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Assemblée nationale : Le groupe parlementaire ADJ fait le bilan de la deuxième session de 2008

Publié le jeudi 8 janvier 2009 à 02h25min

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Le groupe parlementaire “Alternance-Démocratie et Justice” (ADJ) a animé, le mercredi 7 janvier 2009, à Ouagadougou, un point de presse. Avec les hommes de presse, il a été question du bilan de la deuxième session 2008 de l’Assemblée nationale qui s’est achevée le 22 décembre passé. Les échanges ont aussi concerné le climat de travail au sein du groupe.

Pour le groupe parlementaire ADJ, la dernière session de l’année 2008 a permis aux députés d’examiner 26 lois dont la loi de finances, gestion 2009 et de poser 14 questions orales et 29 questions écrites au gouvernement.

Quatre projets de lois, en dehors des projets de ratifications de conventions de prêts ont reçu le quitus des députés du groupe ADJ tandis que trois autres étaient sanctionnés par un vote défavorable de leur part. Il s’agit du projet de loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2008, du projet de loi portant habilitation du gouvernement à autoriser par voie d’ordonnance la ratification des accords de financement conclus entre le Burkina et les partenaires techniques et financiers et de la loi de finances, gestion 2009.

Sur le sens de leur position, le groupe rappelle qu’il est constitué d’élus de partis d’opposition et à ce titre, il est dans son rôle de s’opposer lorsqu’il s’agit d’entériner la mise en œuvre du projet de société du parti au pouvoir.

“Le budget, c’est le moyen de mise en œuvre de la politique du parti au pouvoir. Or nous sommes contre ce programme. Nous ne pouvons donc voter cette loi. Du reste, on s’oppose à une politique, à une façon de faire…”, déclare le président du groupe ADJ, Me Bénéwendé S. Sankara.
Il dénonce en outre une certaine banalisation de la procédure de vote de cette loi qui, pense-t-il, devait être un moment fort de la nation. Il déplore également le caractère ‘‘rébarbatif de cette loi’’ et révèle que ‘‘certains chiffres fournis par l’exécutif pour le budget 2009 étaient faux.” .

En tout état de cause, le groupe ADJ estime qu’il ne pouvait pas accorder sa caution à la loi de finances 2009 parce que les secteurs sociaux comme la santé, l’éducation ont reçu des allocations en deçà des normes préconisées par l’UEMOA.

N’empêche, dira t-il, que lorsque cette loi est votée, “nous en jouissions” tout comme ce soutien présumé apporté, semble t-il, aux députés pour les fêtes de fin d’année. Du million de FCFA comme somme avancée par la presse pour permettre aux parlementaires de fêter, il n’en serait rien. En effet, démentent les élus du groupe ADJ : “Aucun député n’a reçu un centime pour les fêtes. L’argent a été remis aux groupes parlementaires pour leurs activités tout comme les allocations accordées pour leurs journées parlementaire”. Du reste, soulignent-ils, ces moyens sont loin d’être suffisants. Me Sankara cite volontiers leur requête de financement pour la formation des députés restée jusque-là pendante sur le bureau de l’Assemblée nationale.

Revenant sur leurs autres activités entrant dans le cadre de la dernière session de 2008, notamment la tenue de leurs journées parlementaires, le groupe dira qu’elles ont été un “grand succès”.
Il salue par ailleurs la signature de la convention collective de la presse privée qui a fait l’objet d’une question au gouvernement de leur part lors de la 2e session et formule le souhait que celle-ci soit l’occasion de rendre la presse privée plus plurielle et professionnelle.

Abordant la question de la cohésion dans leurs rangs et du climat qui entoure leurs travaux au sein du groupe au regard des dissensions que traversent leurs familles politiques, les membres du groupe ADJ clament que tout va bien. “Nous privilégions le consensus”, indique Me Sankara. “Notre groupe est très cohérent”, ajoute Etienne Traoré qui, en venant toutefois à la rescousse de son président sur une question sur les OGM, lancera que celui-ci “a sans doute quelque peu fourché”. Foi de Nestor Bassière, “il n’y a pas de divergences à l’examen des projets de loi”.
En attendant, le point de presse a servi de cadre pour Etienne Traoré d’annoncer la tenue prochaine du congrès du parti qu’il veut mettre sur les fonts baptismaux courant fin février début mars 2009.

Victorien A. SAWADOGO

Sidwaya

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