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Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

Publié le lundi 9 février 2009 à 03h13min

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Eu égard à son soutien cette année à coups de milliards de F CFA pour relancer la filière riz local, le gouvernement burkinabè entend en acheter avec les producteurs pour approvisionner les écoles, les hôpitaux, les maisons d’arrêt ou l’Armée. A la Vallée du Kou à Bama, localité située à plus de 20 kilomètres au Nord de Bobo-Dioulasso, les riziculteurs ont confié au ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédégo, qu’ils ont déjà vendu leurs stocks. Ce membre de l’exécutif a appris la « mauvaise » nouvelle, au cours d’une rencontre qu’il a eue avec les intéressés, le vendredi 6 février 2009.

A Bama, les riziculteurs ont d’emblée fait savoir au ministre Laurent Sédégo, entouré de ses proches collaborateurs et des autorités locales, que le soutien du gouvernement en matière de relance de la filière riz local leur a été « bénéfique ». Le président de l’Union des coopératives rizicoles de Bama (UCR-B), Abdoulaye Ouédraogo, a même souligné que le soutien du gouvernement par la subvention et la mise à disposition de semences et d’engrais et l’encadrement technique, leur a permis de produire plus.

En effet, l’aide apportée en 2008 par l’Etat pour juguler les effets de la crise alimentaire mondiale a eu un impact positif à la Vallée du Kou où plus de 6 000 tonnes de riz ont été produites. Mais quand le ministre Laurent Sédégo, « content » de cette performance, interpelle les riziculteurs par rapport à la commercialisation parce que le gouvernement s’attend à en acheter une partie, l’ambiance devient tout autre. La réponse du patron de l’UCR-B, Abdoulaye Ouédraogo, choque le ministre et a un impact négatif sur sa bonne humeur. « Las d’attendre la fixation du prix plancher qui est intervenu en novembre 2008, à savoir 115 F CFA le kilogramme de riz paddy, nous avons fini par vendre tous nos stocks aux étuveuses de riz de Bama », a soutenu le porte-parole des riziculteurs de la Vallée du Kou. Et celui-ci de préciser, en aparté : « Les coopératives ont acheté le riz paddy à raison de 150 F CFA le kilogramme chez les producteurs pour les revendre aux étuveuses à 166 F CFA le kilogramme ».

Les producteurs n’ont donc pas hésité à faire profit. Cela se perçoit même à travers l’affirmation d’un des leurs, Ahmadou Sawadogo : « Si on devait vendre le kilogramme de riz paddy à 115 F CFA, cela n’allait pas nous arranger ». En réaction à ces propos, le ministre Laurent Sedego s’est dit « déçu et scandalisé » par cette attitude. « Nous avons déboursé des milliards pour soutenir votre filière et voilà ce que vous nous faites en retour. Vous vous êtes laissé manipuler et attirer par le profit. Vous nous avez roulé et je ne suis pas du tout content. Pourtant vous aviez promis de nous vendre le riz que vous allez produire. Que vais-je dire au Premier ministre ? », a-t-il affirmé. Et le ministre d’insister et de persister : « Vous nous avez feinté et c’est décevant. Sachez d’ailleurs que le gouvernement n’achète pas votre riz pour faire profit, mais pour approvisionner les écoles, les hôpitaux, les maisons d’arrêt ou l’armée. Nous n’achèterons pas votre riz à plus de 115 F CFA le kilogramme. Autant revenir au riz importé ! » L’Etat a mandaté et financé à plus de 4 milliards F CFA, la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SONAGESS) pour l’achat du riz paddy auprès des producteurs.

En dépit de l’annonce des producteurs de la Vallée du Kou, le ministre Laurent Sédégo et ses proches collaborateurs restent sceptiques quant à l’épuisement de leurs stocks surtout que ceux-ci ne veulent visiblement pas vendre le kilogramme de riz paddy à 115 F CFA. A ce propos, le directeur général de la SONAGESS, Charles Sawadogo, a martelé à l’endroit des riziculteurs : « Je ne suis pas sûr que vos stocks sont épuisés. De toutes les façons, nous restons disponibles à payer et au comptant. Ailleurs, on nous a joué ce coup et ceux qui l’ont fait, sont revenus à de meilleurs sentiments ». Quoi qu’il en soit, le ministre Laurent Sédégo a invité les producteurs à mettre de l’eau dans leur vin et à faire en sorte que « la confiance qu’il y a entre vous et le gouvernement ne soit pas perdue ». Toujours est-il que le président de l’UCR-B a fait savoir au ministre que rien n’est totalement perdu et qu’ils feront de leur mieux pour satisfaire le gouvernement.

Avant ces débats houleux, le ministre Laurent Sédégo accompagné des autorités locales parmi lesquelles le préfet de Bama, Alain Galboni, a fait un tour sur la plaine rizicole de la Vallée du Kou aménagée dans les années 1960. Avec une superficie aménagée de 1 260 ha, cette plaine, irriguée à l’eau de source, est exploitée par 1 300 producteurs qui cultivent du maïs et du riz tout au long de l’année. Sur place, Laurent Sédégo a pu constater l’impact positif de l’aide du gouvernement en termes d’engrais, de semences, d’encadrement technique et de maîtrise de l’eau. Même si on est passé de l’usage de 45 à 5 variétés sur la plaine de la Vallée du Kou avec à la clé l’amélioration du rendement, il n’en demeure pas moins que des problèmes subsistent. Il s’agit, entre autres, de l’indiscipline des producteurs, du manque de fosses fumières et la nécessité de réhabiliter le réseau hydraulique.

Le ministre Laurent Sédégo s’est également rendu à Dandé, localité située à une trentaine de kilomètres de Bama, où il a visité l’exploitation agricole de Lassina Bayilou. Sur son périmètre agricole de 7 hectares acquis en 1986, Lassina Bayilou cultive des céréales (maïs, sorgho) et produit du coton et des légumes (tomates, oignons, …) à l’aide d’un système d’irrigation alimenté par deux bassins d’eau. « Voici un grand agrobusinessman ! », s’est écrié le ministre Laurent Sédégo après avoir pris connaissance du travail de ce producteur.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 février 2009 à 04:21, par NKG En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    QUE CE MINISTRE ARRETE DE DISTRAIRE LE PEUPLE. QUAND LE RIZ COUTAIT 7000 CFA LE SAC DE 50 KILO, QU’EST CE QU’ILS ONT FAIENT POUR CES PAUVRE PAYSANS ; RIEN. MAINTENANT QUE LE RIZ IMPORTE COUTE CHER, ILS VEULENT LES EXPLOITER. LES PAYSANS ONT TOTALEMENT RAISONS. QUE LE MINISTRE ARRETE DE GESTICULER ET ACHETER LE RIZ IMPORTE S’IL EN A LES MOYENS. NE NOUS LAISSONS PAS EXPLOITER. VIVE LES RIZICULTEURS DU KOU

    • Le 9 février 2009 à 11:48, par vdk En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

      je pense que le minstre avait eu à dire qu’il ne peut pas fixer le prix des cereales quand on lui avait posé la question sur la hausse des prix.il avait dit qu’il demande aux producteurs de produire en quantité. fixer le prix du riz paddy à 115f après que les recoltes sont faites il ya 3mois.NOUS SOMMES EN DEMOCRATIE MR LE MINISTRE pas en dictature.arreter d’intimider les pauvres paysans, si tu ne peux pas gerer les producteurs on fait appel de nouveau à salif diallo. FIXER LE PRIX AVANT LA CAMPAGNE ET AVANT LA LIVRAISON DES INTRANTS ;

    • Le 9 février 2009 à 14:16, par sps En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

      RIEN NE SE CONSTRUIT DANS UN CLIMAT DE CONFLIT. INVITONS NOUSTOUS a LA TABLE DES REFLEXIONS (pas des ateliers et seminaire surtout...............)
      Il est facil aujoud’hui d’imaginer le développement du monde paysan.
      le paysan a et sera toujour considére comme le plus pauvre et le moins représentatif.
      s’il est vrai que le monde paysan représente pous de 80% de la population du Burkina, il est temps aujourd’hui que les, producteur se rendent comptent qu’ils ont aussi entre leurs mains en plus de la daba un pouvoir qui peut leur permettre d’avoir un mot a dire dans ce qui se passe dans le pays la
      ARRETONS DE VOIR LES PRODUCTEURS COMME LA FRANGE DE LA POPULATION QUI N’A PAS ETE DOTEE D’UNE FACULTE INTELLECTUELLE ET DE RAISONNEMENT LOGIQUE DE GESTION.
      de toute façon si on veut sortir le pays la de cette pauvrete, le publique prioritaire est le monde paysan.

    • Le 10 février 2009 à 17:37, par B.B. KING En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

      Merci Mr NKG
      Je crois qu’il faut etre realiste,depassionnont le debat.lorsque l’etat donnais de l’engrais aux producteurs qu’est ce qui avais ete dit ?et puis c’est l’etat qui s’est porté garant pour l’achat de ce riz(l’etat a donné de l’engrais,et à proceder à l’encadrement des producteurs).Je suis content pour les producteurs car il fut un moment ou ils n’arrivaient pas à vendre leur production.Mais lorsque l’etat dit "produisez,nous allons nous occuper de la vente",c’est pour dire que quelque soit la recolte,il sera la pour les aider à ecouler.Mais lorsque que les prenneurs sont nombreux,on oublie l’etat.Imaginons le contraire:la recolte est abondante et il n’y a pas de prenneurs ,les "memes" allaient dire voila ils ont blagué les producteurs à produire beaucoup, et il n’y a personne pour en acheter.Nous sommes tous fier du iz de la vallé,mais de grace respectons les engagements pris des le depart pour le bonheur de tous.Quand c’est bon on ne connais pas l’etat,mais quand c’est mauvais on fait appel à l’etat.

  • Le 9 février 2009 à 13:13, par SP En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    Monsieur le journaliste,

    Même si vous avez été totalement pris en charge par la délégation du Ministre pour la mission, ce qui n’est probablement pas le cas, soyez juste. Le Mali, un pays voisin, pour ses stocks de sécurité, propose 250 FCFA le kilo à ses riziculteurs.
    La compagnie des voleurs arrachent le précieux sésame à à nos paysans impose 150 FCFA. Dans un Etat soucieux de l’avenir de l’agriculture, il faut organiser une chasse à ces délinquants. Malheureusement voilà l’Etat lui-même qui veut les accompagner en faisant moins.
    Le paysan ne veut pas de profit, il est à la quête de sa dignité. Fils de paysan, ayant tenté, avec un échec fracassant mais instructif la vie de brousse, je suis simplement révolté. Achetez le riz pour les écoles et les hôpitaux, c’est louable. Mais avec le maïs et le mil à prix d’or, les enfants ne trouveront rien à manger à la maison. Les hôpitaux seront remplis de malades de la faim qui dévore le corps et même l’esprit. Certains sont devenus fous à cause de la faim. Elle est donc une arme de destruction massive.
    Le journaliste n’a pas seulement pour rôle de rendre compte mais aussi de proposer, d’éclairer. Pensez-y.
    Sur toute la ligne, le lecteur a l’impression d’être trahi. Quant au gouvernement, comment tout un Etat peut s’offusquer d’être trahi par de si faibles créatures ? Non, revoyez votre copie. Proposez plus, par sagesse, surtout que vous n’achetez que pour les écoles, les hôpitaux et les garnisons (mettez les militaires dans les champs, nous ne sommes pas en temps de guerre, ils doivent manger à la sueur de leur front, n’est-ce pas cela le génie civile ?). Encouragez les paysans. C’est aussi à ce prix que notre agriculture, rentable, décolera. Conseillers de divers horizons, à vos marques. Le pays est sur la bonne voie, pas de raison de démissionner. Si les paysans sont pillés aujourd’hui, demain...
    Nous sommes tous des paysans, même Sédégo !
    SP

    • Le 9 février 2009 à 16:22, par Binona En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

      Merci SP. J’abonde dans le meme sens que vous, sauf que moi je ne suis pas decu par le journaliste qui a choisi librement d’aliener son sens critique afin de pouvoir avoir une mission tres prochainement et en beneficier des frais.Le gouvernement burkinabe n’a aucun sentiment pour le monde paysan qd bien tous autant qu’ils sont en tire leur origines sociale. qd bien je compatis a la douleur des compatriotes a faible revenus face a cette montee des prix, je suis tres content que pour une fois, les paysans montrent qu’ils sont utiles et qu’ils peuevnt utiliser leur arme de "destruction massive" dans des conditions favorables. Avant de parler du riz je prends l’exemple du coton ou les producteurs sont voles et leurs profits rognes par la complicite du gouvernemnt et des societes cotonnieres. Les prix que l’ont fixe sont derisoires et sont parmi les plus bas dans la sous-region, toute chose qui fait des producteurs des ouvriers de la Sofitex et de l’Etat. il est vrai que malgre ces miettes, certains producteurs s’accrochent, mais la verite est que le monde paysan serait plus heureux si on leur payait un prix equitable minimum. Les cotonculteurs n’ont pas de choix et vendent a perte. Les riziculteurs pont eu le choix et ont choisi de vendre a profit. Et c’est normal dans un systeme que l’on veut liberal.
      Que le ministre Sedgo arrete d’intimider les paysans. Qu’il est un esprit plus democratique et qu’il se mette dans un contexte de marche. C’est arrogant de dire "nous n’allons pas acheter a plus de 115f le kilo". Si les paysans devaient repondre ils diraient "nous n’allons pas vendre a 115f le kg". Je pense qu’il est temps que le gouvernement achete ce riz au prix du marche actuel qui depasse 160f afin d’eviter le pire. Pcq qd il changera d’avis en avril, il n’y aura plus de riz. Il faut aussi que l’on evite de suggerer que toute personne qui agit contre les interets egoistes du gouvernement manque de patriotisme. Le fait de nous raappeler que c’est pour donner le riz aux hopitaux et ecole, c’est juste pour attirer notre sympathie et diaboliser les producteurs. Ils ont aussi le droit d’etre heureux. Ils ont le droit d’envoyer leurs enfants a l’ecole, a l’Universite, et meme dans les universites occidentales comme les membres du gouvernement le font, alors qu’on arrete de les menacer de vouloir simplement user de methodes saines et legales pour la realisation de ;leur bonheur. On vous vend le coton pcq’on n’a pas le choix. Le payasn a au moins le choix de garder son riz, de le vendre a qui il veut ou de le consommer qd on ne veut le vendre. En plus dans un contexte de chasse au profit, "d’agrobusiness’ pour reprendre le terme du ministre, on ne procede pas par la sensilisatin pour que les gens vendent, mais plutot par les motivations. Par ailleurs, monsieur le ministre, croyez vous que c’est par humanisme que le gouvernement a depenser les 4 milliards pour investir dans la riziculture ? non, c’est par devoir. Vous semblez ne pas comprendre la gouvernance. Imaginez vous qu’avec les 4 millards nous sommes a un deficit grave, qu’en aurait-il ete sans cette subvention. Reflechissez bien avant d’etre hebete. "Que vais-je dire au Premier Ministre", dites lui que les paysans ont qu’ils ne sont plus prets a se sacrifier pour des miettes et que l’air du commerce equitable a sonne aussi chez eux, et que quadn ils vont pour payer la scolarite de leurs enfants, l’ordonnace de leur parent malade, l’essence, le savon, ce n’est pas eux qui fixe le prix et qu’ils ont decider de dire non, tres poliment. Enfin, pourquoi allez-vous commencer a vouloir acheter les cereales en fevrier. Si vous n’etes pas deconnecte a la realite des paysans, je vous dirai que c’est irreponsable. Ce que vous venez de faire aurait du etre fait en fin octobre ou debut novembre. Votre sortie n’a que de valeur mediatique et bien distant de l’objectif avoue. Sachez pour votre enseigne, qu’apres decembre, le paysans est tres rigoureux envr=ers sa production. Il applique une vraie janviose envers ses vivres. Spoyons plus responsable, et remercions Dieu que ce regime apprenne qu’il doit compter vraiment avec ces masses paysannes, qu’elle a seulement toujours concues comme un betail electoral. Le paysan brade son vote dans l’urne pcq’il ne croit pas en la democratie occidentale qui est du reste trop eloigne de son systeme politique culturel,cela ne veut pas dire qu’il est pret a brader son droit a la survie.

  • Le 9 février 2009 à 15:46, par henry clay En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    peut etre que le ministre a oublie de prendre sa classe d’economy 101. le gouvernment ne peut pas subventionner le riz et venir encore plancher le prix selon son bon desir. le but de toutes activites economique est de faire du profit. le but etait d’acccroitre la production afin de constatter une baisse du prix de vente et ainsi accroitre l’auto-suffisance. maintenant que la production s’est accrue et que le cours de la denree a augmentee, quoi de plus normal que ces vailllants paysans veuille plus de retournee afin de pouvoir mieux s’habiller, eduquer leurs enfants, subvenir au besoins de la famille comme tout pere se doit de le faire. il ne faut demander a ses gens de se sacrifier au benefices de gens qui n’ont rien fait pour eux. dans tous les cas, l’argent de la subventions est ausi le leur, d’une facon ou une autre.

  • Le 9 février 2009 à 20:43 En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    juste pour repondre a Henry clay.il a de tres bonnes idees but in economic 101 quand le goverment subventionne,il peut ainsi dicter un guide a suivre.look at the bail out situation,Goldman sachs est pret a rembourser pour que la limite salariale impossee par obama ne joue pas sur leur affaire.Maintenant,le gouverment doit etre tres raisonnable et quelqu’un mentionnait qu’au mali ,le kilo se payait a 250 CFA.Comme l’a dit platon dans la republique,society always loves the underdog.it’s all about fairness ,not equity.Demandez a ex governeur illinois,yaura jamais cette justice politique or economque.Obama,emil jones,ont joue le meme jeu sans perdre,mais lui a tout perdu.(oui on a des tapes qui sont vilaines,mais pas incriminatoire,parce quon ne l’a pas laisse vendre la chaise pour ensuite l’inculper.
    Du courage aux riziculteurs et vive la nouvelle generation burkinabe that will change the faso

  • Le 10 février 2009 à 10:09, par Esprit En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    j’ai lu les interventions des uns,des autres et je souhaiterais donner mon humble avis sur la situation. Il est vrai que toute activité économique a pour objectif la réalisation du profit. que les riziculteurs décident de vendre leur riz au plus offrant, c’est leur droit.
    cependant il ne faudrait pas ausculter un fait, leurs récoltes ont été subventionées à coup de milliards, il serait donc légitime pour l’état burkinabé de tirer quand même un tout petit bénéfice de leur production d’autant plus que les achats de riz de l’état sont destinés au social(écoles, hopitaux, prisons et autres).
    ça devrait etre selon moi une coopération gagnant-gagnant.
    mais si maintenant nos riziculteurs expriment le désir de faire ce qu’ils veulent de leur production, eh bien qu’ils acceptent de compétir selon les règles de la concurence ie sans subvention et on verra le résultat.
    de grâce, c’est en faisant tous des sacrifices à tous les niveaux de notre tissus économiques qu’on arrivera à vaincre la misère et la pauvreté au Burkina Faso.
    NON A LA RECHERCHE EFFRENEE DU PROFIT AU BURKINA FASO ;
    ETRE BURKINABE ça se mérite. MERCI

    • Le 10 février 2009 à 15:14, par wend waoga En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

      "Qu’ils aillent à la concurrence en produisant sans subventions" !?!?!Monsieur "Esprit",vous parlez comme si la subvention se faisait de l’état burkinabè à des agriculteurs ivoiriens,maliens togolais,nigériens etc.dans leurs propres pays ! Vous semblez ignorer que l’argent de la subvention est une part de ce que les citoyens,(dont les paysans !)ont permis de réaliser de par leur effort de contributions qui,dans un pays de réelle bonne gouvernance,doit leur revenir de droit d’une manière ou d’une autre ! Ainsi donc,vous préconisez que ces braves paysans,parcequ’ils recoivent de la subvention de la part de l’état,doivent vendre leurs produits à ce dernier pour presque rien et se retrouver les mains vides et attendre encore de la subvention pour se remettre à fonctionner et ainsi de suites...,sans le fait qu’ils doivent manger,s’habiller déscemment,dormir déscemment,envoyer leurs enfants à l’école etc...Nous sommes tous d’accord que face à l’effort de l’état de subventionner,l’idéal serait que les deux parties travaillent en étroite collaboration,mais de sorte que l’un ne soit pas un prédateur pour l’autre,comme vous l’avez dit vous-meme,gagnant-gagnant.L’état a pour devoir de protéger un producteur contre les prédateurs économiques et non d’en etre lui-meme.
      Mes amitiés !

    • Le 11 février 2009 à 15:12, par PS En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

      Monsieur Esprit,

      Revoyez votre copie. Vous avez le droit de fermer les yeux. Mais evitez de faire des confusion en croyant que ceux qui supportent les paysans ne sont pas burkinabe. Si vous etes loin de ces damnes de la terre, laissez les ames de Dieu se preoccuper de leur sort. Ne donnez pas de lecon car combien touchent les membres de Conseils d’administration de nos societes pour avoir tenu des reunions statutaires ? Combien touchent des responsables pour avoir participe a un seminaire de formation qui les renforcent leurs capacites ? Certains fonctionnaires mangent impunement. Cela, n’est pas illicite ? Dites-moi ce que vous faites dans la vie et je vous comprendrez probablement. Tous ceux qui defendent les paysans sont des amis de Dieu, qui n’ont pas besoin de former une association pour crier son nom. Rappelle-toi ce que les catholiques ont dit au Gouvernement qui avait perdu le nord avec les manifs de la vie chere : Que le Gouvernement a aussi sa responsabilite. Garde ton Burkinabe que tu merites. Nous restons avec notre caractere humain, avec nos faiblesses. Laissons faire, ne disons rien et nous offrirons un monde moins agreables a nos enfants. Ceux qui critiquent le Gouvernement font partie de ceux qui l’aiment. Vous manquez simplement d’inspiration. Vous avez raison, c’est votre part de verite. Felicitations pour ton courage dans ce debat contradictoire.
      Merci a Faso.net de nous avoir offert cet espace pour s’exprimer librement. Courage les amis. Un fils de paysan.

  • Le 10 février 2009 à 10:16, par Paris Rawa En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    Le Comportement du ministre qui veut du riz moins cher pour les écoles, les hôpitaux et les militaires et qui ne sait pas ce qu’il dira au premier ministre, me conforte dans l’idée que nos gouvernants fonctionnent avec leurs peuples selon les codes de l’administration coloniale. Je suggère aux étudiants et les chercheurs en histoire de faire des recherches dans ce sens pour nous éclairer davantage. J’ai déjà entendu un vieux grand-père parler de l’effort de guerre imposé par l’administration coloniale : il fallait, par les travaux forcés et les impôts, fournir du riz et du bétail pour les troupes militaires françaises, car France, la mère patrie était menacée. Des burkinabè auraient été envoyés de force au Mali pour produire de riz à l’office du Niger, et d’autres dans les plantations ivoiriennes. Comme malgré l’indépendance politique de notre pays les politiciens n’ont pas réfléchi sérieusement à la manière d’exercer le pouvoir politique au bénéfice du développement, on se contente encore (inconsciemment peut-être) de jouir du pouvoir colonial dont on a hérité. Ce qui conduit à une vraie stratégie exploitation du type colonial des populations, comme s’il ne s’agissait pas de citoyens à part entière. On investit des milliards sur eux comme un colon le ferait dans sa colonie pour en tirer le maximum de profit sans se soucier de l’avenir des colonisés : pourvu que la "bête" reste vivante et assez solide pour être exploitable à souhait.

    Pour sortir de ce schéma quasi mental, il faudra que ceux qui jouissent du pouvoir acceptent enfin de l’exercer, en consentant les efforts nécessaires pour investir au bénéfice des plus fragiles de nos sociétés, tout en se gardant de la tentation de les exploiter comme des bêtes de somme. Il faut aussi que de plus en plus, les citoyens refusent de se laisser dicter leurs choix et stratégies à mener.

  • Le 10 février 2009 à 13:43 En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    Je ne vois pas pourquoi le ministre se plaint de l’attitude des riziculteurs d’avoir vendu leur riz a un prix plus attractif que ce qu’il propose. A 115 F du kilo, le producteur ne gagne rien et arrive tout juste à couvrir ses frais de production à moins de le laisser dans sa misère pour tout juste survivre !
    De quoi se plaint-il, il est là pour qui ce ministre ? pour les consommateurs urbains qui représentent moins de 20 % de la population ou pour le monde rural qui représente plus de 80 % ?
    Les producteurs ont augmenté leur production cette année car le prix du riz a augmenté. Depuis combien d’années, les producteurs n’arrivaient pas à vendre leur riz à cause de prix trop bas ? Les producteurs ont démontré qu’ils peuvent très bien produire tout le riz que le Burkina a besoin si les prix sont attractifs. Que faisait les différents ministres lorsque les producteurs de riz n’arrivaient pas à écouler leur riz les années passées, absolument rien ! C’est pour cette raison que la production stagnait alors que les importations augmentaient chaque année.
    Que le ministre de l’agriculture qui doit s’occuper de ce secteur ose dire "autant revenir au riz importé" est tout à fait inadmissible de sa part. NON monsieur le Ministre, vous êtes là pour lutter contre la pauvreté de plus de 80 % de la population qui en vivent ou plutôt en survivent jusqu’à présent. Car, jusqu’à maintenant, la majorité des pauvres se trouve en milieu rural au Burkina. Il oublie que le riz local est bien meilleur que les vieilles brisures de riz bradés et que le Burkina importe à bas prix depuis des années. Il oublie de penser à la santé des consommateurs en important du vieux riz que personne ne veut ailleurs.
    Au contraire, je suis content que les producteurs aient vendu à un bon prix le riz aux étuveuses de Bama. Cela contribue également à la lutte contre la pauvreté grâce à cette activité génératrice de revenus pour les femmes. Tout cela contribue au développement de l’économie locale et, donc, création de richesse.

  • Le 10 février 2009 à 16:05 En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    merci pour ta contribution Esprit. mais il faut arrete de faire l’Esprit. rien de personnel.

  • Le 11 février 2009 à 13:03, par franck ditaspirant Barde En réponse à : Le ministre de l’Agriculture prend Les producteurs de riz pour des dindons de sa cour

    En lisant cet article sur la paysannerie ,c’est clair comme l’eau de roche. Ou Monsieur le Président du Faso a une politique ouverte,encouragente pour la masse payanne qui trime dur pour nous sortir de sol de quoi mangé,et ne plus compter sur l’importation,de ce que le Burkinabé peu produire,cela veut dire que le président doit s’investire,dans la protection de ce que nous produisons,aulieu de laissez encor n’importe qui, dicté sa loi a nos braves paysants fut-il premier ,ou second ministre,monsieur le Président du BURKINA FASO,dite a vos ministres,les millards investies sont pour que le peuple se dévéloppe,et non que ça vienne de la poche du premier ministre, qui n’a le droit de menassez qui il veut,ou vous faite clairement les choses avec les paysants,ou vous les laissez tranquille ,ils sont assez grand,ils pourront ce débrouillez,mais de grasse ils ne seront plus les dindons a la solde de certaints ministres sans états d’ame.Qui croit qu’il ilya que d’inteligence qu’a Ouaga .Corrigez sans attendre car ily va de votre cridibilité,il ne faudras plus,laissez dire ou faire le faut sur votre dos (leprésident bilaisse n’est pas contant de vous dès)agissez avent qu’il soit trop tard.

  • Le 14 février 2009 à 10:12, par Habitant du PAYS REEL En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    Mr le SINISTRE ah§ pardon le ministre, arrêtons la polimique. Quand l’ETAT s’est porté garant d’acheter le riz aux producteurs, c’est parcequ’il a influencé sur la décision de ces derniers ? Il n’éatit pas évident que les producteurs opteraient de faire le riz dans les proportions actuelles. Le raisonnement est donc simple : vous êtes allé demandé aux producteurs de faire bcp de riz en lieu et place du maïs, sésame, mil et même du coton ; tout naturellement ils vous démandent ce qu’ils en feront à la commercialisation au cas où il n’y a pas de preneur ? C’est là vous les avez rassurés que vous mais pas l’Etat allez vous en charger, POINT ! Maintenant que les producteurs ont des preneurs, laissez les vendre et vous aussi êtes quite. Si vous vous comportiez en ACHETEUR, Mr le ministre à la matière on n’invente rien en économie agricole ? Nous vous comprendrions parfaitement si vous nous exibiez des contrats de production et de vente duement signés par vous ou CONAGESS et les producteurs. A l’absence de tels documents, où se trouve t-elle la trahision ? Une évidence : pas du côté des producteurs mais du vôtre certainement. VIVE le monde PAYSAN : MASSE LABORIEUSE CONSCIENTISEE d’un temps le nôtre aussi bien le vôtre (AH AH AH Nous n’avons rien oublié n’est pas !!!!!!)

  • Le 1er février 2016 à 10:21, par Florent En réponse à : Le ministre de l’Agriculture à la Vallée du Kou : Les producteurs de riz appelés à la raison

    Bonjour, je suis Florent 20 ans et je suis étudiant en Genie Mecanique à l’UBP ! je voulais avoir si possible un entrtient avec vous pour un éclairessissement. a bientot

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