LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Promotion du football à la base : Rahim Ouédraogo joue sa partition

Publié le mercredi 14 janvier 2009 à 02h16min

PARTAGER :                          

De retour de son club où il dit avoir raccroché les crampons cette année, l’international burkinabé et ex-Etalon senior, Rahim Ouédraogo fait désormais de la promotion du football à la base, son cheval de bataille.

A son actif, la 1ère édition du tournoi de football dénommée “ Noaga Ouédraogo ”, en hommage à son père. Sur les raisons d’un tel engagement, il n’ y a pas mille explications. Rahim Ouédraogo pense que la relance du football à la base à Bobo-Dioulasso n’a pas toujours bénéficié d’un accompagnement conséquent. Alors que de tout temps, cette ville a toujours été le vivier du sport national.

Du moment qu’il est désormais libre de tout engagement professionnel, il entend donner un coup de main à ses jeunes frères passionnés du sport-roi. Son geste n’est-il pas à un acte de reconnaissance à la ville qui l’a adopté et vu grandir sur le chemin du professionnalisme ? Débuté le 21 décembre 2008, cette compétition a mis aux prises 12 formations minimes issues des secteurs de la ville. A la finale disputée le samedi 10 janvier sur le terrain de l’école Accart-ville Sud de Bobo-Dioulasso, Rahim était accompagné de son épouse, Peddy, d’amis et de sympathisants.

Pour donner un caractère volontariste à l’action, il n’ y a eu ni tribune encore moins d’officiels. Le terrain sablonneux, colle parfaitement à celui des quartiers populaires de la ville où les enfants tapent, les soirs venus, au ballon. Face à face, les “ Stéphanois ” du secteur n° 16 (Saint Etienne) à Espoir de Colsama. Grande Surprise ! Le match est arbitré par un minime d’à peine 15 ans, Lassina Traoré dont le savoir-faire en la matière n’est pas feinte. Il donne le coup d’envoi dans une ambiance empreinte de gaieté. On joue sans complexe et rien que pour le plaisir et le spectacle.

Les premières actions sont applaudies de parts et d’autres. Saint-Etienne ouvre le score en premier mi-temps sur un coup franc savamment centré à la 15e mn. Juste à la reprise, Espoir de Colsama met les pendules à l’heure. Elle profite du relâchement de son adversaire pour prendre de l’avance en inscrivant un second but. Par la suite, on assiste à un festival de buts. Les consignes semblaient être : “ si tu marques, je marque ”. Colsama se fait ensuite rejoindre à 2 buts partout. Colsama presse et obtient le 3e but. A 3 buts à 2, les dés sont loin d’être jetés. Saint Etienne que l’on croyait à bout de force rebondit dans les dernières minutes et égalise.

A l’épreuve des tirs au but qui ont suivi pour départager les deux camps, Espoir de Colsama a eu la baraka. Elle réussit 5 tirs contre 4 pour Saint-Etienne. Espoir de Colsama sort donc victorieuse de cette 1re édition. Pour le promoteur qui s’est dit très satisfait de la prestation des enfants, il n’ y a ni vainqueur ni vaincu. On comprend pourquoi l’accent n’a pas été mis sur les récompenses. Chacune des équipes a reçu en guise de prix un ballon, et des encouragements ; excepté Espoir de Colsama qui est réparti avec en plus un joli trophée.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 janvier 2009 à 14:12, par SUISSE En réponse à : Promotion du football à la base : Rahim Ouédraogo joue sa partition

    Je salue bien cette initiative de de Rahim Ouédraogo à la faveur du football à Bobo, jadis considéré comme la pépinière du football burkinabè, qui, hélas est aujourd’hui entrain de sombrer au desarroi du football burkinabè dans son ensemble. C’est une initiative certes louable, mais qui laisse un arrière goût. Rahim est un professionnel et sait bien que l’avenir du football bobolais et de façon générale du pays, ne peut passer par ces types de manifestations sporadiques. Bobo ne peut redevenir, ce qu’il était que par un soutien volontariste et durable et mieux organisé. Ces types d’initiatives ne sont pas les premières au Faso : on a par exemple, ce que j’appelerai le football politique, en ce sens qu’aux approches des élections quelles qu’elles soient ces types d’organisations pour égayer les populations et faire oublier leur souffrance un temps soit peu et d’aller voter massivement au compte du parti s’étant investi pour la manifestation. On a ensuite vu les initiatives de Seydou Traoré et autres Moumouni Dagano. Seulement, je ne suis pas certain, que cela puisse donner le véritable coup de fouet à notre sport roi avec des initiatives éparces et dans la temporalité. A mon avis, au regard des moyens à investir pour ces genres de manifestations, n’est-il pas utile que nos professionnels et autres personnes, ayant le souci l’avancement du football burkinabè à s’unir pour rendre plus permanentes ces types d’initiatives non seulement dans la durée mais aussi dans l’espace. La durée ne signifie pas seulement l’organisation permanente dans un temps bref toutes les années mais surtout sur le fil de l’année. Je pense que c’est ce qui manque au football burkinabè au niveau de la catégorie des jeunes, étant donné l’absence d’un championnat. Mon plus grand souhait est de voir nos joeurs arriver à s’organiser pour notre football à la base, dans la mesure où à ce qui me semble au niveau de la fédération et des autorités, c’est l’urgence face à un public de plus en plus exigent de voir son football émerger au niveau continental sinon mondial, et ce à travers la catégorie senior (la plus visible).

  • Le 21 janvier 2009 à 17:16 En réponse à : Promotion du football à la base : Rahim Ouédraogo joue sa partition

    La solution est bien simple. On a juste besoin d’un championat dans toutes les categories jeunes. On pourrait s’inspirer des USA avec le systeme de la draft. Donc au lieu de gros prix et autres, la recompense pourrait etre la selection des meilleures joueurs par les equipes de D1 charges de prendre en charge la formation footbalistique et scolaire de ces jeunes. Mais tant qu’on n’a aucune vision de ce que l’on veut reellement faire, on ne pourra jamais rien faire.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre