Un jour béni. C’est le moins que peuvent dire les femmes rapatriées de la Côte d’Ivoire et les associations féminines de Noghin dans l’arrondissement de Sig-Noghin pour qualifier ce dont elles ont bénéficié. En effet, l’association humanitaire, le Tocsin, qui a fait de l’aide aux victimes et aux sinistrés son credo depuis sa création en 1997, a entendu et exhaussé leur requête.

Suite à une rencontre avec les femmes qui ont manifesté leur besoin de vivre, l’association, selon son président, a mis les petits plats dans les grands pour les satisfaire. Ainsi, elle a reçu de bonnes volontés, 400 000 francs CFA qui ont permis l’achat d’une tonne de riz et, de Lutheran World Relief (LWR), des couvertures et des vêtements. Pour Albert Ouédraogo donc : « La vue de toutes ces femmes qui, pour survivre, sont obligées de risquer leur santé et de dégrader l’environnement à la recherche du sable et des gravillons, nous a ému ».

Un geste, certes, dérisoire, mais « la petite fourmi ne peut offrir à son époux que ce qu’elle possède », a-t-il poursuivi. Le don, n’eussent été la volonté et la compassion qui l’ont animé et motivé, n’est finalement pas parvenu aux seules femmes rapatriées de la Côte d’Ivoire. A ces femmes se sont ajoutées 5 autres associations féminines qui n’étaient pas comptabilisées, même jusqu’à l’arrivée du Tocsin sur les lieux, ce samedi 24 janvier 2009.

Et cela, Albert Ouédraogo s’en explique : « Tout a été un problème de communication. L’information est parvenue aux responsables du quartier par le maire. Ceux-ci ont informé le monde que le Tocsin venait faire une aide aux personnes nécessiteuses du quartier Noghin, au lieu des femmes rapatriées seulement ». C’est donc un monde inestimable que les donateurs ont trouvé sur place. Femmes, enfants, hommes, bref une proportion considérable de la population de Noghin a assisté à cette cérémonie. Quoi qu’il en soit, la nature de l’aide, dont elle a bénéficié, fait d’elle du pain béni.

Des couvertures, des vêtements, des vivres, aucune personne nécessiteuse n’en espèrerait mieux en cette période de froid intense et de cherté des denrées alimentaires dans nos contrées. La présidente de l’association des femmes rapatriées, Mariam Ouédraogo, le chef du quartier, Manegr Naaba, et le 2e adjoint au maire de Sig-Noghin, Patrice Tapsoba, ont naturellement remercié le Tocsin, qui, pour le choix porté sur leur association, qui, pour le choix du quartier ou de l’arrondissement.

Cette générosité a surtout été motivée par le fait qu’au moment où tout le monde conjugue la crise ivoirienne au passé, certaines personnes qui en sont victimes vivent dans la misère, confie le responsable du Tocsin. Il a conclu en souhaitant aux bénéficiaires un bon usage de l’aide reçue et en implorant les partenaires financiers à emboîter le même pas pour un mieux-être de l’ensemble de la population.

Jean-Marie Toé Collaborateur

L’Observateur Paalga