Les douanes du Burkina organisent du 5 au 9 juillet 2004, leurs
deuxièmes journées portes ouvertes. L’objectif des
manifestations prévues dans le cadre des JPO est de
rapprocher la douane de ses usagers, montrer ce qu’elle fait et
ce qu’elle attend de ses différents partenaires afin d’améliorer la
qualité de ses services.

Le 6 juillet, le directeur général de la
douane a donné une conférence publique sur le thème :" le rôle
de la douane en matière de protection de la société". En plus du
recouvrement, des recettes, l’exposé a permis de mieux cerner
la mission de protection de l’économie nationale et celle de
protection sanitaire.
Plus de 40% du budget national provient des recettes
douanières. De 2001 à 2003 les hommes de Antoine
Zoungrana ont réalisé plus de recettes que prévues. A titre
d’exemple, 17 milliards supplémentaires ont été engrangés en
2003 sur une prévision d’environ 120 milliards de francs CFA.

En plus de cela, la douane perçoit de nombreuses autres taxes
au profit de certaines administrations telles que les impôts avec
la TVA et les taxes d’assises au profit d’institutions comme la
CEDEAO ou l’UEMOA.
L’administration douanière améliore ses performances tout en
modernisant ses méthodes de travail. Grâce au logiciel Sydonia,
et à Sydonia++ les transactions sont en train d’être simplifiées.
Toute chose qui facilite l’essor économique.

Dans ses missions de protections, la douane apporte un
concours déterminant à certains services publics et institutions.
Il s’agit entre autres de la vérification de la présence et de la
validité à l’importation et à l’exportation de certains documents :
certificat phytosanitaire du ministère de l’Agriculture, certificat
national de conformité du ministère du Commerce, autorisation
d’achat d’armes du ministère de la Sécurité, etc.

A travers ses missions, l’administration de la douane concourt à
la sécurité des citoyens et veille sur leur santé en empêchant
l’importation de produits dangereux pour la santé. C’est ainsi
que 3857 Kg de drogue ont été saisis et brûlés l’année dernière.
C’est un défi permanent, selon le patron de la douane qui s’est
réjoui de l’acquisition prochaine d’équipement moderne pour
ses troupes sur le terrain.

La lutte contre la fraude et la corruption ont également été
abordées. On retient que la douane s’est dotée d’un code
éthique consensuel qui réprime les manquements et
encourage les bons comportements. En matière de fraude en
2003, les recettes issues des amendes s’élèvent à plus de 1,7
milliards de francs CFA soit plus de 875 millions pour les
caisses de l’Etat. Les marchandises les plus sensibles à la
fraude sont : le sucre, la farine de blé, les huiles alimentaires,
les cigarettes, les piles et les pneus.

Et le directeur général de
la douane n’a pas voulu dévoiler la surprise qu’il réserve aux
fraudeurs dans le cadre du plan d’action anti- fraude mis en
place. L’exposé a été suivi de débats entre les responsables de
la douane et le public parmi lequel, de nombreux opérateurs
économiques.
C’est le ministre Seydou Bouda en charge de l’économie et du
développement qui a ouvert les journées portes ouvertes de la
douane. Il représentait le ministre des Finances et du Budget.

Par Abdoulaye TAO
Le Pays