtel Pacifique de Ouagadougou. Peut-être verrons- nous certains de ces modèles dans les prochains films des réalisateurs africains car beaucoup d’entre eux étaient dans la salle.

Hermann Nazé
Lefaso.net