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Afrique Caraïbes Pacifique : L’Union Européenne veut booster le 7ème art

Publié le vendredi 6 mars 2009 à 10h39min

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Le projet ACPFilms est à sa phase terminale. Le directeur du développement de la Commission de l’Union Européenne, Stefano MANSERVISI est au Burkina dans le cadre du 21ème FESPACO. Il a saisi l’occasion pour donner une conférence de presse ce jeudi matin à Ouagadougou pour plus d’éclaircissement sur ce projet de l’industrie cinématographique dans les pays ACP.

Plus de 130 projets de partenariat ont été reçus par l’Union Européenne (UE) dans le cadre du programme d’appui UE/ACP dénommé projet ACPFilms. Ce projet vise à contribuer au développement et à la structuration des industries cinématographiques et audiovisuelles des pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Il entend aussi promouvoir et valoriser la diversité culturelle et le dialogue interculturel. La majorité des projets soumissionnés sont des projets de production (70 sur 130). La sélection en fin mars ne sera donc pas une mince affaire car les demandes de financement montent à six millions d’Euro contre quatre millions de disponible.

Cette rencontre se tient en prélude à la tenue du colloque sur le cinéma du 1er au 03 Avril prochain. A l’occasion, le FESPACO sera à l’honneur. Les films primés à la biennale du cinéma africain seront projetés. Appelée conférence de presse, cette rencontre avec le directeur du développement de l’UE, Stefano MANSERVISI, était plutôt une tribune où se sont succédés des réalisateurs pour fustiger la démarche pour accéder à ce soutien de ACPFilms. Un formulaire de plus de 100 pages à remplir, c’est rébarbatif, s’exclame un réalisateur haïtien. Le réalisateur malien Souleymane CISSE a aussi regretté la longueur de cette démarche. M. MANSERVISI l’a d’ailleurs reconnu et a promis de voir avec les autres partenaires afin d’alléger l’élaboration du projet pour qu’il ne soit pas un goulot d’étranglement pour les réalisateurs et producteurs soumissionnaires.

Le cinéma est un secteur dynamique dans lequel il faut investir car il est source de cohésion sociale. De ce fait, le directeur du développement trouve que le secteur est à soutenir afin de « rebooster » le cinéma dans les 79 pays membres de l’ACP. Ce fut aussi l’occasion pour comprendre la nette diminution de fonds alloués au FESPACO par l’Union Européenne. Il est passé d’environ 400 000 euros les éditions précédentes à 90 000 euros cette année. Présent à la cette conférence, le ministre de la culture, du tourisme et de la communication, Filippe SAVADOGO dira que cela est dû au fait que le protocole d’accord entre le Burkina soit arrivé à terme. Le prochain protocole avec l’UE est en négociation et « ouvrira une fenêtre sur le cinéma », ajoute-t-il. Cela afin d’éviter de sales tours à la tenue du FESPACO.

Le projet ACPFilms accorde une part belle à l’intégration du numérique. Les organisateurs du FESPACO doivent donc penser à une reconversion pour démocratiser davantage le festival. Il y a une trentaine d’année, le super 8 était la référence. Mais il a été supplanté par le 35mm qui, peut-être bientôt mourra de sa belle mort. De toute façon, le numérique est en train d’élargir son champ. Les jours du 35mm sont donc comptés. Au FESPACO de hâter le pas pour ne pas être retard. Ce qui est sûr, le train du numérique est en marche.

Moussa DIALLO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 mars 2009 à 18:07, par Nôogo En réponse à : Afrique Caraïbes Pacifique : L’Union Européenne veut booster le 7ème art

    La question qu’on ne pose pas souvent c’est pourquoi l’UE qui n’arrive pas à financer ses propres films veuille financer des films africains qu’ils refusent même de diffuser en Europe ? La réalité c’est que c’est une manière de dicter le contenu de ces films et donc de contrôler nos esprits. La preuve, Ousmane Sembène n’a jamais pu trouver de financement pour son film sur Samory Touré. Pourquoi financeraient-t-ils un film sur un résistant africain ?

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