Depuis quelques années, l’élection « Miss Poog-Pédré » (femme à forte corpulence, en langue mooré) s’est imposée au Burkina Faso comme un événement culturel majeur. Ce concours de beauté a la particularité de mettre les formes et la beauté de la femme africaine en exergue. Cette année, le concours mettra face à face quinze candidates, le 31 janvier 2009, à Ouagadougou.

« C’est lors d’un voyage aux Etats-Unis que j’ai été inspirée par la forte corpulence de certaines femmes américaines qui n’étaient pas du tout complexées », explique Joséphine Fatou Djiguimdé, l’initiatrice de la manifestation, qui a alors décidé d’organiser un concours dédié aux femmes ayant 90 kilogrammes au minimum. Il s’agit ainsi, à travers cet événement, « d’amener la femme forte à se défaire de ce complexe qui anime l’immense majorité des femmes à forte corpulence ».

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La sixième édition est placée sous le thème « Femme à forte corpulence et intégration sous régionale », pour démontrer que la compétition est ouverte à toutes les femmes africaines, sans distinction de nationalité. La preuve en est que pour les éditions précédentes, la couronne a déjà été remportée par des ressortissants de pays de la sous région.

Depuis son institutionnalisation en 2003, le comité d’organisation, piloté par Joséphine Fatou Djiguimdé, a fait face à quelques difficultés, parmi lesquelles le manque de soutiens des sponsors et le manque de moyens, qui empêche une retransmission en direct du concours à la télévision. Mais le souhait de la conceptrice de « Miss Poog-Bédré » est d’organiser une compétition interafricaine, qui verra la participation des lauréates de chaque pays. « Miss Awoulaba » en Côte d’Ivoire, « Miss Nana Benz » au Bénin… ce type de compétitions existe, en effet, sous diverses dénominations dans d’autres pays.

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