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Tournée du Premier ministre au Sahel : Soutien et encouragements à des jeunes apprenants et à un éleveur

Publié le lundi 26 janvier 2009 à 01h28min

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En séjour dans la province du Séno pour le lancement des travaux des projets d’infrastructures routières dans le Sahel, le Premier ministre, Tertius Zongo, en a profité pour visiter certaines structures de la région. Le 23 janvier 2009, il est allé à la rencontre des pensionnaires du Centre de formation professionnelle de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) du Sahel et d’un éleveur leader de Dori.

Tôt dans la matinée du 23 janvier, l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) du Sahel a reçu la visite d’un hôte de marque : le Premier ministre, Tertius Zongo. "Ce n’est pas tous les jours qu’on a la visite d’un Premier ministre dans sa structure.

C’est un immense plaisir", s’est réjoui le directeur régional de l’ANPE du Sahel, Oumarou Diallo. Située à la sortie de la ville sur l’axe Sebba-Dori, l’ANPE du Sahel comprend en son sein, un Centre de formation professionnelle. Sept filières, notamment la soudure, la mécanique automobile et cyclomoteur, l’électricité, le dessin bâtiment, la maçonnerie et la menuiserie y sont enseignées actuellement à près de 200 jeunes. Coup de marteau, de truelle par-ci, vrombissements de moteur, bruissement métallique par-là, telle est l’ambiance qui régnait au Centre en cette matinée glaciale du 23 janvier 2003.

Guidé par le directeur de l’ANPE du Sahel qui lui a expliqué d’entrée, les missions du Centre de formation professionnelle, Tertius Zongo s’est ensuite rendu dans tous les ateliers. De l’atelier de soudure à celui de la mécanique, en passant par l’électricité et le dessin, il a discuté à bâtons rompus avec les jeunes, tout en leur prodiguant des conseils et des encouragements. A l’issue de cette visite éclair, le directeur du Centre, Oumarou Diallo s’est dit satisfait surtout des encouragements que le chef du gouvernement leur a apporté.

Le Centre de formation professionnelle de l’ANPE, reçoit des jeunes de divers horizons. "Il y en a qui viennent des associations. Nous recevons aussi de jeunes militaires et des personnes qui viennent librement se faire former dans les filières. Nous récupérons aussi certains jeunes dans les sites aurifères du Sahel", a indiqué Oumarou Diallo. Selon lui, le Centre a pu récupérer et former cette année, une vingtaine de jeunes des sites d’or en mécanique, soudure et menuiserie, les sauvant ainsi des dangers et maladies auxquels ils étaient exposés dans ces lieux. En six mois d’apprentissage, a-t-il assuré, "le métier n’a déjà plus de secret pour eux".

Après le Centre de formation de l’ANPE du Sahel, c’est la concession de Ali Ly, qui a accueilli le Premier ministre. A l’image de toutes les cours peulhs du Sahel où hommes et animaux cohabitent dans le même espace, Tertius Zongo a visité chez Ali Ly les moutons et les bœufs de race Azawak que celui-ci élève depuis quelques années.

"La ferme", située dans un coin de la concession, contient plusieurs enclos séparés par du grillage. Les génisses, les taurions et les géniteurs Azawak y sont enfermés. Et tout juste au-dessus, des animaux, sont placés sous des pailles et des résidus nécessaires à l’alimentation du bétail. Appuyé du directeur provincial des Ressources animales du Séno, Issa Yerbanga, Ali Ly a expliqué au Premier ministre ses activités d’éleveur, ses difficultés et surtout, les différents croisements génétiques pour obtenir des Azawak purs.

Pour Issa Yerbanga, le choix de la "ferme de Ali Ly se justifie par le fait qu’il est considéré comme "un éleveur leader au vu de son dynamisme, sa disponibilité, de son savoir-faire et surtout, de son adhésion aux innovations technologiques". Il a adopté, a-t-il poursuivi, les thèmes techniques qui lui ont été dispensés surtout en ce qui concerne la culture et la conservation des fourrages et aussi la collecte des résidus de récoltes pour l’alimentation du bétail.
En prenant congé de son hôte après une trentaine de minutes de visite et d’entretien, Tertius Zongo l’a laissé tout ému.

"Je n’ai jamais pensé un seul instant que le chef du gouvernement en personne pouvait se déplacer pour venir me rendre visite. Cela me motive et me permet d’améliorer mon élevage", a déclaré Ali Ly. En allant à la rencontre de certains acteurs sur leur terrain d’activité, le Premier ministre, Tertius Zongo met ainsi du baume au cœur à des centaines de jeunes du Sahel mais aussi aux éleveurs qui doivent, selon lui, évoluer vers un élevage plus compétitif.

Sié Simplice HIEN


Les appréciations du Premier ministre à l’issue des deux visites

Comme l’a souhaité le président du Faso, nous devons être très pratiques et détecter nos potentialités. Nous devons aussi aider ceux qui ont déjà une activité à être rentables. Ce matin à l’ANPE, vous avez vu tous ces jeunes , certains étaient sur les sites aurifères. Et aujourd’hui, en six mois déjà, ils connaissent la maçonnerie, la menuiserie, la soudure, etc. Il faut donc qu’on aille vers ces métiers pratiques, qui donnent à nos jeunes cette occasion de rêver.
Quant à l’éleveur à qui nous avons rendu visite, il nous a expliqué l’intérêt qu’il a à élever des races améliorées.

Aussi, il a impliqué ces enfants dans cette activité qui lui rapporte de l’argent, on ne peut que se réjouir face à une telle organisation. Maintenant, il reste beaucoup à faire du côté de l’Etat. Parce qu’on ne peut pas encourager l’élevage de ce genre, sans que les éleveurs ne sachent ce qu’ils vont faire du lait qu’ils produisent en quantité. On créera donc une petite laiterie ici et il faut les associer.

C’est en venant sur le terrain et en discutant avec les acteurs que nous pouvons prendre des mesures qui vont dans le sens de leur intérêt.

Propos recueillis par S.S.H

Sidwaya

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