Avant les échanges sur la vie du club, le président a dit toute sa reconnaissance à l’endroit de la presse qui accomplit un travail remarquable pour son club. C’était pour eux alors l’occasion à saisir pour présenter leurs vœux de nouvel an à la presse de Koudougou. Abordant la vie du club, c’est le secrétaire général Aguibou Traoré qui interviendra pour reconnaître qu’en ce début de championnat, la prestation du BPS est calamiteuse. C’est un fait indéniable et le staff dirigeant est conscient et est en train de tout mettre en œuvre pour faire rebondir l’équipe. Certes, l’équipe a perdu deux éléments clés, mais cela ne saurait expliquer la contreperformance du club, a dit M. Traoré.

Contrairement à ce qui se dit dans la rue, faisant état d’une mésentente entre les dirigeants eux-mêmes d’une part, et d’autre part entre dirigeants et encadrement technique. Le secrétaire général a démenti avec force cette information. Il n’y a jamais eu de nuages dans les rapports entre les dirigeants, encore moins avec l’encadrement technique. Mieux, les dirigeants ont renouvelé toute leur confiance à l’entraîneur qui travaille selon sa vision des choses. Selon le bureau du BPS, la vraie cause est surtout liée à un mauvais recrutement, effectué après le départ des deux joueurs et aussi financière. En effet, dira le secrétaire général, les éléments sur lesquels on comptait ne donnent pas satisfaction sur le terrain. Sur le plan financier, l’équipe a de sérieux ennuis.

Certes, le sponsor habituel est resté fidèle mais en dépit de cela, aucune dépense n’est couverte. Une société de la place basée à Ouagadougou était venue faire la fine bouche à Koudougou à la fin de la saison dernière en promettant fermement une somme de plus de six millions de F CFA qui a d’ailleurs conduit les dirigeants à engager des dépenses. Aujourd’hui, sa contribution est restée à 1,5 million de F CFA versée depuis lors et plus rien. Pourtant, la société en question s’était engagée à verser le reste chaque semaine. Plusieurs mois se sont écoulés et la société ne fait plus signe, quand bien même elle a toujours été rappelée. C’est donc un BPS endetté qui a entamé le championnat national de football.

Pourquoi donc laisser partir les deux éléments clés ? A cette question, les dirigeants du club diront que c’est pour ne pas compromettre l’avenir des joueurs en question, André Yaméogo et Jérôme Zoundi que le club a à son corps défendant accepté leur départ. Un départ qui n’a d’ailleurs apporté que la somme de 1 million de F CFA au BPS, soit 500 000 F CFA par joueur. En attendant, les dirigeants se battent des pieds et des mains pour réveiller l’équipe car il n’est pas question de descendre en D II. En tous les cas, la 4e défaite (0-2) enregistrée face à l’AS- Koupéla, le 17 janvier, soit deux jours après la rencontre avec la presse, vient semer davantage le doute sur la survie du club.

François KABORE

Sidwaya