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Gestion des bas-fonds : la Banque mondiale s’engage

Publié le lundi 5 juillet 2004 à 08h18min

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La Banque mondiale accepte de gérer la mise en œuvre du projet de gestion intégrée des bas-fonds du Sahel au Burkina. Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a accepté hier que la Banque gère la mise en œuvre du projet de gestion intégrée des bas-fonds (SILEM) au Burkina Faso. Le projet a bénéficié d’une subvention de 20 millions de dollars du Fonds mondial pour l’environnement (GEF).

"SILEM va renforcer les capacités des communautés rurales afin de leur permettre de s’engager dans une gestion intégrée de leur écosystème, de manière à renverser la tendance de dégradation de leurs ressources naturelles de base" a déclaré Jane C. Hopkins la chargée du projet à la Banque mondiale.

Selon Hopkins, "SILEM établira un système de développement participatif et une gestion durable dans 4 provinces pilotes sur les 45 du pays dans des phases critiques et développera les capacités locales et nationales de manière à étendre cette expérience au monde". Pendant sa première phase, le projet supportera la réhabilitation de la dégradation de l’écosystème des bas-fonds dans les provinces du Soum, du Sanmatenga, du Kourittenga et de la Kompienga.

Le Burkina Faso est un pays enclavé et semi-aride dont la carence et les variations pluviométriques, ajoutées au réchauffement du globle ont rendu plus vulnérable. Le pays a perdu près de 20 pour cent de ses terres arables au profit du désert suite à une déforestation et à une perte des sols fertiles pendant les trois dernières décennies. La production agricole a baissé entre 50 et 100 pour cent dans plusieurs parties du pays.

L’approche dans la mise en œuvre du projet pour un renversement des tendances ou pour une limitation des dommages ne peut être effectif qu’à travers des institutions décentralisées et les activités communautaires initiées et gérées par les communautés locales.

La première des cinq composantes du projet se focalisera sur le renforcement des connaissances techniques des communautés rurales et des municipalités dans la planification, la mise en œuvre et le suivi de la gestion intégrée de l’écosystème. Cette composante va écologiquement promouvoir les plans locaux de développement dans un site d’intervention regroupant deux provinces, quatre sous-bassins et près de 200 villages.

La deuxième composante a pour but de mettre un Fonds d’investissement local à la disposition d’associations villageoises et intervillageoises pour le financement de micro-projets orientés vers l’investissement.

La troisième et la quatrième composantes ont pour but de donner un appui institutionnel (formation, équipement, coût de fonctionnement) et permettre la création d’un partenariat pour une mobilisation nationale et internationale des fonds. Ceci pour répondre à la gestion des ressources environnementales pour une signification locale, régionale et potentiellement globale. Ces composantes incluront l’exploration des opportunités dans le cadre du partenariat offerte par le Protocole de Kyoto et la Convention sur le changement climatique. La dernière composante est relative aux aspects de coordination, d’administration, de suivi et d’évaluation du projet.

Le Fonds mondial pour l’environnement (GEF) est un mécanisme qui donne une subvention additionnelle et un fonds concessionnel pour répondre à l’inflation dans l’accomplissement des avantages de la convention globale pour l’environnement dans les quatre domaines : le changement climatique, la diversité biologique, les eaux internationales et la dégradation de la couche d’ozone. Le GEF appuie aussi le travail de la convention global de lutte contre la désertification et l’élimination de la pollution organique.

La Banque mondiale est une des agences de mise en œuvre de GEF et qui aide en même temps les pays à préparer le cofinancement des projets avec GEF tout en supervisant leur mise en œuvre. Elle joue le premier rôle en s’assurant du développement et de la gestion des projets d’investissement. L’expérience de la Banque vient des pays éligibles pour promouvoir les opportunités d’investissement et de mobilisation du secteur privé, et des autres ressources gouvernementales et non gouvernementales qu’elles soient bilatérales ou multilatérales et qui partagent les objectifs non seulement de GEF mais aussi des stratégies nationales de développement durable. Depuis 1991, le groupe de la Banque mondiale s’est engagé avec 2,52 milliards des ressources de GEF et 2,25 milliards en cofinancement avec les projets du groupe de la Banque dans 80 pays. En addition aux ressources de GEF et de la Banque, elle a mobilisé un cofinancement additionnel de 5,48 millions avec d’autres donateurs.

Source : Banque mondiale

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