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Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales : Deux ans après le démarrage, des acquis engrangés

Publié le mardi 20 janvier 2009 à 04h35min

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La deuxième session du comité de pilotage du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) s’est tenue, jeudi 15 janvier 2009,
à Ouagadougou. Des résultats du projet ont été révélés.

Le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) a été officiellement lancé le 12 janvier 2007. Deux ans après le lancement, où en est-on ? Cette question a trouvé sa réponse lors de la deuxième session du Comité de pilotage du (PAFASP) tenue le 15 janvier 2009 à Ouagadougou. En effet, au cours de cette session, le président du Comité de pilotage du PAFASP, Adama Compaoré (secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture) a présenté les résultats du programme.

Il ressort "qu’en dépit du retard accusé dans le recrutement des opérateurs en charge de soutenir l’équipe du projet dans sa mise en œuvre, des acquis indéniables ont été engrangés", a affirmé M. Compaoré. Ainsi, selon lui, dans le domaine de l’appui aux initiatives des acteurs privés, 72 micro-projets approuvés en 2007, sont en cours d’exécution. En 2008 ; 410 microprojets ont été approuvés dont 111 effectivement démarrés.

A entendre le président du Comité de pilotage du PAFASP, des avancées positives ont été observées en 2008 au niveau des filières mangues et oignons. En outre, le Projet a financé de nombreux ateliers d’embouche à cycle court (3 mois) pour un total de plus de 5 000 têtes de bétail. Aussi 500 bénéficiaires ont-il été appuyés pour faire de l’élevage amélioré de volailles (habitat, alimentation et soins vétérinaires) pour un cheptel d’environ 200 000 volailles. Cependant, Adama Compaoré a reconnu que "le Projet rencontre toujours des difficultés à lancer la promotion des filières bétail-viande et oignon même si des résultats importants ont été obtenus au cours de cette année dans le domaine de la production de ces filières".

Pour lui, l’année 2009 est la troisième année d’exécution du PAFASP et sera celle au cours de laquelle tout le dispositif d’intervention du projet sera opérationnel. Il a précisé que les Opérateurs de la petite irrigation (OPI) sont en activité depuis octobre 2008. Quant aux Opérateurs d’appui conseil (OAC) et les Opérateurs spécialisés filières (OSF), ils seront opérationnels avant la fin du mois de janvier 2009.

Un projet ambitieux

Le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture a soutenu que le fonds de promotion a été révisé pour prendre en compte la subvention partielle du fonds de roulement dans certaines limites de microprojets. "Les deux guichets du fonds de garantie seront opérationnels à partir de février 2009", a-t-il souligné. En rappel, le PAFASP a été élaboré par le gouvernement burkinabè avec l’appui de la Banque mondiale, les partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs des filières.

La finalité est de promouvoir un secteur agricole productif, compétitif, lié au marché et intégrant les petits exploitants, de même que les groupes vulnérables dans les filières de production, de transformation et de commercialisation. "Il vise à accroître la compétitivité des filières ciblées sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux, en vue de contribuer à une croissance agricole partagée".

D’un coût de 46 milliards de F CFA, le PAFASP est entré en vigueur le 11 décembre 2006 pour une durée d’exécution de six ans (de 2007 à 2012). De l’avis de Adama Compaoré, la deuxième session du Comité de pilotage du PAFASP est très importante car elle se tient au moment où le Programme amorce sa vitesse de croisière.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2009 à 09:21, par Moine En réponse à : Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales : Deux ans après le démarrage, des acquis engrangés

    PAFASP c’est un ambitieux projet mais à vrai dire il vaudrait avoir un œil sur les consultants que vous recrutez. Il y a des consultants qui bâclent les études de faisabilité. Je profite de cette occasion pour interpeller le Fond Burkinabé pour le Développement Economique et Social (FBDS) et les journalistes investigateurs à s’intéresser à la qualité des études réaliser. Il est évident que pour un projet qui peut générer des nombreux emplois si les études technique, économique et financière sont mal faites, il est évident que la somme injectée pour la réalisation des ouvrages soit une prête et de nombreux emplois à l’eau. Il faut faire un suivi des consultants sur le terrain. Il arrive même que les experts dont les CV figurent dans l’offre technique ne participent pas à l’étude, cela veut dire que le projet ou le programme n’a aucun regard sur la qualité des prestations et on veut avoir de bon résultats, ce n’est pas possible. Il faut revoir la copie.

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