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Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

Publié le vendredi 23 janvier 2009 à 16h36min

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Boureima Pierre Nébié

Le dernier rapport de la Cour des comptes est le sujet d’actualité en vogue, sinon brûlant. Sa publication fait jaser parce que pense-t-on, il aurait appuyé là où ça fait mal. Y a-t-il un autre but que celui-là ?

Au moins sur un point, l’unanimité est certaine. La conclusion que les institutions démocratiques installées fonctionnent bien et même très bien. Car, voici un rapport qui n’emprunte pas de chemins tortueux, mais va droit au but dans cette quête de bonne gouvernance et de bonne gestion. Ce ne sont pas Boureima Pierre Nébié et ses collaborateurs qui vont arguer du contraire, eux qui ont pu faire leur travail sans entraves, ni directives venues on ne sait d’où.

En tout cas, ils ont pu écrire ce qu’ils voulaient et comme ils le voulaient. Alors, la satisfaction doit être générale de savoir et de se dire que la Cour des comptes a rempli sa mission, qui est de relever les dysfonctionnements, stigmatiser les travers et les manquements à l’orthodoxie financière - et cela ne manquera jamais - afin que les remèdes idoines y soient prescrits. Ni plus ni moins, ce rapport détourné de son objectif, par la force d’un jeu de massacre des individus, n’est que la matérialisation de la volonté dite de recouvrement des créances de l’Etat, à l’instar a contrario de celle exprimée par le même Etat de solder ce qu’il doit à des tierces. Le chef de l’Etat l’avait laissé entendre, il y a deux ans à Dori, il y aura une chasse aux mauvais payeurs. Encore faut-il que les organismes créanciers s’organisent pour que leurs débiteurs ne restent pas mauvais payeurs, sachant que de bonne grâce, personne n’aime mettre la main à la poche.

Sus à BPN ?

Selon les prévisions habiles de certains confrères, le bien nommé Boureima Pierre Nébié (BPN) ne ferait plus long feu à son poste. L’a-t-on mis là pour inaugurer les chrysanthèmes ou pour faire son travail ? Bonne question s’il en est, quand les commentaires laissent croire que tous ceux en charge sont tenus au rôle de marionnettes, au risque de se voir débarquer manu militari. Sans être devin pour connaître le sort futur du président de la Cour des comptes parce qu’il se serait montré trop impertinent, il est quand même un peu biaisé cette vision qui lie les mains de tous ceux en charge d’une parcelle de pouvoir.

Si la volonté était réelle, de monter des institutions factices, les rapports avaient été transmis à qui de droit sans battage médiatique et sans cérémonie officielle. Remis en situation de totale transparence, les responsables de ces institutions ont la garantie qu’ils peuvent agir en toute indépendance, qui, elle devient la garantie de leur crédibilité. On sait que cela fait longtemps que les institutions baignent dans un climat de suspicion, ce qui amène les personnes en charges à souvent grossir les traits avec pour obsession de fuir le procès d’animer une structure qui ne justifie pas sa raison d’être. Alors BPN n’avait de choix que d’aller dans ce sens voulu qu’il faut toujours épingler les puissants, sinon ce rapport n’est bon qu’à aller au petit coin.

C’est une volonté

La preuve, le Centre pour la gouvernance démocratique vient de l’apprendre à ses dépens. Puisque son dernier sondage ne répond pas aux attentes, suivant les canons que le pouvoir doit être sans nuance, ni objectivité crucifier, Augustin Loada est inscrit au chapitre des « gâteaux ». Traître si vous voulez… Trève de digressions. Si la Cour des comptes a pu faire son travail comme il faut, c’est parce qu’il y a une volonté d’améliorer la gouvernance, de contrôler et de stigmatiser. Du reste, le nouveau ministre des Finances est en train avec ses agents mis à la disposition des différentes institutions de travailler à la mise en place des pratiques qui doivent désormais présider à la gestion des finances publiques. Cette volonté de bannir les tars qui minent ce secteur sensible des finances ne tiendra pas la route, si une sentinelle à l’image de la Cour des comptes n’avait pas son indépendance telle que l’a montré son rapport récent.

Le Premier ministre agit aussi à l’émergence de dirigeants et cadres nouveaux conscients que le progrès passe par la probité, le respect du bien public et l’observance des principes de justice, de droiture et de service public. Quant à savoir s’il y aura ou pas demain des débiteurs, il est une réalité économique que la créance constitue le moteur des économies qui marchent. Une multinationale, un Etat, une institution financière, tout le monde a plus ou moins quelque chose à verser à quelqu’un. Maintenant une dette avec engagement exige respect ; encore faut-il que la CNSS ait un mécanisme rodé de recouvrement. La Cour des comptes lui donne un coup de main pour aller dans ce sens.

Souleymane KONE

Par : L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 23 janvier 2009 à 20:46, par nasnas En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

    nous felicitons Mr le président pour ce qu’il fait mais nous voulons juste le demander d’ouvrire son regare ver ses diplomates. ce la ferait mieux pour notre pays .prenons le cas de la Unisie ou il ne ya des bourkinaè que des badiste ( les fonctionneurs de laBAD) et les étudiant .les badiste étant donné qu’ils n’ont rien à faire avec l’ambassade.il se retrouve face à lui seulement les étudiant à s’occuper d’eux . non seulement ils ne font rien pour eux ils les insultes pour avoir un papier avec eux c’est demandé la fin du monde. on sait que dans la vision genéral l’étudiant c’est le révandicateur mais regardont aussi les circocstances care souvent sa déborde. merci

  • Le 24 janvier 2009 à 10:16, par N. Tiefary En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

    Plus francophone que les Nègres tu meurs. Voila un bon article qui donne à réfléchir mais en lieu et place les Nègres pseudo intellectuels sont plutôt concentrés à chercher des erreur de francais dans l’écris du journaliste.Pauvre Afrique !!!!
    Merci au journaliste. Si le président de la cour des comptes doit ranger sa table pour avoir dit la vérité, il ne restera plus qu’à lui au moins sortira par la grande porte. La parole reste aux organisations de la société civile, aux parties politiques surtout de l’opposition , aux syndicats et aux citoyens honnêtes de forcer les autorités à respecter l’indépendance des institutions tel que la cour des comptes.

  • Le 24 janvier 2009 à 11:46, par Issa Zemba En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

    En parcourant l’article de Souleymane KONE, on peut penser que le journaliste voulait louer le sérieux du travail accompli par la Cour des Comptes, relever la crédibilité de l’Institution, et souligner son indépendance par rapport aux plus hautes autorités de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire. En cela, on peut dire que le journaliste s’est fixé un objectif noble et qui tombe bien à propos, vu le contexte sociopolitique dans lequel nous évoluons aujourd’hui, au Burkina Faso.

    Malheureusement, par légèreté, impréparation ou insuffisance de professionnalisme, il nous a servi un article qui présente des lacunes, des insuffisances et des insinuations pernicieuses et dangereuses.

    1- Quand Souleymane KONE écrit :« En tout cas, ils ont pu écrire ce qu’ils voulaient et comme ils le voulaient. », C’est faire injure au Président de la Cour des Comptes et aux autres juges. Dans le Rapport qu’ils ont présenté au Président du Faso le 29 décembre 2009, ils ont « rapporté » ce qu’ils ont constaté. Le Rapport n’est pas un roman ou une novela qu’on écrit comme on veut.

    2- Par contre il a raison quand il affirme : « Alors, la satisfaction doit être générale de savoir et de se dire que la Cour des comptes a rempli sa mission, qui est de relever les dysfonctionnements, stigmatiser les travers et les manquements à l’orthodoxie financière. » Ce que le journaliste aurait pu ajouter pour éclairer davantage le lecteur était de préciser qu’il s’agit des constats relevés à un temps T. En effet les vérifications concernent les gestions des années 2006 et 2007, alors que la présentation du Rapport intervient en 2009. Entre 2006 et 2009, il a pu et il a dû se passer beaucoup de choses, dont, par exemple, le règlement intégral des créances dues par certains débiteurs.

    3- Le journaliste pouvait donc relever que même si on peut se réjouir que la CNSS ait récupéré ses créances, le citoyen lambda reste fondé à se poser la question de la régularité et de la légalité des transactions financières indexées. Le citoyen ordinaire comprend que des personnalités ont profité de leur position dans la hiérarchie supérieure de l’Etat pour tirer des avantages non négligeables de cette situation. Pensez-vous que si Paramanga Ernest Yonli était resté à l’Université de Ouagadougou comme Assistant ou Maître Assistant à l’UFR/SG, il aurait pu bénéficier d’un prêt de 106 millions de francs CFA à CNSS ? Ces anciens collègues qui sont toujours sur le campus, tirant le diable par la queue et réclamant l’apurement des dettes sociales et la revalorisation du statut de l’enseignant-chercheur peuvent-ils prétendre à des prêts de 106 millions à la CNSS ? La question qui demeure est : Ces hautes personnalités ont le droit ou non de prétendre à des prêts « spéciaux », dans des contions « spéciales » ? C’est ça le débat.

    4- Quand Souleymane KONE écrit : « Alors BPN n’avait de choix que d’aller dans ce sens voulu qu’il faut toujours épingler les puissants, sinon ce rapport n’est bon qu’à aller au petit coin. » , je pense qu’il passe totalement à côté de la plaque. La Cour des Comptes ne cherche pas à « épingler » qui que ce soit. Elle vérifie la régularité de la gestion des finances des grandes institutions. Si elle décèle des irrégularités, elle les expose et fait des recommandations aux gestionnaires pour que de telles irrégularités ne se reproduisent plus à l’avenir.
    Le journaliste doit contribuer à éclairer, et non à embrouiller la compréhension d’un Rapport qui d’ailleurs n’a pas besoin de séances « d’explication de texte » pour être compris. Excusez-moi d’avoir été long. Issa Zemba.

    • Le 24 janvier 2009 à 12:39 En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

      BIEN DIT MON PREDECESSEUR, ET POUR RENCHERIR, JE DIRAI QUE S’IL YA DES GENS QUI ont TOUJOURS été BIEN PROTEGés PAR LES INSTITUTION DE CONTROLE DE L’ETAT, c’EST BIEN LES GROS BONNET. AVEZ vous DEJA ENTENDU QU’ON A REVOQUé AU COURS D’UN CONSEIL DE MINISTRE UN GROS DG OU UN MINISTRE POUR FAIT DE DETOURNEMENT ? POURTANT DES INSTITUTEUR, DES INFIRMIERS ET AUTRES L’ONT été ET ONT PREND LE SOINS DE LIRE A TELE CE QU’ILS ONT FAIT. MONSIEUR LE JOURNALISTE FAITES COMME LES AVOCATS. Quand ils savent que leur client ne peut pas remporter le procès, ils luttent pour qu’il ait au moins des circonstances atténuantes. souvent les faits sont trop évident et il n’ya plus de place pour la défense. Mais je vous comprends car vous voulez plaire permanemment parce que cela peut rapporter une baraque à Waga 2000 : cest de bonne guerre. Faite à votre aise mon fère. VIIMA YA KANGUA

    • Le 27 janvier 2009 à 20:09 En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

      Merci pour l’éclairage que vous apportez. Je comprends mieux l’article du journaliste en vous lisant. Toutes mes félicitations pour votre lucidité.
      René

  • Le 24 janvier 2009 à 18:07, par San En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

    Cet écrit a certes de bons éléments ; cependant il se détruit tout seul par des insinuations tendancieuses qui amènent le lecteur ailleurs. Certains aspects méritent notre attention.

    Il y a deux ans que le chef de l’État a laissé entendre qu’il va faire la chasse aux mauvais payeurs. Je ne pense pas connaître un seul mauvais payeur qui aurait bénéficié de cette considération du Président. Souleymane ne sait pas que cela est une faille du système. Depuis 2 ans nous avons vu de gros poissons encore plus engagés dans leurs mauvaises actions sans aucune inquiétude, certains ont même été décorés.

    La transmission de rapport aux autorités est devenue une coutume chez nous. Ce que nous constatons, c’est la constance des forfaitures au fil des ans. Alors quand Mr Souleymane Koné écrit que « Si la volonté était réelle, de monter des institutions factices, les rapports avaient été transmis à qui de droit sans battage médiatique et sans cérémonie officielle », il oublie que nous avons eu différents rapports avant ce dernier. Le comité national d’éthique avait noté la décadence de la morale publique, politique et civile. Les décisions de justice en défaveur de l’État n’étaient pas exécutées. Les appels du médiateur étaient simplement ignorés.

    Après vingt ans de pouvoir, c’est maintenant qu’un « ministre des Finances est en train avec ses agents mis à la disposition des différentes institutions de travailler à la mise en place des pratiques qui doivent désormais présider à la gestion des finances publiques ». C’est vraiment une bonne nouvelle à annoncer aux lecteurs.

    En plus de ces aspects, il faut noter qu’un autre problème de Mr Koné c’est le français. Il fait une mauvaise utilisation des virgules et des conjonctions de coordination. Cela rend difficile la compréhension de ses arguments.

  • Le 24 janvier 2009 à 21:23, par an En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

    Je pense que le moment est venu pour le gouvernement de se comporter et d’agir en toute transparence ;Cette volonté est bien traduite par la presence des personnes dignes d’honneur et de confiance qui font tres bien leur boulot dans le but d’assainir la sphere financière du burkina.La cour des comptes fait un travail remarquable et exemplaire qui devrai servir de leçons pour les autres dirigeants de notre pays.Bientot,j’espere que nous aurons l’occassion de passer à la vitesse superieure en allant à la poursuite des tous ceux qui font les detournement de biens publics et des deliquants au col blanc afin qu’ils restituent les sommes pillées.Le professeur Loada vient de perdre la dernière goutte de credibilité et de respect que puissent etre accordé à une personne de sa nautre et de son état ;Il devra se rendre compte qu’il ne pourra plus continuer à berner les burkinabè et que la fin des temps approches.Arreter de mentir,cela ne sert à rien ;enfin je pense que cela peut distraire la galeries des bailleurs de fonds avec qui ils partagent les dessous de table.Nous avons de personnes dignes pour diriger notre pays et non de personnes malhonnetes.

  • Le 4 février 2009 à 13:50, par Rakiss En réponse à : Rapport de la Cour des Comptes : Une marque de bonne gouvernance

    j’ai pa lu l’article en question, mais par principe même, ce journal à l’art de brouiller les pistes et de mener le lecteur non avertit en bateau.

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