Comme aux précédentes éditions, la tradition a été respectée pour la fête du cheval qui se tient chaque année, dans la cité du Boobola. Des personnalités politiques et gouvernementales, les ressortissants de la région de la Boucle du Mouhoun, des délégations officielles venues des localités frontalières du Mali et du Burkina, ainsi que plusieurs festivaliers amoureux de l’hippisme également venus d’Amérique et d’Europe (France, Italie, Allemagne, Belgique, Hollande, Suisse...) ont fait le déplacement de Barani. “Tradition hippique et développement de la filière équine” a été le thème de cette neuvième édition.
Il a été choisi comme outil pour magnifier le cheval et préserver cette tradition hippique qui est aussi un facteur de développement touristique, culturel, artisanal, de promotion de l’élevage et d’intégration sous-régionale.

La fête du cheval a donné à voir et à vivre des rencontres et échanges comme la conférence sur le développement de la filière équine et le marché traditionnel, des compétitions pour la meilleure monture, le meilleur dresseur, la lutte traditionnelle, une démonstration de sauts d’obstacles par le club équestre de l’Oasis du cheval, des expositions-ventes d’objets d’art et de chevaux, mais aussi des animations ponctuées de parades (défilé des communautés : cavaliers du Burkina et du Mali, fusiliers, troupes traditionnelles (Peulhs, Bobo, Dogon, Mossé et Samo), une parade de cavaliers : Haaro et Voltige, une course hippique mais aussi, des soirées traditionnelles et un concert live avec l’artiste Dicko Fils et la troupe Gonifola. La cérémonie officielle a été précédée de la cérémonie d’allégeance des cavaliers au chef de Barani devant la cour royale, qui abritait les manifestations.

Ouvrant le bal des allocutions, le maire de Barani, Boukari Sidibé, a souligné que les populations de la cité du Boobola ont le cheval dans leur vie, et le Fechiba a créé un cadre de rencontre et d’échange entre les acteurs de la filière équine, et va renforcer les liens séculaires, historiques et culturels entre les populations du Burkina et du Mali.
Le représentant des cavaliers sur sa monture a, au nom de ses coéquipiers, remercié les autorités qui soutiennent le Fechiba depuis son institution comme manifestation culturelle.
Quant au chef de la délégation malienne, Houlaye Traoré, sous-préfet de Sokoura, il a relevé que le Fechiba est en train de redonner au cheval, sa noblesse. “Il fera du cheval, un catalyseur du développement économique, social et culturel du Mali et du Burkina. C’est la preuve qu’il contribue également à une véritable intégration culturelle entre les peuples de la sous-région”, a-t-il ajouté.

L’émir du Boobola, Demba Sidibé, porte-parole du chef de Barani, a salué la présence de nombreux officiels à ce neuvième Fechiba. Faisant le plaidoyer pour le développement économique de la localité, il a dit ceci : “Nous avons une culture qui n’a pas été développée parce que l’environnement est hostile. Nous avons demandé le téléphone et nous l’avons obtenu. Nous cherchons des partenaires pour la multitude de chevaux, et aussi un hippodrome et une laiterie”.
Pour le président d’honneur, le ministre Sékou Ba, la neuvième édition du Fechiba s’inscrit, au fil des éditions, en lettres d’or sur l’agenda culturel national.

“Il est un cadre durable d’expression des cultures et de sauvegarde de la tradition hippique du Boobola, tribune de valorisation de l’espèce Equus caballus (cheval). Le Festival culturel et hippique de Barani est également un véritable outil de promotion du tourisme, de la culture, de l’artisanat, de l’élevage et de l’intégration sous-régionale”, a-t-il fait remarquer. Il a cependant précisé que le Fechiba 2009 présenté comme l’édition des grandes innovations mettra en évidence les potentialités équines de la localité de Barani, mais aussi l’atout économique et touristique du cheval.
Avant de donner le top de départ, le patron de la manifestation, le ministre Filippe Savadogo, a réitéré sa disponibilité à accompagner le Fechiba et à contribuer à faire de ce festival, non seulement un cadre de rencontre, d’échange et d’animation culturelle, mais également et surtout, un attrait irrésistible pour les visiteurs nationaux et étrangers.

“Le cheval au Burkina est par essence, une monture et par vocation, un puissant moyen de promotion culturelle (la cérémonie du vendredi au palais du Moogho Naaba, le Festival Wedbindé de Kaya et le Fechiba sont des manifestations culturelles autour du cheval”, a-t-il souligné.
La visite des sites historiques, le puits et la grande mosquée de Barani, ont aussi été les temps forts de ce neuvième Fechiba. L’après-midi du samedi 21 février a été consacré à la course hippique, à la proclamation et à la présentation des champions suivis de la remise des prix, mettant fin à cette neuvième édition de la fête du cheval à Barani.
Les festivaliers se sont donné rendez-vous pour la dixième édition.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya