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XXe anniversaire des Editions Sidwaya : Vers un groupe de presse

Publié le lundi 5 juillet 2004 à 08h22min

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Sidwaya , "le journal de tous les Burkinabè", a vingt (20) ans. C’est la journée du 02 juillet 2004 qui a été choisie pour commémorer solennellement cet anniversaire. L’événement est l’inauguration des nouvelles presses de l’imprimerie des Editions Sidwaya en présence du Premier ministre, M. Paramanga Ernest Yonli. Au menu, visite guidée, exposition photos, jeux de société.

5 avril 1984 - 5 avril 2004. De l’hebdomadaire Carrefour africain en 1959 au quotidien Sidwaya en 1984, la presse écrite d’Etat a connu des fortunes diverses. Le journal se veut résolument tourné vers l’ère démocratique ; les festivités des vingt (20) ans veulent marquer cette mutation. L’ambiance était à la fête aux Editions Sidwaya, ce vendredi 02 juillet. Cela n’est pas de coutume dans l’environnement médiatique burkinabè.

Le Premier ministre accompagné des présidents d’institutions, des membres du gouvernement, de la presse nationale et internationale et d’un parterre d’invités, a fait le déplacement aux Editions Sidwaya pour partager la joie du directeur général, M. Michel Ouédraogo et de son personnel qui, à l’occasion, étaient aux couleurs de Sidwaya. C’est le directeur de l’imprimerie, M. Salifou Ouédraogo, représentant du personnel qui a souhaité la bienvenue à tous les invités.

Après avoir présenté l’équipement de la nouvelle imprimerie, il n’a pas manqué d’interpeller les autorités du ministère de l’Information sur quelques préoccupations du personnel : besoin de formation, intégration des pigistes, les heures supplémentaires de travail, etc.

Sidwaya, nouvelle dimension

Au-delà des vingt ans de Sidwaya, c’est la nouvelle dimension prise par le journal qui a définitivement pris racine ce jour : imprimerie high tech, tirage en quadrichromie. Il est également prévu dans le court et le moyen termes, la parution de Sidwaya 6 jours sur 7, puis 7 jours sur 7, de Sidwaya Economie, Sidwaya Diplomatie. Pour le directeur général, M. Michel Ouédraogo, il y a lieu d’accentuer la réflexion sur cette nouvelle dimension.

Sidwaya, Etablissement public de l’Etat (EPE), veut se positionner comme un véritable groupe de presse. Sidwaya a déjà fait un bond en avant en se positionnant comme cet "espace de liberté et de démocratie qui joue sa partition dans la consolidation du tissu social national". Cela se ressent à travers la mutation de sa ligne éditoriale qui lui assure sa crédibilité et son rôle de média de service public.

Tout en remerciant l’Etat pour ses multiples efforts, il a appelé celui-ci à continuer son soutien pour qu’à la prochaine grande fête, Sidwaya puisse connaître l’inauguration d’un nouveau siège.

Journalistes, le bagage d’abord, le nom ensuite

Sidwaya, avec l’avènement de ses vingt (20) ans, vient d’être ragaillardi. L’organe au service de la démocratie qu’il incarne, nécessite de la part de ses acteurs beaucoup d’efforts. "Aider à vaincre la faim, à soutenir les efforts d’éradication de l’analphabétisme, à contribuer au recul des grandes endémies sont autant de défis dont la presse ne doit pas manquer les rendez-vous", a précisé le ministre de l’Information, M. Joseph Kahoun. Pour honorer ces rendez-vous, il faut, dit-il, que les journalistes, plus particulièrement ceux de Sidwaya, aient toujours à l’esprit que le plus grand danger qui les guette, c’est de chercher le nom avant le bagage. "Cherchez le bagage avant, et le nom vous sera donné, de surcroît, par vos lecteurs", a-t-il conclu.

Ismaël BICABA
bicabai@yahoo.fr


Ouagadougou, le 02/07/2004

En vingt ans d’existence, Sidwaya a eu le mérite de s’adapter avec abnégation, aux mutations socio-politiques de notre pays. Le journal s’inscrit désormais dans la marche clairvoyante de notre peuple comme un acteur incontournable.

C’est certainement grâce au dévouement collectif du personnel et à la lucidité des directeurs qui s’y sont succédé, que nous devons la fierté de notre journal aujourd’hui.

Je rends hommage à ces hommes et à ces hommes engagés et je leur dit bravo !

Joyeux anniversaire

Paramanga Ernest YONLI
Premier ministre


Les à-côtés de la cérémonie

- Les dieux de la technique n’étaient pas au rendez-vous

Comme dans plusieurs cérémonies officielles, si la sono ne crache pas ou siffle, elle vous lâche carrément.

C’était le cas à cette cérémonie marquant l’ouverture du 20e anniversaire de Sidwaya : pendant l’allocution du ministre de l’Information, il y eut à un moment donné, un silence radio.

Plus de sonorisation. Panne d’électricité ? Dans les environs, l’on se posait des questions sur l’origine de cette panne qui censurait le ministre de l’Information.

En professionnel averti, le premier responsable de l’Information a continué en ces termes : "Je m’efforcerai de parler plus fort comme quelque chose d’amplifiée ! Cette coupure a précipité la cérémonie car la troupe de Abibou Sawadogo de Kaya a tout simplement rangé ses tam-tams et castagnettes pour les même causes".

  • La circulation perturbée devant et derrière les locaux de Sidwaya

Comme la cérémonie se tenait tout juste derrière les locaux de Sidwaya et donnant sur la façade nord de Rood Woko, les passagers n’avaient plus accès à cette voie. Il en était de même de la voie de la devanture de Sidwaya menant au lycée Newton. Plusieurs véhicules dont un car transportant des élèves du PMK avaient barré l’accès. Ce ne sont pas les candidats au Bac composant au Newton qui diront le contraire.

  • La commission accueil était essentiellement composée de plusieurs agents de Sidwaya avec en tête, la rédactrice en chef, Marceline Ilboudo. Tout était bien organisé au sein de cette commission jusqu’à l’entrée pour la coupure du ruban, après le Premier ministre et sa suite, ses membres ont applaudi le directeur commercial et quelques directeurs de Sidwaya à leur arrivée.

- Des agents n’ont pas pu s’habiller aux couleurs de Sidwaya.

On n’a remarqué que quelques agents surtout des correspondants de l’AIB représentant Sidwaya en province n’étaient pas en uniforme du 20e anniversaire. Ils n’ont pas reçu les pagnes à temps pour les faire coudre.
Plusieurs sont allés bousculer leur tailleur ou ont fait veiller ceux-ci pour être aux couleurs de Sidwaya. Peu avant l’arrivée du Premier ministre, d’autres essayaient toujours leur costume.
Dans la foule, on a entendu : "la machine de mon tailleur est en panne".

Rassemblés par Rasmané ZONGO

Sidwaya


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