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UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

Publié le lundi 2 février 2009 à 02h13min

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Dans son adresse à des centaines de jeunes militants, le président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo, a fait, à nouveau, de la « relecture des textes » une condition préalable de sa participation au scrutin présidentiel de 2010. Prise de position annoncée le samedi 31 janvier 2009 à l’occasion de la cérémonie jumelée de vœux à la jeunesse et de l’inauguration du siège du parti à Gounghin.

Gounghin Sud. Rue 17.63, porte 145. La cour est spacieuse, la villa, fraîchement peinte d’un blanc immaculé. C’est dans cette demeure où se dressent plusieurs manguiers que la panthère, symbole de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), a trouvé repaire après un long squat à la villa Maclau du nom de l’épouse du président du parti, Me Hermann Yaméogo. Une oasis, après une longue traversée du désert à la recherche d’une tanière pour le félin, que peu de bailleurs se risquaient à accueillir.

« Depuis plusieurs années, nous étions à la recherche d’un siège. Mais les propriétaires immobiliers nous ont toujours refusé leurs cours de peur de les voir un jour incendier comme de par le passé [Ndlr : au début des années 90, le siège de l’ADF, dont Me Hermann Yaméogo était le président, a été saccagé puis brûlé à Larlé] », a opportunément rappelé le premier responsable de l’UNDD.

Debout, entouré de ses plus proches lieutenants, face aux jeunes, aux femmes et aux anciens, qui n’avaient d’yeux et d’oreilles que pour lui, lui « l’opposant charismatique » comme l’a qualifié un militant citant un autre homme politique de l’opposition, se livre à un véritable discours sur l’état de la nation : « Ça ne va pas au Burkina Faso. La paix et la croissance ne profitent qu’à une minorité qui a privatisé tout le pays. Ce sont de pareilles situations qui entraînent ce que connaissent actuellement la Guinée et Madagascar ». « Une poudrière sociale » dont le traitement préventif se résume, selon le chantre du tekré (changement en mooré), à la refondation et rien qu’à la refondation.

« La refondation, on en parle partout. Aux Etats-Unis, en Europe et même en Guinée. Si au Burkina Faso, nous ne faisons pas la refondation, c’est la refondation qui va nous faire ». La foule exulte. Le président en rajoute d’une louche : « Chez nous, dans la crise, il y a la crise, car il y a crise au sein du parti au pouvoir », appelle les jeunes à se mettre en ordre de bataille : « 2009 sera l’année de la refondation. Il faut déjà vous préparer », puis menace : « S’il n’y a pas ça [Ndlr : la refondation] nous allons faire de l’agitation dans tout le pays ».

Sur la présidentielle de 2010, celui qui, a plusieurs reprises, a boudé des élections pour déni d’équité conserve le cap du boycott : « Actuellement, le pays n’est pas en état d’aller à des élections crédibles. Il faut d’abord relire les textes », prescrit Me Hermann, avant de confier plus tard, au cours d’une interview à la presse : « J’ai refusé d’aller aux élections [en 2005] parce que la candidature de Blaise Compaoré était illégale. Jusqu’aujourd’hui, la situation demeure telle ».

Des représentants des jeunes, au vice-président de l’UNDD, Amadou Dabo, en passant par les responsables des femmes, des anciens, et des secteurs, tous ont exprimé leur détermination à porter le parti jusqu’à la victoire. « Pour cela, a laissé entendre le représentant du secteur 23, notre souhait est que le parti réponde, cette année, aux attentes des jeunes ».

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2009 à 03:32, par Yelkaye En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

    Hermann Yaméogo vient de programmer une fois de plus l’échec de l’opposition burkinabè à la prochaine présidentielle. Si la relecture des textes apparaît comme une exigence raisonnable, la menace de boycottage en cas de candidature de Blaise Compaoré semble obéir à une logique d’échec, en l’absence d’une concertation préalable avec les autres partis d’opposition. Si Blaise décide de se porter candidat et que l’UNDD est seule à boycotter, bonjour la division dans les rangs adverses. Invariablement, les mêmes causes ne manqueront pas de produire les mêmes résultats. Ce que les Burkinabè aimeraient savoir c’est si, en l’absence de fraudes, une opposition unie pour une fois peut battre Blaise Compaoré, oui ou non ? Il me semble que l’opposition pourrait répondre à cette question à la Barak Obama : « Yes, we can ».

    • Le 2 février 2009 à 11:22, par gongolomasoké En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

      Bonjour je suis pas d’accord avec cette analyse elle à mon avis empreint de passion car je ne pense pas que obama pourrait battre Blaise compaoré ici si les textes restent en l’état...Quand à la division de l’opposition c’est autre debat moi je pense qu’on ne va à des élection pour y aller .Si non comment reconnaitre que "la relecture des textes apparaît comme une exigence raisonnable" et ne pas comprendre qu’aller se faire humilier n’est ppolitiquement correcte

  • Le 2 février 2009 à 14:15, par koulb.marcel. En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

    Bonjour et merci de nous donner l’opportunité de réagir.

    Parlant d’Hermann, il est un homme politiquement mort. Il n’a rien à nous proposé dans ce Burkina Faso.

    À l’élection de 91, nous avions tout fait pour ce monsieur, il a même divisé nous jeunes de la région car jeunesse aidant, nous n’avions pas encore compris la politique.

    Si c’était à reprendre, j’allais être TOUT SAUF ADF-RDA en son temps. donc pour parler avenir de ce pays, il y a d’autre jeune mieux instruit et bien placé a lieu de reprendre avec des gens qui n’ont rien a proposé à ce pays.

    Dans la famille YAMEOGO même à Koudougou, on sait qu’il est politiquement mort. On l’a oublié et il ne faut même pas qu’il se réveille. Il est du passé et bon repos à son âme politique.
    Que la jeunesse de l’UNDD m’excuse, mais si elle veut avoir de l’avenir, il faut qu’il mette un vrai à leur tête crée un parti ne veut rien dire, il faut bien le géré.

    • Le 16 février 2009 à 16:35, par BADO En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

      je ne peut resister a ce message qui m’est d’une objectivite a s’incliner.
      La realite en effet est bien celle-la : Hermann Yameogo NE SERA JAMAIS PRESIDENT AU BURKINA FASO. On dis souvant qu’en politique, un homme n’est jamais mort. Mais croyez moi, il ya des cadavres que la vie elle meme se refuse a voir revenir.
      s’il recherche a s’en convaincre lui meme du contraire, il y aura des gens pour le lui rappeler au moment venu.
      On ne trahit pas impunement le peuple du Burkina Faso.
      merci

  • Le 2 février 2009 à 17:48 En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

    Nan larra an sara,

    Il y a 3 facteurs à considérer :
    Il y a la place des institutions et des lois en vigueur,

    il y a la hauteur des hommes politiques (président du Faso et présidents d’institutions, responsables des partis politique)

    il y a le peuple.

    De ces 3 facteurs, seul le peuple peut faire quelque chose dans ce pays. Comme le dit Norbert Zongo si le peuple se cherche, s’est la misère que le fera se trouver afin de bouter tous les usurpateurs hors du pilotage du pays. Pensez au années 1990 au Mali. Aucun texte n’était bon. Mais les étudiants et élèves ont décidé la fin du régime de Moussa Traoré (ils ont payé un prix fort) et ils en ont débarrassé le Mali.

    Au Burkina, ce qui nous manque, c’est une misère telle que plus personne n’a rien à sauver. Malheureusment pour nous, ceux qui sont aux affaires le savent aussi et savent freiner quand il faut pour reculer une telle échéance.

    Alors peuple du Burkina Faso prend ta destinée en main ou tais-toi à jamais dans ta souffrance lancinante.

  • Le 2 février 2009 à 23:03, par SAN En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

    Dire que Herman est un charismatique, c’est vraiment vendre à peu de frais le charisme. C’est plutôt le charisme qui manque à Hermann. D’aucuns diront que Blaise est charismatique, ce sera la même erreur. Les hommes qui ont du charisme au burkina il y en : C’est le général Kouamé Lougué, le Pr Bado Laurent, Maître Pacéré avec quelques autres. Dire que Hermann est intelligent (papier)et Blaise intelligent (malice stratégique)cela est vrai.
    Pour les élection, même si on change les textes, l’opposition actuelle ne pourra pas faire grand chose. Ils ont des comportement enfantins, il y en a qui se tiraillent pour se présenter aux élections présidentielles pour avoir les subventions et veulent qu’on les voie.

  • Le 3 février 2009 à 02:36, par B.D de Paris En réponse à : UNDD : Les conditions d’Hermann pour la présidentielle 2010

    Je pense que si L’UNDD vit toujours même à Koudougou c’est grâce à M.Benjamin Yaméogo car cet homme là vraiment sait ce qu’il faut pour sortir le BURKINA du marasme économique et de la corruption. Quant à HERMANN il est fini politiquement. Bon vent à M. benjamin.
    B.D à Paris

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