L’Association pour le développement du département de Zamo (ADDEZA) a tenu son Asemblée générale (AG) annuelle le dimanche 28 décembre 2008 à Zamo. En prélude à la tenue de cette Assemblée générale, les responsables de l’ADDEZA ont organisé des journées culturelles les 26 et 27 décembre 2008.

La manifestation a drainé du beau monde sur le terrain de l’école primaire de Zamo pour la circonstance. A travers ces manifestations culturelles, il s’agit, selon les organisateurs, de relancer les activités culturelles et sportives dans la commune de Zamo.

Ces manifestations ont regroupé plus de quinze troupes de danse traditionnelle provenant de 4 villages sur les 10 que compte la commune. Ces troupes ont rivalisé à travers diverses disciplines (la danse de “Daro”, de “Gooré” une danse reservée aux femmes, la danse de force pour les jeunes “Ounesénie”, le “Soon”, la lutte traditionnelle , la musique des flûtes, des jeux de société comme le waré ou “kyono”, et de la lutte à la chaine (Névanvanon), etc.

Chaque troupe a disposé de 15 mn comme temps règlementaire pour s’exprimer et démontrer son savoir-faire devant un jury, et en présence d’une importante foule qui a réhaussé de sa présence à la cérémonie. Qui, pour découvrir pour la première fois les différentes danses du terroir, qui pour soutenir les troupes de son village en compétition. De l’avis du président de l’ADDEZA, M. Bétéo Denis Nébié, l’organisation des premières journées culturelles de Zamo est l’un des objectifs que poursuit l’Association.

A savoir, le retour à notre identité culturelle, la danse en particulier, un riche patrimoine légué par nos grands-parents, dont nombreux sont morts sans une relève , a relevé M. Nébié. Je citerai entre autres le “Névanvanon”, le “kyono”, le “Soon”, etc. et le “Ounesénie” , une des plus anciennes danses qui se pratique toujours dans le département de Zamo à l’occasion des funérailles, et du “Vourou” (un rite purement coutumier) qui symbolise la reconnaissance de la jeunesse à la personne qui célèbre ce rite.

La manifestation a également connu une rue marchande où certains mets comme le tô de haricot, les beignets de haricot, le gonré ou le “Yangon”, et le dolo (bière de mil), etc. ont été appréciés par les nombreuses populations ayant fait le déplacement de Zamo.
Toutes les troupes ayant pris part à ces premières journées culturelles ont été recompensées en argent. Le village de Guigui a été le plus recompensé car ayant compéti avec plusieurs troupes et présenté différents types de danses. A l’issue de la délibération, les critères sur la chorégraphie, les pas de danse, le battement des instruments de musique (tam-tam, tambourin à aisselle et la manière de jouer à la flûte) ont été retenus et expliqués à l’assistance.

De même, des observations ont été faites à l’endroit des premiers responsables de troupe par le jury dirigé par Non Korou Daniel.
La cérémonie de clôture des deux jours de danse nuni organisée par l’ADDEZA dans le cadre de ses journées culturelles a été présidée par le préfet de Zamo, M. Germain Boudé Sebeogo, le parrain de la manifestation, M. Joachim Backy, directeur général de EDIFICE et promoteur de la radio “Ouaga FM”, de la 1re adjointe au maire, Kô Elie et soutenue par une population nombreuse venue des villages du département et environnants

Bougnan Prosper NAON, (naon_bougnan@yahoo.fr)

Sidwaya