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François Kaboré du PDP/PS : "Ceux qui sont partis étaient venus avec de petites idées"

Publié le mardi 30 décembre 2008 à 02h44min

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La Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) ne semble pas impressionné par la défection de certains de ses membres notamment Etienne Traoré et François Wendlassida Ouédraogo. La nouvelle équipe, issue du congrès du 4 novembre et conduite par François Kaboré, dit constituer maintenant une équipe homogène pour relever les défis. C’est ce qui ressort de la conférence de presse que le secrétariat exécutif national a donnée le 29 décembre à Splendid Hôtel.

Le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) est passé de 10 députés à la législature précédente pour se retrouver avec seulement deux élus à la présente. Avec le départ d’Etienne Traoré, le parti ne compte désormais plus qu’un seul élu en la personne du Dima de Boussouma, Salfo Théodore Ouédraogo.

Comme pour ne rien arranger, François Wendlassida Ouédraogo, suite aux divergences intervenues au cours du 4e congrès, tenu les 22 et 23 novembre 2008, vient de claquer la porte. C’est peu dire donc que d’affirmer que le parti du Pr Joseph Ki-Zerbo connaît une traversée du désert.

La nouvelle équipe dirigeante, issue dudit congrès, dirigée par François Kaboré, dit être consciente de la situation et l’explique par un contexte national et des problèmes internes. "Tout est fait pour fragiliser l’opposition, et tous les missiles du pouvoir se sont braqués sur le PDP/PS", a-t-on souligné.

S’agissant des problèmes internes, le positionnement des candidats non appréciés par la base a été relevé. Au sujet des défections au sein du parti, les animateurs de la conférence de presse n’ont pas été avares de paroles :

"Ils (NDLR : ceux qui ont quitté le parti) sont tous venus avec de petites idées en pensant prendre la direction du parti après la mort du Pr Joseph Ki-Zerbo", a dit, indigné, le tout nouveau président avant de poursuivre "M. Ouédraogo Wendlassida, puisqu’il n’est plus notre camarade, n’a pas voulu passer au vote parce qu’il savait qu’il serait battu".

La secrétaire nationale à la Promotion de la femme, Suzanne Coulibaly, pour souligner la mauvaise intention de ceux qui sont partis, a fait cette confidence : "Un jour, Emile Paré est venu me dire qu’il va faire mourir tous les vieux de crise cardiaque s’il n’était pas placé tête de liste. Je lui ai dit qu’en tant que médecin, il ne devait pas agir de la sorte".

Le secrétaire national aux Relations extérieures, Hassane Wereme, a pris la parole "pour dire ce qu’il a sur le cœur" :

"Quand Etienne dit que nous ne lui avons présenté nos condoléances au décès de son père, ça me fait mal en tant que qu’Africain, il ne nous en a même pas donné l’information, c’est Me Sankara qui l’a fait, et aussitôt nous avons pris contact avec lui, mais il nous a dit d’attendre qu’il voyage et qu’à son retour, il nous recevrait ; malheureusement, il ne nous a plus rien dit, car il voulait des arguments contre nous", a-t-il martelé avant de poursuivre :

"Vous de la presse, soyez objectifs dans vos analyses, observez tous ceux qui sont partis, ils sont venus à la veille des élections, ils ont été élus à l’Assemblée parce qu’on a toujours voulu l’intégration parfois au détriment de nos anciens militants, nous ne recruterons plus quelqu’un par des discours, tous les discours sur notre parti sont pessimistes, mais nous relèverons les défis parce que nous constituerons une équipe homogène".

Pour le commissaire politique Hyacinthe Sandwidi, ce n’est pas une défense de l’ancien MLN, car le Dima de Boussouma a été élu président du groupe parlementaire, et François Wendlassida vice-président de l’Assemblée.

"Depuis leur réélection, le Boussouma et Etienne n’ont rien versé au parti pour le soutenir", a-t-il dit avec regret. Pour le président du parti, les problèmes ont été diagnostiqués, et le PDP/PS n’est pas là pour meubler la scène politique.

"C’est pour prendre cette voie de la responsabilité, en mettant fin à la corruption et à l’impunité, érigées, depuis deux décennies, en système de gouvernance que le PDP/PS dit avec le peuple burkinabè que tout doit changer ; tout va changer-Toguen Toemame, Na Toemame-TNT" dixit François Kaboré.

Cette rencontre a connu la participation des leaders du G-14. Mais on a remarqué l’absence du Dima de Boussouma, qui, jusque-là, n’a pourtant pas renié le parti et dont le nom ne figure pas sur la liste des membres du bureau politique national.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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