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Administration douanière : La bonne gouvernance, axe stratégique

Publié le jeudi 8 juillet 2004 à 08h18min

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Du 05 au 09 juillet 2004 ont lieu les journées portes ouvertes des Douanes. A cet effet, une conférence sur "le rôle de la Douane en matière de protection de la société" a été livrée mardi dernier. M. Antoine Zoungrana, directeur général des Douanes dans sa communication a mis en lumière l’apport de son institution dans la promotion de la démocratie, de lutte contre la corruption, la fraude , et la pauvreté.

"Le salut du peuple doit être la loi suprême". Voici une motivation justifiant le choix du thème de la conférence.

C’est également selon les dires de M. Antoine Zoungrana, un credo de l’administration douanière dans ses rapports quotidiens avec les autres membres de la "société globale".

C’est pourquoi, poursuit-il, l’administration douanière fait de la promotion de la bonne gouvernance un souci majeur. Une ambition du reste, qui s’inscrit toujours selon le conférencier en droite ligne de la politique du gouvernement qui s’est doté en 1998 d’un plan national de bonne gouvernance ; ayant pour objectif la création des conditions nécessaires au développement humain durable. Pour M. Zoungrana, la Douane en tant que maillon essentiel de l’administration publique, mène le combat pour la bonne gouvernance sur trois principaux points : la lutte contre la corruption, la lutte contre la fraude douanière et la contribution de la douane dans la lutte contre la pauvreté.

Le schéma tactique contre ces 3 fléaux.

Estimant que la corruption est un phénomène d’ampleur mondiale, le conférencier pense "qu’il faut regarder couragement la réalité en face afin de l’affronter avec détermination et par tous les moyens". Dans cette logique, plusieurs actions ont été ou sont menées par l’administration douanière. Ainsi en est-il du renforcement des capacités professionnelles, du respect de la réglementation, de l’élaboration d’un code d’éthique comportant les mesures correctives (avertissements, blâmes...) et motivantes (félicitations, décoration...).

Ce dépit de toutes ces actions, M. Zoungrana soutient que la corruption ne peut être efficacement combattue qu’avec le concours de tous les citoyens. Qu’en est-il de la fraude ?

Partant du principe que le combat contre la corruption implique celui contre la fraude, l’administration douanière élabore chaque année un plan de lutte .

Ce plan a pour objectif de conjuguer les efforts de toutes les composantes douanières en matière de lutte contre la fraude en vue d’atteindre un recouvrement optimum des recettes, d’assurer la protection du consommateur et du tissu industriel.

C’est pour cette raison, affirme le conférencier que les nouvelles brigades et surtout un bureau de suivi du transit ont été créés.

En différentes actions ont donné des résultats probants. A en croire le conférencier, au cours de l’année 2003, les services des douanes ont réalisé 1969 affaires contentieuses qui ont rapporté au budget national 874 959 510 F CFA. Par ailleurs, 3857 kg de drogues et de médicaments prohibés saisis ont été incinérés le 26 janvier 2004 à l’occasion de la journée internationale des Douanes. Intervenant enfin sur la lutte conte la pauvreté, M. Zoungrana rappelle l’importance de la contribution des recettes douanières. Celle-ci se traduit selon lui par le paiement régulier des salaires, la réalisation d’infrastructures sociales au profit des populations, la moralisation des agents à travers la lutte conte la corruption, la facilitation du commerce international par l’accélération du traitement des opérations douanières..."

Dans le domaine de la lutte conte la pauvreté, insiste le conférencier, il est opportun que le service des douanes mobilise de façon efficiente les recettes". Pour y parvenir, un certain nombre d’actions sont envisagées. Il s’agit prioritairement de la modernisation de l’administration par une informatisation totale des services. Cette informatisation consiste à la substitution progressive des procédures manuelles de dédouanement par un système douanière automatisé appelé "sydonia".

Vient ensuite le respect des principes du code d’éthique et enfin le respect de la réglementation et le renforcement des contrôles. Après avoir répondu à des questions relatives à la place de la douane face à la problématique de l’intégration, au phénomène de mondialisation...le conférencier a "exhorté les uns et les autres à conjuguer leurs efforts pour que la bonne gouvernance soit une réalité au Burkina Faso".

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr)
Sidwaya

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