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Air Burkina : Quand les oiseaux perturbent le trafic

Publié le jeudi 19 février 2009 à 03h08min

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Successions d’avaries à Air Burkina : panne technique « non déterminée » intervenue à Cotonou le dimanche 15 février dernier ; immobilisation, le mardi 17 février à Abidjan, d’un avion (MD87) suite à une injection d’oiseaux dans les deux réacteurs.

Ce sont là, les éclairages fournis, hier mercredi 18 février 2009, par le directeur général (DG) de la compagnie aérienne nationale, Mohamed Ghelala, sur ces incidents qui ont provoqué de nombreux désagréments chez les passagers.

Scénario hollywoodien ou véritable cauchemar ? C’est selon. Ce qui est sûr, c’est que les passagers du vol d’Air Burkina du dimanche 15 février 2009 à destination de Libreville via Cotonou ont eu peur lors de l’atterrissage de leur avion dans la capitale économique béninoise.

En effet, l’appareil a connu de sérieuses secousses avant d’atterrir sous les applaudissements des passagers soulagés. Il faut préciser que dès le départ de Ouagadougou, le vol initialement prévu pour 11 h n’aura lieu qu’aux environs de 19 h. Cotonou, qui ne devait servir que de point d’escale, est finalement devenue un lieu de séjour forcé (une nuit) pour les usagers de l’aéronef.

D’autres vols de la compagnie, notamment celui du lundi, ont connu également un retard notable, d’où un mécontentement de la clientèle. Explications du directeur général (DG) d’Air Burkina, Mohamed Ghelala :« Lors du vol du dimanche, une panne a été décelée à l’arrivée de Cotonou, ce qui a nécessité des vérifications sur place.

Par mesure de précautions, surtout que les conditions météorologiques étaient très mauvaises à Libreville, nous avons décidé de reporter le vol pour le lendemain matin et avons pris en charge les passagers à Cotonou. Un autre avion a été affrété depuis Ouagadougou dans la nuit et a convoyé les passagers, très tôt le matin, sur Libreville.

Le pilote a été remplacé au départ à Ouagadougou, simplement pour des raisons de sécurité parce que le vol était initialement programmé depuis le matin et il fallait donc opérer ce remplacement selon le règlement. L’avion défectueux a été ramené à Ouagadougou, mardi, où il a été réparé, contrôlé avec même un vol d’essai ; tout est maintenant normal à ce niveau. »

Selon toujours Mohamed Ghelala, les différents retards constatés sont dus au fait que l’avion « dépanneur » de Cotonou est maintenant lui aussi tombé en panne et est immobilisé à Abidjan depuis mardi parce qu’il a pris des oiseaux dans les deux réacteurs : « L’un de nos deux MD 87 est ainsi immobilisé, ce qui fait pratiquement 50% de la flotte hors service pour l’instant. Ce sont des choses qui arrivent fréquemment, car la région est caractérisée par ce qu’on appelle le risque aviaire (NDLR : avaries dues à l’absorption d’oiseaux dans les réacteurs) qui y est très élevé. On a une équipe sur place qui fait donc les inspections sur les dégâts subis par l’avion et les réparations à faire ».

A en croire le DG d’Air Burkina, le maximum est fait pour assurer « presque à 100% » le programme de vols de la semaine. Une situation qui va occasionner des changements d’horaires et d’itinéraires. Cela va causer, certainement, quelques désagréments à la clientèle.

Aussi a-t-il ajouté, "nous en appelons à la bonne compréhension des passagers qui nous connaissent pour notre sérieux, notre ponctualité et notre souci de la sécurité. C’est une période transitoire, le temps de réparer l’appareil endommagé".

Pour lui, le risque aviaire est récurrent dans la région et nécessite que les autorités aéroportuaires des pays concernés travaillent de concert avec les compagnies aériennes pour amoindrir le fléau. Et de rappeler que, depuis 2004, c’est la 3e avarie que sa compagnie subit du fait des oiseaux.

Hyacinthe Sanou (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 19 février 2009 à 15:03, par Midian En réponse à : Air Burkina : Quand les oiseaux perturbent le trafic

    Osons croire qu’il s’agit bien de désagréments du fait des oiseaux. Dans ce cas les autorités concernées devraient sans tarder prendre le problème à bras le corps au lieu d’attendre que l’irréparable se produise. Mais si c’était des mensonges ( et on est coutumier de ce genre d’attitudes sous nos cieux), là également nos autorités devraient chercher à y voir de près afin d’empêcher que des vies innocentes soient bousillées par cupidité ou appât de gain. La ligue des consommateurs doit d’ailleurs chercher à s’assurer de la véracité de la version du DG d’Air Burkina.

    • Le 19 février 2009 à 17:39, par titi En réponse à : Air Burkina : Quand les oiseaux perturbent le trafic

      Parfaitement Midian, le ministère des transports si prompte à indexer les tiers lorsqu’un problème survient doit travailler à minimiser ce risque aviaire, l’asecna est également interpellé. Pour les perturbations qui surviennent lorsqu’un avion à des pépins, les compagnies aériennes ont la possibilité d’en prendre en location partout dans le monde, alors halte au chamboulement des programmes de vol.

    • Le 11 août 2010 à 21:45, par TITEUF En réponse à : Air Burkina : Quand les oiseaux perturbent le trafic

      Messieurs,

      Je viens juste témoigner que le risque aviaire existe bel et bien dans nos régions, en particulier à cette période de l’année. Les NOTAMs (NOTICE to AIRMEN), documents entre autres qui servent a la préparation de chaque vols, signalent clairement pour la plus part des aéroports de la sous région "caution, increase bird activity in the airport vicinity" traduit par "Attention, risque aviaire accru aux environs de l’aéroport".

      Bien entendu étant consommateurs nous avons le droit d’avoir un regard critique dans le but d’être au mieux servi.

      Bien a vous.

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