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Cinéma numérique ambulant : Eduquer par l’image

Publié le samedi 7 mars 2009 à 13h23min

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Les responsables du CNA

Dans les quartiers périphériques des grandes métropoles ou dans certaines contrées reculées d’Afrique, faute d’infrastructures, les populations n’arrivent pas à bénéficier des richesses du cinéma. Heureusement, une autre démarche consiste à les rejoindre sur place, à réaliser et à diffuser des films sur leur vécu quotidien tout en leur permettant de voir des images et des réalités d’ailleurs. C’est cette volonté d’ouverture des esprits qui guide les actions du Cinéma Numérique Ambulant (CNA). Ses responsables ont rencontré la presse le 06 mars dernier.

Le CNA est un réseau international d’associations. Il gère dix unités mobiles de projection au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Niger et en France. Ces cinémas ambulants réalisent des projections en milieu rural et dans les quartiers populaires des zones urbaines. Le CNA est un outil culturel diffusant une culture authentique au moyen d’une technologie ultramoderne. Il s’adresse à des populations privées d’accès à la culture et aux arts contemporains, en particulier au cinéma, en raison de leur enclavement géographique et social.

Dans sa démarche, le CNA fait beaucoup recours à la Communication pour le Changement de Comportement (CCC). Les films diffusés vont de la lutte contre la pauvreté, à l’excision en passant par l’accès des populations aux services sociaux de base… Avec le CNA, le cinéma est envisagé comme un véritable instrument de changement social. L’ambition de ce réseau d’associations est de mettre sur place une structure fédérative qui s’appellerait CNA Afrique et dont le siège est au Burkina Faso en raison du fait que Ouagadougou est la capitale du cinéma africain.

Cette année contrairement aux autres éditions du FESPACO, le CNA n’a pas organisé de projections en plein air. Il a voulu se conformer à la nouvelle vision qui consiste à cultiver le goût d’aller au cinéma chez le public. Mais il n’entend pas pour autant renoncer aux projections populaires dans la mesure où elles permettent également de sensibiliser les cinéphiles sur la nécessité d’aller approfondir ce qu’ils ont vu en plein air, dans les salles obscures.

Créé en 2007, le CNA Burkina est le dernier né de ces associations. Pour son président Wendlassida Ouédraogo, la création de CNA Afrique permettra au cinéma numérique ambulant de s’affirmer davantage comme canal d’information, de sensibilisation et d’éducation.

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr)
Lefaso.net

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