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Centre agricole polyvalent de Matourkou : Un cycle d’ingénieurs d’agriculture ouvert

Publié le mercredi 21 janvier 2009 à 00h41min

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A la faveur de l’année académique 2008-2009, le Centre agricole polyvalent (CAP) de Matourkou, localité située à une dizaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, sur la route de Banfora, a accru son offre éducative avec l’ouverture d’un cycle de formation d’ingénieurs d’agriculture. Une cérémonie consacrée au lancement officiel du nouveau cycle a eu lieu le lundi 19 janvier 2009 dans l’enceinte de l’établissement.

La cérémonie de lancement du nouveau cycle de formation d’ingénieurs d’agriculture du CAP de Matourkou s’est tenue en présence de deux membres du gouvernement, à savoir le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Abdoulaye Combari, président de la cérémonie et son collègue de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Maxime Somé.

Plusieurs autorités de la région des Hauts-Bassins dont le secrétaire général Ahmed Sory Ouattara, représentant le gouverneur et le maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou y ont également pris part. Il y avait donc du beau monde pour lancer le cycle de formation d’ingénieurs d’agriculture du CAP de Matourkou qui enregistre déjà une première promotion de 10 stagiaires. L’inscription à ce nouveau cycle d’une durée de 3 ans est subordonnée à l’admission à un concours professionnel ouvert aux techniciens supérieurs d’agriculture (BAC+2) du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH).

La formation entrant dans le cadre du cycle d’ingénieurs d’agriculture comporte des cours théoriques et pratiques portant sur les techniques agricoles et assurés par des spécialistes du domaine. “L’ouverture de ce cycle concrétise la volonté du gouvernement de doter les structures en charge du développement de ressources humaines formées et capables de relever les nombreux défis du moment et ceux à venir”, a soutenu le ministre Abdoulaye Combari, dans son discours de lancement.

Et ce membre du gouvernement de préciser sa pensée : “la formation des ingénieurs d’agriculture répond ainsi à un besoin pressant de cadres de conception pour relancer la production agricole de façon durable après le dégarnissement du système d’encadrement suite au Programme d’ajustement structurel (PAS)”. Selon lui, l’enjeu est de taille car le Burkina Faso, pays essentiellement agricole, doit atteindre l’autosuffisance alimentaire afin de se mettre à l’abri des effets des crises alimentaires mondiales comme celle de l’année 2008 qui a entraîné une hausse vertigineuse des denrées alimentaires sur le marché.

Avant de clore son propos, le ministre Abdoulaye Combari, par ailleurs ancien directeur du CAP de Matourkou, a expliqué que cette formation d’ingénieurs d’agriculture vient en “complémentarité” à celle offerte à l’Institut du développement rural (IDR) de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) et permettra à notre pays de disposer de cadres de haut niveau au service du développement agricole. Peu avant le discours de lancement, le porte-parole de la première promotion d’ingénieurs d’agriculture stagiaires, Yacouba Nango, a tenu à rassurer les autorités et leurs encadreurs : “Nous sommes armés de courage pour affronter les difficultés qui se poseraient à cette formation”.

Très content de voir l’offre éducative de la structure qu’il dirige s’enrichir, le directeur général du CAP de Matourkou, Alassane Ouattara, est serein quant à l’avenir du nouveau cycle. “Nous disposons des ressources humaines et matérielles nécessaires pour assurer la formation. Le partenariat avec des structures tels l’INERA et le CNRST nous permettra de mener à bien notre mission”, a-t-il affirmé. La fin de la cérémonie de lancement a été marquée par une plantation symbolique d’arbres et une visite guidée des salles de classe et du laboratoire technique du CAP de Matourkou effectuée par les officiels présents.

Le CAP de Matourkou, porté sur les fonts baptismaux en 1963, est placé sous la tutelle du MAHRH auquel il fournit des agents formés aux techniques agricoles. Depuis sa création, le CAP de Matourkou a formé plus de 4 000 agents de développement parmi lesquels des techniciens supérieurs d’agriculture en pédologie (étude des sols) ou en mécanisation agricole et des inspecteurs de semenciers.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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