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Ambiance au siège du FESPACO : Derniers réglages

Publié le jeudi 26 février 2009 à 00h08min

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Plus que quelques heures avant l’ouverture de la 21e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui aura lieu du 28 février au 07 mars prochains. Au siège du festival, c’est le branle-bas des derniers réglages au niveau des travaux de finition et du retrait des badges.

Mercredi 25 février 2009, on est à 96 heures de l’ouverture de la 21e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Nous avons fait un tour au siège du festival, où un véritable chantier est dressé à droite de la porte d’entrée. Bruits de planches sciées par-ci, tapage de clous enfoncés par-là proviennent de ces lieux.

Des dizaines d’ouvriers s’activent. Hangars et podiums sont à leurs derniers travaux de finition. Tout autour du bâtiment principal sont déjà installés des stands d’exposition. Dans l’un d’eux, une table bondée de pagnes du 21e Fespaco, dont le vendeur est en pleine conversation téléphonique. Nous prenant, sans doute, pour des clients, il s’excuse en dioula auprès de son interlocuteur. « Les trois pagnes font 6000 francs CFA », nous lance-t-il d’un ton enjoué. Son sourire « commercial » se transforme en rictus à la vue de notre enregistreur.

Il n’y a visiblement pas d’affluence de la clientèle. Pourtant, le marchand du nom de Kibsa Kafando, représentant la société Savatex, affirme le contraire. A 10 h, ce mercredi, il dit avoir déjà reçu plus d’une dizaine de clients : « Ça marche par la grâce de Dieu et depuis trois semaines que nous sommes installés, nous comptons plus d’une centaine de clients. Il n’y a pas de doute qu’ils continueront à venir jusqu’à la fin du festival comme à chaque fois ». Devant le hall, des locaux abritant les bureaux du Fespaco, des baffles, sans doute une partie de la sonorisation du festival, sont superposés. Non loin de là, policiers et pompiers discutent des dernières dispositions sécuritaires.

A l’intérieur, ça va et vient dans tous les sens, et tout le monde semble pressé. Les visiteurs profanes s’informent auprès du service d’accueil qui les guide. Le service le plus demandé est celui en charge de la délivrance des badges, qui semble être, pour l’instant, la préoccupation première des festivaliers. Au nombre d’eux, Solange Aubineau, une adhérente d’une association française d’aide à l’initiative au développement, qui dit fréquenter le festival depuis une dizaine d’années.

« Au dernier festival, c’était un peu la pagaille pour retirer les badges. Cette fois-ci, on a eu affaire à un service cordial et impeccable qui nous a permis de prépayer et de réserver nos laissez-passer que nous venons de retirer », apprécie-t-elle. Elle s’inquiète du prix élevé, 25 000 F CFA, de la carte Etalon qui n’est pas à la portée, selon elle, du « commun des Burkinabè ». Confirmation de la vendeuse, Jacqueline Zongo, qui témoigne que les nationaux se plaignent de la cherté de ce badge, donnant accès à toutes les salles. Pour l’heure, elle en a écoulé près d’une centaine.

La satisfaction n’est pas partagée chez tous les futurs festivaliers. Dans le couloir du rez-de-chaussée, nous croisons un confrère, Halidou Lengani, correspondant du journal Le canard déchaîné, mécontent. Venu récupérer son accréditation, ce dernier s’est vu répliquer de revenir le vendredi. Il déplore l’accueil qui, pour lui, gagnerait à être plus performant. Au sein du comité national d’organisation, on affirme avoir effectué près de 98 % des préparatifs. Parmi les membres dudit comité, qui vont et viennent, le président du Conseil d’administration du Fespaco, Rasmané Ouédraogo.

D’un pas pressé, il traverse le patio au milieu du bâtiment, documents en mains. Au dire de ce dernier, tout est fin prêt quant à la confection des badges, l’organisation des différentes commissions, les hôtels et restaurants retenus pour accueillir les festivaliers, et la programmation des films dans toutes les salles. En outre, la logistique a été mise en place et la vente des pass et des tickets d’entrée a débuté.

« Le festival a déjà commencé, en fait, car les premiers invités ont commencé à venir. Ceux qui n’ont pas encore eu leurs badges doivent faire preuve de patience en fonction du jour de mise à disposition de leurs documents », rassure-t-il. A l’en croire, il ne reste plus qu’à vérifier si tous les automatismes sont en place. A ce propos, le comité national d’organisation prévoit, aujourd’hui, une répétition générale grandeur nature au niveau du stade du 04-Août.

A des confrères de la radio Campus qui le sollicitent ensuite, pour un entretien-portrait, il rétorque : « Je n’ai pas le temps de parler de moi ; pour l’instant je ne parle que Fespaco ». Ambiance.

Hyacinthe Sanou (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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