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Rencontre entre le ministre des Finances et les hommes d’affaires : Cadeau fiscal en 2010

Publié le lundi 23 février 2009 à 02h12min

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Au cours d’un dîner-débat organisé le jeudi 19 février 2009 dans un hôtel de la place, le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, a présenté au club franco-burkinabé d’hommes d’affaires les grandes orientations du Budget 2009. Exercice lors duquel le Grand argentier a annoncé de profondes réformes fiscales pour 2010 et l’éventualité de la privatisation des manifestations publiques.

Dire qu’il est blanchi sous le harnais va de soi. Successivement cadre de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), directeur général du Trésor public et de la Comptabilité, ministre délégué puis aujourd’hui ministre titulaire de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba était à l’aise face aux princes des finances.

Dans une remarquable démarche pédagogique, le conférencier de la soirée s’est d’abord attaché à une clarification des termes comme « Loi de Finances » et « Budget » avant de procéder au distinguo entre les deux fonctions du Budget : l’une comme moyen de financement du fonctionnement de l’appareil administratif et l’autre comme instrument de politique économique et sociale. « Cette dernière fonction est la plus valorisée de nos jours », a précisé le ministre pour ensuite glisser dans une explication de la longue procédure de préparation et d’adoption de la loi des Finances.

Elaboré dans un contexte de crises (alimentaire, énergétique et financière), le Budget 2009 en est fortement tributaire. En tout cas, dans ses grandes orientations. Ainsi donc, pour un montant record de 1000 milliards de francs CFA, le budget 2009 a été élaboré sous le sceau de la lutte contre la fraude et le faux et la diminution du train de vie de l’Etat. Le gros des investissements ira dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures et de l’habitat, dans les efforts pour l’approfondissement de la décentralisation et, pour le grand bonheur de l’auditoire, dans le raffermissement du partenariat entre l’Etat et le privé.

L’une des grandes innovations sera le regroupement, dorénavant, des bâtiments public en un seul édifice dans les chefs-lieux de région. Concernant les mesures d’allègement fiscales, les opérateurs économiques vont devoir patienter encore une année. Les grandes réformes actuellement en préparation ne seront effectives qu’à partir de 2010. Cette nouvelle politique fiscale concernera notamment l’impôt sur le bénéfice, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et même sur le code des investissements. « Un jackpot », s’est écrié le ministre Bembamba. Autres grands changements en perspective, c’est la privatisation des grandes manifestations publiques et la concession des postes de péage a des privés.

Pour une rencontre d’échanges directs, s’en fut vraiment une. En témoignent la multitude et la diversité des questions soulevées par l’assistance. Très satisfait, le président du club franco-burkinabé d’hommes d’affaires, Joseph Barro, a sollicité la disponibilité du ministre du Budget et des Finances pour de pareilles occasions.

Alain Saint Robespierre

l’observateur Paalga

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