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FESPACO 2009 : l’heure du bilan

Publié le samedi 7 mars 2009 à 14h30min

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980 millions de francs CFA, c’est le budget de la 21ème édition du FESPACO. Une édition qui aura été celle d’un tournant dans la perception de la manifestation. « Vision 21 », c’est le nom donné à l’ensemble des reformes apportées par le nouveau Délégué Général, Michel Ouédraogo. Alors que l’édition est en train de tirer vers sa fin, les appréciations sur ces reformes mais aussi sur l’ensemble de l’organisation sont diverses et partagées.

Un grand pourvoyeur d’emplois, voici l’une des choses que l’on peut retenir du FESPACO. Cela n’est certes pas seulement vrai pour cette édition, mais il convient de le rappeler. Environ 750 personnes ont trouvé à travers ce festival un emploi temporaire. Elles sont reparties entre les différentes commissions, presse, accueil, les différents jurys et bien d’autres ; pour la plupart il s’agit de jeunes gens. Rasmané Ouédraogo, l’assistant du Directeur Administratif et financier qui nous a reçu, estime que 80% des contractuels employés sont des étudiants. Mais il y a également des professionnels, notamment les membres des différents jurys et ceux qui sont chargés des projections.

Le bilan financier, c’est aussi les recettes attendues. Elles sont de l’ordre de 110 millions et regroupent les différents annonceurs, les inscriptions des partenaires pour les prix spéciaux, la location des stands et les entrées de salle. Pour cette dernière rubrique, le constat n’est pas très encourageant. Les salles n’ont pas vraiment été prises d’assaut. Toutefois, le service financier s’estime satisfait. Il faut dire à leur décharge que les sponsors ne se sont pas vraiment bousculés. Le budget initial du FESPACO qui était de 1,53 milliard a été finalement ramené à 980 millions.

48 millions 500 mille, c’est ce qui va servir à récompenser les lauréats pour le palmarès officiel. En dehors de cela, l’une des plus grosses rubriques est l’accueil des festivaliers. En effet, un grand nombre d’entre eux sont à la charge du festival ; ce qui inclut le billet d’avion, l’Hôtel et la restauration. Il y a aussi le nombre incalculable de documents à imprimer : catalogue, badge, programme et bien d’autres ; et c’est là que commence la grogne des festivaliers.

“Un festival mal organisé“, c’est ce que d’aucuns retiennent ; et pour cause la difficulté d’avoir accès à l’information. D’abord pour ce qui concerne les badges, beaucoup de festivaliers ont dû faire le pied de grue au siège du festival pour pouvoir l’obtenir. Certains- mêmes ne l’ont pas eu. Même pour ceux qui travaillaient pour le FESPACO c’était compliqué. A la commission presse par exemple, c’est au quatrième jour du festival que les badges sont arrivés. Pour le programme c’est pareil ; impossible de savoir à l’avance, quel film passe dans quelle salle. Ensuite le catalogue ; pendant les éditions passés, il était distribué en même temps que le sac et le programme, dès le premier jour du festival. Mais cette fois ci, il arrivait par compte goutte et il fallait même, nous disent certains festivaliers, prendre rendez vous et même plusieurs rendez vous pour pouvoir l’obtenir.

Enfin pour ce qui concerne les conférences ; les hôtesses d’accueil elles-mêmes qui sont censées diriger et renseigner les festivaliers, vous répondent quand vous leur demandez où se tient telle conférence : “Nous-mêmes on ne sait pas“ ; c’est tout dire. D’ailleurs, Hamadé Bambara du service des relations publiques, reconnaît que le FESPACO a péché dans son organisation. Il estime lui-même que les badges, catalogues programmes et autres gadgets, devraient être prêts deux semaines avant l’ouverture de la manifestation.

Hamadé Bambara se satisfait néanmoins de l’organisation générale. “Vision 21“, de bonnes idées qui pêchent dans leur mise en œuvre. C’est en tout cas l’appréciation de Monsieur Bambara. Le tapis rouge et la montée des marches, la réorganisation des commissions, le redéploiement géographique du festival et toutes les innovations sont selon lui de très bonnes idées. Il est normal nous dira t-il, qu’il y ait des problèmes cette année parce que c’est la première fois, mais à la prochaine édition ça ira déjà mieux, conclut-il. L’hommage à Sembène Ousmane, c’est ce qui aura beaucoup marqué Hamadé Bambara et il n’est pas le seul. La plupart des festivaliers cite cela comme l’un des temps forts de la célébration des quarante ans du FESPACO.

Le festival a par ailleurs permis de faire montre de l’avancée du cinéma africain, tant en quantité qu’en qualité. 362 films ont été donnés à voir au cours de cette 21ème édition. De nombreux talents se sont révélés, mais aussi des initiatives jeunes à encourager, comme ce qui a permis la réalisation de la série burkinabè “Le garage du peuple“.

Le FESPACO a aussi permis des contacts professionnels et Golda Sellam, qui a été invité pour apporter son expertise dans le domaine de la négociation, a réussi à mettre plusieurs réalisateurs en contact avec des producteurs. Pour elle, le bilan du festival est donc positif.

Son de cloche différent au niveau de la rue marchande du festival ; là les commerçants “rongent leurs freins“. L’affluence cette année n’est pas du tout comparable aux éditions passées. Si certains d’entre eux pensent que c’est le fait que la rue marchande ne soit plus à la Place de la nation mais plutôt à la Maison du peuple, d’autres par contre estiment que c’est la crise financière et son corollaire de vie chère qui fait son œuvre. Ils estiment donc qu’il aurait fallu laisser les gens entrer gratuitement. Aussi désabusés que les commerçants, ce sont ceux qui gardent les engins. Beaucoup d’entre eux ont revu leurs tarifs à la baisse ; de 200 FCFA, ils sont revenus à 100 FCFA. Mais il y a les irréductibles ; notamment devant la Maison du peuple et devant le siège du FESPACO ; eux par contre conservent les tarifs de 200 FCFA. Le manque à gagner dans ce secteur est vraiment énorme.

En général il faut dire que le bilan du FESPACO est plutôt mitigé ; beaucoup de plaintes et de grognes ont été notées ça et là, allant de la mauvaise prestation de la standardiste au niveau du siège du FESPACO, qui se contente de dire “je ne sais pas“ sans autre forme de procès, jusqu’au réalisateur a qui l’on n’a pas acheminé le billet d’avion pour venir défendre son film.

Le bilan financier également quoique assez élogieux est en dessous de celui de l’édition passée. Mais à la décharge de l’équipe de Michel Ouédraogo, disons que les quarante ans du FESPACO, tombent en plein dans une crise financière globalisée. Aussi, beaucoup de bons souvenirs vont nous accompagner encore pendant longtemps, comme la belle cérémonie d’ouverture, l’inauguration de la colonne des Etalons, la statue de Sembène Ousmane et bien d’autres encore. Alors en définitive, chaque festivalier fera son propre bilan et pour la plupart, pas question de rater la prochaine édition du plus grand festival d’Afrique.

Hermann Nazé

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 mars 2009 à 18:29, par Diarra Wendy En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    Merci pour cet esprit de synthèse qui permet effectivement d’avoir une idée à chaud de ce festival dans tous ses compartiments. Vous avez fait votre part et comme vous le dites, chacun fera sans doute son propre bilan. Je suis seulement inquiet que les mêmes erreurs se produisent depuis de longues années et qu’on continue de se cacher derrière des expressions du genre "Toute oeuvre humaine n’est jamais parfaite". Par exemple, il est tout à fait possible de disponibiliser les badges 1 à 2 semaines à l’avance. Ce n’est pas un problème de moyens. Avec un ordi portable et une imprimante couleur on gère facilement cette maigre base de données. Et que dire des hangars de la rue marchande qui ne sont jamais terminés que le jour de l’ouverture au petit matin avec des installations hâtivement faites et donc exposées aux court-circuits. Bref, il y a des choses inexcusables qu’on traine dans l’organisation de ces grands rendez-vous internationaux. On a vu un hangar hâtivement installé, s’écrouler sur des officiels à l’ouverture du dernier SIAO. Vivement que l’ensemble des critiques constructives puissent servir pour les éditions futures.

  • Le 9 mars 2009 à 10:25, par POLSON En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    Bonjour,

    Je pense que pour ce qui est de l’organisation il ya qu’à la déharge du CNO, les moyens ne sont pas venus à temps et on peu comprendre aisement dans ces situations que personne ne pouvait prendre des engagements.Et tant qu’il ya pas d’engagement, aucun prestataire n’est prêt à s’engager.Mais il ya lieu de voir en réalité du coté des ho^tels pour comprendre cette histoire d’arriérés.

    • Le 9 mars 2009 à 13:42 En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

      Et que pensez-vous du sous développement ? La planification n’ a aucun sens pour les sous développés. L’on connait déjà les dates du prochain Fespaco Faites une planification avec le nom de chaque responsable devant chaque activité. Si par exemple, les fonds sont prévus pour être versés dans la totalité le 31 décembre et qu’ils arrivent le 15 février, l’on sait d’ou part "le boycoot". mais comme les politiciens se couvrent entre eux, les finances peuvent arriver la veille, le DG du FESPACO ruminera sa peine mais aucun n’osera dire que tout est en retard par manque de ceci ou de cela. Tant qu’un responsble sera irresponsable, rien ne marchera. Eh bien la seule évidence est que tant que le Public organisera quelque chose, rien ne marchera. Passez un marché avec un privé avec des cahiers de chargees claires et que chacun respecte ses engagements. L’on verra. La prochaine fois, les hangars vont tomber encore sur les officiels. Si les officiels débloquent l’argent des hangars la veille à 18H. L’on achètera les planches le jour de la cérémonie et l’on clouera le hangar pendant qu’ils arrivent et hop ! une planche sur la tête. Les mêmes causent produisent les mêmes effets, cela vous dit quelque chose ? Ou encore, vous avez trébuché, allez-voir là où vous avez trébuché et non ou vous êtes tombé. Ce qui nous arrive n’a rien d’extraordinaire. Quelqu’un dirait que c’est dans nos gènes. Programmés pour l’échec !

  • Le 9 mars 2009 à 13:48, par JFK En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    Franchement,ça fait 40 ans que le Burkina organise le FESPACO et on est même pas capable de mettre une bonne organisation en place.Des films sans affiches, des cinéastes ne sachant pas où sont projectés leurs films etc.Regarder un peu les manifestations dans les autres pays et faites de même au Burkina.Sinon rénoncer à l’organisation du Fespaco.

  • Le 9 mars 2009 à 16:05, par Diarra Wendy En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    Je reviens pour dire que je ne perds pas de vue que les responsabilités sont partagées. Mais elles sont très faciles à situer. Comme l’a dit l’un des internautes, « si les fonds sont prévus pour être versés dans la totalité le 31 décembre et qu’ils arrivent le 15 février, l’on sait d’ou part le boycott ». Et pour corroborer cela, on constate que c’est au Conseil des ministres du 25 février (à 72 heures de l’ouverture, s’il vous plaît) que « l’autorisation de passation d’un marché de gré à gré pour la conception et la réalisation de spectacles d’animations culturelles entrant dans le cadre de la célébration du 40è anniversaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) » a été accordée. Que peut-on faire dans ces conditions ? Pour un aussi important événement pour le Burkina et dont on connaît la périodicité de 2 ans, on comprend mal comment le gouvernement a mis tant de temps pour résoudre le problème pour une somme aussi (relativement) modeste (105 707 645 F CFA TTC).

  • Le 9 mars 2009 à 20:18 En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    1. Apprenons à être des professionnels. Rien ne sert d’avoir de bonnes idées si on ne peut pas les mettre en pratique. L’africain est trop émotif, et on cherche toujours quelqu’un quelque part pour justifier nos insuffisances.

    2. La programmation doit être de mise. L’organisation du Fespaco sait d’avance ce qu’il y a à faire, quand le faire et comment le faire. Cette programmation doit s’appuyer sur les TIC. Des logiciels existent pour gérer un flux important d’information, de données, etc.

    3. La prise en charge des invités imposer au Fespaco est trop importante. Le festival ne peut pas continuer à payer déplacement, hotel d’autant d’invités et ne pas être sur la paille. Qui sont les invités importants ? les réalisateurs qui ont un film en compétition. Le reste ? Ils n’ont qu’à payer leur billet, leurs hotels, etc.

    4. Rien ne sert de courrir, il faut partir à temps.

    5. Michel Ouédraogo ne doit pas chercher à faire tomber des têtes pour justifier son incompétence. En europe,après un échec, c’est la tête qui démissionne.

    Bon vent au Fespaco

  • Le 10 mars 2009 à 11:29, par soro En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    Salut les amis,

    Je pense a mon humble avis qu’il faut situer les responsabilités et ne pas perdre de vue que que rien de grand ne peut se faire sans un minimum de bon sens et de competence.Le FESPACO est une manifestation qui doit voir au-dela du Burkina Faso et faire appel à toutes les compétences ou qu’elles se trouvent. Je propose que le délégué général se recrute sur la base d’un appel à candidature ouvert à toutes les comppétences qu’elles soient africaines ou pas pour une durée de deux ans. A chaque échéance on évalue le travail fait et sur la base d’une évaluation le contrat est renouvélé ou résilié. C’est seulement de cette façon que le FESPACO grandira.

  • Le 15 mars 2009 à 20:10, par masc0175 En réponse à : FESPACO 2009 : l’heure du bilan

    Bonjour,
    j’aimerais rejoindre les commentaires qui ont été fait quant au compétences du DG du FESPACO. Connaissant le festival depuis plusieurs éditions, j’ai appris à vivre avec une certaine facon d’organiser l’évènement. Mais cette année a été un véritable cauchemar pour moi. On ne peut pas prétendre, comme le fait M. Michel Ouedraogo, d’être un festival international majeur si on ne s’occupe pas des festivaliers et du public normal avec un peu plus de sincérité. Lors d’une rencontre inopinée avec M. Ouedraogo au siège du FESPACO (j’en étais à ma quatrième journée du festival et toujours à la recherche d’un catalogue des films), je lui ai posé la question de s’avoir comment il se faisait que le catalogue n’était toujours pas disponible au grand public, alors que lors des dernières éditions, il était mis en circulation au plus tard 1 jour après le début du festival. La réponse a été faite dans un ton les plus méprisant : "Ne nous donnez pas des lecons, nous sommes un festival international majeur, avec 4000 accrédités, etc.". Vous comprendrez mon étonnement et mon irritation grandissante qui s’ensuivit. Est-ce quelque chose d’aussi anormal que de demander un catalogue à un directeur de festival, sachant que le festival bat son plein depuis plusieurs jours ? Bref, j’ai été choqué par le mépris du DG qui ne souciait nullement du bien-être des festivaliers. Et les autres failles ont été très claires : des hotesses débordés, ne sachant quoi dire car n’ayant pas d’informations, quelques rares informations circulant sur les manifestations professionnelles, des responsables de badges qui donnaient l’impression d’avoir vu pour la première fois des formulaire d’inscriptions et complètement dépassé par la tournure des choses, des projections qui changent sans aucun préavis, des projectionnistes (qui sont vraiment à plaindre) ne sachant quoi projeter, et je pourrais continuer ainsi de suite.
    Et, comble du comble, quand j’entends un membre du jury qui dit n’avoir jamais vu une organisation aussi efficace au FESPACO, je me demande qui est-ce qu’on privilégie. Est-ce l’invité officiel, qui recoit, dès son arrivé, un catalogue, un programme, un badge, bref, toutes les informations sur le festival ? Ou est-ce le festivalier "normal", qui vient découvrir un film pour en faire part à ses compatriotes ? C’est un festival a deux vitesses que l’on est en train d’instaurer. Ceci est un développement dangereux, car il entraine une certaine frustration des amateurs du cinéma. Et le festival risque de se voir dépassé par d’autres manifestations bien mieux organisé.

    Travaillant actuellement pour une grande institution culturelle allemande qui avait envoyé plusieurs réalisateurs africains de différents pays auf FESPACO, les réactions des non-francophones ont été également très claires : comment un festival d’une telle ampleur et se dénommant pan-africain n’arrive pas à instaurer une politique de bilinguisme cohérent ? Trop rares étaient les films avec un sous-titrage dans les deux langues (merci Mama Keita !), et les discours officiels se moquaient un peu des spectateurs non-francophones. Ceci est certes une vieille question qui revient à chaque édition, mais je trouve cela irrespectueux des invités et du public panafricain. Une manifestation de l’envergure du FESPACO ne devrait pas se laisser instrumentaliser par des financiers bien sur soucieux d’une certaine vision des affaires en Afrique.

    Il est certes facile de critiquer et les européens ont souvant la critique facile quand il s’agit d’un évènement africains (je trouve cela tout aussi irrespectueux), mais regardant la facon avec laquelle les festivaliers ont été traité cette année, je ne peux m’empecher de dire que M. Ouedragogo a encore bien des choses à apprendre. Et ce n’est pas en accusant les autres de donner de lecons que les choses vont avancer.
    Ce que je remarque souvent en Afrique (mais également en Europe), c’est qu’à partir d’un certain niveau de responsabilité, le sens de l’autocritique ne semble pas exister. Je le vois au Cameroun où je suis basé, mais également dans d’autres pays, et comme je disais, aussi en Allemagne. Ceci est d’autant plus regrettable car c’est avec un comportement humble qu’on gagne le plus. Mais cette attitude n’est pas encore très repandu dans les couloirs du pouvoir.

    Si, dans quarante ans d’existence du FESPACO, tous ces problèmes n’ont pas encore été réglé, ce n’est, bien sûr, pas uniquement la faute au responsables. Il y a des intérêts politiques, financiers, internationaux, etc. qui compliquent d’avantage la chose. Mais, pour reprendre les mots d’un réalisateur africain, il n’empêche que pour certaines questions d’ordre pratique, il est honteux pour un pays comme le Burkina Faso, mais aussi pour l’Afrique en général de présenter au grand public une telle désorganisation fragrante d’un festival. Et avec un tel DG à la tête de l’organisation, le FESPACO n’avancera pas loin...

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