Les jeux de la CEN-SAD sont, en quelque sorte, des jeux africains en miniature. Plusieurs disciplines sportives sont au programme. Mais, en plus du volet sportif, aux jeux de la CEN-SAD, il y a aussi les volets artistique et culturel. Ce grand événement qui se déroule aux portes du Burkina Faso, bien qu’il intervienne hors budget, ne peut se passer sans lui. Ce serait même un crime de "lèse-sportifs". Voilà pourquoi, le "pays des Hommes intègres" va honorer le rendez-vous de sa présence, le plus massivement possible, soit avec 96 athlètes et 17 encadreurs, dans les 8 disciplines retenues pour cette première édition. En arts martiaux, le judo, 10 tireurs sont alignés. Dans les sports de combat, le noble art, 6 boxeurs sont de l’expédition. En lutte traditionnelle, 5 lutteurs seront dans l’arène. Deux tennismen compétissent en tennis de table.

Les sports collectifs ne sont pas en reste. C’est ainsi qu’en football, il y a 18 joueurs, en basket-ball, 12, en handball, 28. En athlétisme, la discipline phare avec ses multiples épreuves, le Burkina s’alignera dans dix d’entre elles : 100 m et 200 m hommes/femmes, 400 m femmes, 800 m femmes, longueur femmes, triple saut hommes. Dans les courses d’obstacles, il est prévu le 100 m haie, 400 m femmes et hommes. Eventuellement, le Burkina Faso compte monter une équipe en course de relais. Il faut noter que la compétition est exclusivement réservée aux juniors, c’est-à-dire les moins de 20 ans. A quatre jours de leur départ pour Niamey (le 2 février), nous avons été prendre le pouls des préparatifs en athlétisme au stade du 4-Août. Selon le directeur technique national, Bassedjona Gnanou, ils ont été informés en juin 2008 qu’ils participeraient aux jeux. Un plan de préparation des athlètes a été donc mis en place mais a connu quelques perturbations dues à des problèmes de moyens.

Il a donc fallu faire un réarrangement, en plaçant les athlètes sur leurs bases : 5 à Ouagadougou, 7 à Bobo-Dioulasso, 1 à Ouahigouya, 1 à Tenkodogo, etc ; et cela fait en tout 15 athlètes qui s’aligneront dans les différentes épreuves à Niamey. Par rapport aux espoirs de médailles, le DTN s’est montré un peu réservé. "La zone CEN-SAD est difficilement cernable pour nous et février est une période précoce de compétition", a-t-il allégué, avant d’ajouter que "nous avons préparé les jeunes à défendre valablement les couleurs burkinabè". M. Gnanou a tout de même regretté, le fait que les jeux ne soient pas venus une année plus tôt car, leurs meilleurs juniors sont actuellement en première année seniors.

Du côté des athlètes, il y avait cet engouement pour les exercices d’application. Fadila Ouédraogo de la JACO, compétira en saut en longueur. "Je ne peux pas dire que je suis prête, parce que tous les jours, on apprend mais je donnerai le meilleur de moi-même pour défendre les couleurs de mon pays. Je promets de ramener une médaille", a-t-elle laissé entendre. Aux 100 et 200 mètres, Mohamed Welgo sera sur les starting-blocks. Il est décidé à ramener quelque chose au pays : "c’est la compétition et tout peut arriver, on fera tout pour ramener des médailles, ne serait-ce que des médaillons à défaut".

Barthélemy KABORE

Sidwaya