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SOFITEX : Plus de moyens pour filer du bon coton

Publié le lundi 5 juillet 2004 à 08h19min

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La salle de conférences de l’hôtel Palm Beach a abrité le vendredi 2 juin 2004 une signature de conventions de prêt. Au nombre de quatre, ces conventions de prêts à moyen terme pour la réalisation du programme d’investissement 2004-2005 ont été signées par le directeur général de la SOFITEX, Célestin T. Tiendrébéogo, et les responsables de cinq banques nationales.

Le programme comporte trois volets. Le premier consiste en la construction d’une nouvelle usine à Banfora, en l’extension des capacités de certaines usines existantes telles que celles de Bobo 3, Houndé 2, Koudougou et à la modernisation d’autres à Solenzo et N’Dorola... Ce premier volet, d’un coût toutes taxes comprises de 11,3 milliards, sera financé comme suit : à hauteur de 5 milliards par la Banque internationale du Burkina (BIB) en association avec la Société générale de Banque du Burkina (SGBB) et Eco-Bank ; 3 milliards par la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC- Burkina) ; 3,3 milliards de F CFA sur autofinancement SOFITEX. Le second volet concerne la logistique.

Des camions pour le coton (graine), dotés d’une centaine de caisses, sont prévus, de même que des tracteurs de cour pour les manutentions des caisses en usine. Des chariots élévateurs pour manipuler les balles de fibres, ainsi que des camions porteurs pour les mises en place intermédiaires des intrants agricoles, figurent également dans le programme, qui s’élève à 4,3 milliards, lesquels seront apportés comme suit : 3 milliards par la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB), et 1,3 milliard par la SOFITEX.

Le troisième volet consistera en la mise en place d’une nouvelle unité de délitage chimique des semences. Cette action a pour but de permettre de satisfaire en totalité les besoins en semences aux performances certifiées. Le coût de cette unité, estimé à 3,4 milliards, sera financé par la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture du Burkina (BICIA-B) à hauteur de 2,5 milliards de F CFA, et par la SOFITEX pour le solde de 0,9 milliard de F CFA.

Le jour de la signature des conventions de prêts, le directeur de la SOFITEX, M. Célestin T. Tiendrébéogo, était comblé. Sur un coût total de 19 milliards de F CFA, 13,5 seront apportés par les banques locales citées, et ce malgré un début de saison quelque peu difficile. M. Tiendrébéogo s’est adressé aux producteurs de coton en ces termes : "Vous vous apprêtez, malgré des conditions pluviométriques moyennes, à battre un nouveau record de production en franchissant la barre des 600 000 tonnes de coton graine et vous avez des interrogations : la SOFITEX pourra-t-elle enlever tout le coton et le transporter en usine ? Pourra-t-elle égrener tout le coton ? Pourra-t-elle payer tout le coton ? Je réponds trois fois oui à cette question".

Issa K. Barry


Célestin T. Tiendrébéogo, DG de SOFITEX "Il n’y a pas de quoi s’alarmer"

Le geste des différentes banques à l’adresse de la SOFITEX signifie-t-il que cette dernière est solvable ?

• Je pense que c’est parce que nous sommes solvables et crédibles qu’ils nous font des crédits. C’est parce que nous payons nos crédits. Cela les amène à nous en consentir d’autres. Par ailleurs, ils sont également engagés dans le développement de notre pays.

Quels sont vos objectifs en matière de production cette année ?

• 600 000 t comme nous l’avons annoncé. C’est vrai que la campagne est un peu difficile. Difficulté due au problème pluviométrique. Néanmoins, nous avons pu emblaver et semer, si fait qu’au 30 juin, les 3/4 de nos objectifs étaient atteints, malgré quelques poches de sécheresse. Mais je demeure confiant, sinon, nous n’aurions pas signé ces conventions de prêts. Ce n’est pas la première fois que nous avons affaire à un mois de juin incertain.

Il y a des zones qui seront privatisées, et actuellement, vous êtes dans un programme d’investissement. Comment allez-vous gérer cet aspect si lesdites zones ne dépendent plus de la SOFITEX ?

• Jusqu’ici, c’est nous qui assurons la production de ces zones. Les repreneurs ne sont toujours pas là. Ils viendront probablement début août 2004. Il faut donc une autre usine, la production étant croissante. Dans ces zones du Centre, la pluviométrie était croissante. Nous avons donc affaire à un accroissement de superficie. L’usine de Ouaga pourra passer cette campagne. Tel ne sera pas le cas de celle de l’Est. Nous pouvons donc nous entraider en égrenant pour d’autres !

I.K.B.
L’Observateur

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