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Sous-secteur des routes : Le chantier de la qualité est engagé

Publié le mardi 23 décembre 2008 à 02h03min

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La Direction générale des routes a organisé, les 18 et 19 décembre 2008 dans la salle de conférences du CBC, un atelier de réflexion. Placée sous le signe des « besoins prioritaires de renforcement des capacités des PME du sous-secteur routier » la rencontre a réuni des participants venus de la capitale et des provinces.

Le Burkina est engagé depuis une dizaine d’années dans un vaste programme de construction, de réhabilitation et d’entretien de son réseau routier. C’est au total un linéaire de 46000km d’asphalte qui bénéficiera de cet ouvrage.

Notons que ce chantier, en plus d’être vaste, est novateur en ce qu’il rompt avec la pratique séculaire de l’Etat, maître d’œuvre. Ce sont, en effet, les entreprises privées nationales qui, désormais se chargent de construire et de remettre à neuf les routes du burkina.

Renforcer les capacités des PME du sous-secteur routier était alors devenu une priorité pour les autorités du ministère des infrastructures et du désenclavement. C’est aussi l’objectif assigné à cet atelier de réflexion.

Durant deux jours, chefs d’entreprise, responsables techniques et représentants du ministère ont parlé face-à-face, sans tabou.

Ils ont mis sur la table l’ensemble des difficultés que rencontrent ces PME afin d’identifier et de mettre en lumière les actions qui devront être menées pour bâtir au Burkina des infrastructures de qualité.

Ce processus de renforcement passe par un diagnostic sans complaisance des forces et faiblesses des différents acteurs du sous-secteur, dans le but de définir les mesures à entreprendre pour favoriser l’émergence d’une meilleure politique routière au Burkina.

« Nous devons faire en sorte, a souligné le ministre Seydou Kaboré ; à l’ouverture des travaux, d’exister et de parvenir à nous distinguer sur l’échiquier national, dans la perspective de conquérir à terme les marchés de la sous-région, source d’une concurrence exacerbée et sans pitié pour l’à-peu-près ».

Pas d’à-peu-près donc pour les futurs chantiers confiés aux entreprises nationales qui devront désormais intégrer dans leurs méthodes de travail des valeurs telles que :

- la rigueur dans la mise en œuvre ;
- la capacité qui requiert un personnel compétent, un matériel performant et un planning de travail conséquent ;
- le respect strict des termes contractuels ;
- l’obligation de résultat.

Organisé conjointement par la Direction générale des routes et le Centre de formation et de perfectionnement du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, cet atelier entrait dans l’optique d’un plan d’actions prioritaires et concrètes.

Pour Idrissa Alfred Zampou, directeur général des routes, cette rencontre marque le point de départ de cette nouvelle orientation du secteur routier burkinabè, car le renforcement des capacités tant convoité nécessite une concertation à la base.

Avant de déclarer ouvert l’atelier, le ministre a assuré les participants du soutien de son département. Il a, par ailleurs, évoqué l’éventualité d’une cérémonie annuelle de récompense des entreprises les plus méritantes.

H. Marie Ouédraog O.

L’Observateur Paalga

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