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ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNIR/MS AU PASSORE : "L’UNIR-PS est le seul parti sankariste", dixit Me Sankara

Publié le mardi 17 février 2009 à 03h14min

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Le siège de l’UNIR/MS à Yako a accueilli de nombreux militants dudit parti le 12 février 2009. Membres des comités communaux, femmes, élèves et militants ont répondu présents à l’appel. Ils sont venus écouter leurs responsables nationaux sur le congrès constitutif de la prochaine fusion des partis d’obédience sankariste, et échanger sur les préparatifs des élections futures. C’était une AG aux allures de précampagne.

On se rappelle qu’en octobre 2007, le symposium international organisé lors de la commémoration des 20 ans de la mort du capitaine Thomas Sankara avait recommandé un large regroupement des partis sankaristes pour constituer une force d’alternance politique au Burkina Faso. A la faveur d’une réunion du bureau politique national de l’UNIR/MS le 21 décembre 2008, et conformément aux prescriptions du symposium, l’UNIR/MS décidait de matérialiser cet idéal en se fusionnant à d’autres partis tels que la CPS, une partie du FFS et d’autres camarades sankaristes pour donner l’Union nationale pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS).

Mais cette fusion serait caduque si la base n’y est pas impliquée ou ne comprend pas ses mécanismes et ses contours. C’est donc pour consulter la base aux fins de recueillir ses préoccupations, ses appréhensions, ses conseils que la délégation est venue se prêter aux questions. Conduite par Me Stanislas Bénéwendé Sankara, elle était composée de Ernest Nongma Ouédraogo, Nestor Bassière, Fidèle Kientéga, Jonas Sawadogo et certains militants de Ouagadougou. Ce fut un cours magistral que ces responsables ont donné à leurs militants, fortement mobilisés, sur le sens de la fusion, la portée historique et politique du sankarisme, les défis majeurs du nouveau parti et le militantisme victorieux. De l’avis de Me Sankara, président de l’UNIR/MS, 22 ans après l’assassinat du président Thomas Sankara, son idéal mobilise et son flambeau rayonne.

Malgré les difficultés de tous ordres, les dignes héritiers de ce "héros national" poursuivent son combat contre "la mal gouvernance, la corruption et la gabegie", a-t-il renchéri. Pour lui, l’union de tous les partis sankaristes est impérieuse, car "leur vocation est d’assurer un développement durable aux Burkinabè par leur implication et leur participation à l’édification nationale". "Il n’y a qu’un seul parti sankariste au Burkina Faso, et ce parti, c’est l’UNIR/PS (nouveau parti) qui aura pour unique objectif en 2010 de renverser Blaise Compaoré et son CDP", a martelé Me Sankara, interrompu par des salves d’applaudissements. Poursuivant son speech, Me Sankara a informé l’assemblée de la tenue du congrès constitutif de l’UNIR/PS pour le 21 mars 2009. Ce parti, a-t-il précisé, viendra mettre fin à la mauvaise gouvernance du parti au pouvoir, cause du sous-développement de notre pays.

Dans la même logique de piques au parti dominant, Fidèle Kientéga a comparé le CDP à un GIE, un Groupement d’intérêt économique chapeauté par Blaise Compaoré. C’est avec insistance qu’il a conseillé ses militants de savoir allumer "non pas un feu de paille mais un feu de bois", car l’heure de la réplique a enfin sonné. "On peut tromper une partie du peuple tout le temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps", a-t-il terminé en rappelant ces propos de Thomas Sankara. Tour à tour, Nestor Bassière, Jonas Sawadogo et Ernest N. Ouédraogo ont rassuré les militants que cette union des sankaristes serait la bonne tant elle est bâtie sur un socle solide et confiant.

Pour eux, la base doit accepter et soutenir le nouveau parti par son engagement et sa grande mobilisation légendaires. "Le Passoré doit être la plus grande zone de fertilité du sankarisme au Burkina Faso", a même soutenu Jonas Sawadogo. Message bien reçu, à entendre les multiples interventions des responsables locaux du parti de l’Oeuf. Inaugurant la série des interventions de soutien, le représentant du comité des élèves a lancé "un appel à tous ses camarades élèves pour une mobilisation très dynamique, en vue de pouvoir répondre avec efficacité aux éventuels besoins de leurs leaders". "Nous vous assurons de notre soutien indéfectible, soyez nos guides, ne nous honnissez pas", a prévenu François P. Oumsaoré de Bagaré.

Courage, détermination, volonté, abnégation ont été les mots-clés des militants à l’adresse de la délégation. "Travaillez toujours à affirmer et à réaliser l’idéal de Thomas Sankara", a défendu cet autre militant de Téma-Bokin, car, poursuit-il, les tentatives de déstabilisation et d’infiltration par les enveloppes, les postes juteux et les intimidations seront nombreuses. D’autres questions ayant trait à la candidature de Blaise Compaoré en 2010, à la FEDAP/BC, au rôle des députés de l’opposition à l’AN, aux ressources financières et humaines de la clinique Suka, au récent rapport de la Cour des comptes et à l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis ont constitué des sujets d’échanges qui auront duré plus de deux heures. "Le départ du CDP du pouvoir est imminent", a conclu Me Sankara.

Abdoulaye DIANDA (Collaborateur)

Le Pays

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