Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui a motivé la mise en place de “Génération-FESPACO”

Romain Ilboudo (R.I.) : “Génération-FESPACO” est une association qui est née à partir du 25e anniversaire de la manifestation FESPACO. C’est durant l’année de cet anniversaire que les jeunes nés à la même période que le début du FESPACO à savoir, février 1969 ont décidé de mettre une association sur pied pour essayer, à leur manière, de contribuer à l’essor du FESPACO.

S. : Quels sont, de façon explicite, vos objectifs ?

R.I. : L’objectif principal de “Génération-FESPACO” c’est de participer aux différentes manifestations de l’institution, promouvoir le cinéma africain ainsi que l’événement FESPACO, réaliser des projets pouvant contribuer au bon fonctionnement du FESPACO. Il s’agira enfin pour nous de renforcer l’image de marque du FESPACO.

S. : Comment être membre de cette structure ? Et n’êtes-vous pas des opportunistes ?

R.I. : Dans le règlement intérieur de l’association, il faut être né en février 1969 pour adhérer à l’association. Aujourd’hui, la structure compte beaucoup de membres mais au départ nous étions une centaine. A la date de création, nous étions encore dispersés mais le regroupement se fait de plus en plus. Nous aurons notre assemblée générale le dimanche 8 février au siège du FESPACO.

S. : Qu’avez-vous pu mener comme activités ?

I.R. : Les activités portent essentiellement sur des projections cinématographiques. Nous avons l’ambition d’améliorer cette façon de faire en conviant les différents réalisateurs aux séances de projections pour des débats.

S. : Est-ce que tous les membres de “Génération-FESPACO” sont réellement fans du cinéma ?

R.I. : Chacun a ses goûts et l’on ne peut pas vous confirmer que tous aiment le cinéma. C’est à nous de travailler à faire en sorte que tous puissent aimer le cinéma et le promouvoir.

S. : Les membres de “Génération-FESPACO” seront quarantenaires comme l’événement FESPACO. Qu’est-ce que vous comptez faire pour marquer cette date ?

R.I. : Nous sommes en train de travailler avec l’institution-mère, le FESPACO pour dessiner les perspectives. Pour l’instant, nous n’avons pas un programme défini. Nous sommes toujours à l’étape des propositions. Nous n’avons rien arrêté d’abord.

S. : Nous ne sommes qu’à quelques jours tout de même ?

R.I. : Oui ! Il n’y a pas de débats ! Nous, nous voulons nous inscrire dans un programme à long terme.

S. : Le cinéma burkinabè connaît des difficultés : des problèmes d’infrastructures et de financement ; quelles sont vos idées pour améliorer la situation ?

R.I. : C’est oser de dire que nous avons des idées là-dessus. Il y a une institution et une structuration bien définie ; il y a même un ministère de tutelle avec des techniciens. Ce que nous pouvons faire, c’est la promotion du cinéma. Les réalités du pays font que ni le gouvernement, ni le FESPACO ne peuvent tout faire.

S. : Quel sera l’ordre du jour de l’Assemblée générale du dimanche 8 février 2009 ?

R.I. : L’assemblée générale du dimanche 8 février va porter sur le renouvellement des membres du bureau exécutif, la participation de l’association à la 21 édition du FESPACO et les attentes des membres par rapport à “Génération-FESPACO”.

Entretien réalisé par Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

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