Aujourd’hui, 18 décembre 2008, le président du Faso quitte Ouagadougou pour Abuja au Nigeria, en vue de participer au Sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le chef de l’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré, préside pour la 2e fois consécutive, cette rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO. En rappel, il a été reconduit président de la Conférence de la CEDEAO pour son attachement aux idéaux d’un continent uni, paisible, sûr, stable et prospère.

Ainsi, sous sa direction, le sommet se penche sur plusieurs sujets touchant divers domaines. Il s’agit certainement, de l’industrie, des transports, de l’agriculture, des ressources naturelles, de l’énergie, du commerce, des questions monétaires et financières. Ces domaines sont au menu. Car les missions de la CEDEAO créée en 1975, sont de promouvoir et de réussir l’intégration économique des pays ouest-africains. Voilà pourquoi, l’accent sera mis aussi sur les problèmes actuels ou ceux persistants.

Le maintien de la paix et de la sécurité dans l’espace sera sans conteste, le plat de résistance. A ce sujet, les chefs d’Etat sont conscients que le maintien de la paix et de la sécurité est une condition sine qua non pour le développement de la sous-région ouest-africaine. Pour cela, la 25e session du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO tenue à Ouagadougou le 2 décembre dernier, a formulé des propositions dans ce sens qu’elle présentera aux chefs d’Etat à Abuja. Au cours du présent sommet, il sera également question du retour de la paix en Côte d’Ivoire, au Liberia et en Sierra-Leone, la situation d’insécurité de la bande sahélo-saharienne, du trafic de drogue et de l’organisation des élections.
Les questions de l’énergie et du transport régional vont également préoccuper les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ouest africain.

Car, le transport, surtout aérien, va mal depuis la disparition d’Air Afrique en début 2002. L’espace a besoin de développer des infrastructures de transport (autoroutes, voies ferroviaires, maritimes et fluviales). L’Ouest africain souffre aussi de la crise énergétique. C’est pourquoi il est prévu des communications du président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et celui de la Guinée-Bissau, Joao Bernado Vieira sur ces questions d’énergie et d’infrastructures dans le domaine des transports.

En attendant sa communication, le président ivoirien avait déclaré en septembre dernier à l’occasion de la réunion des ministres des Transports de la CEDEAO, à Yamoussoukro, "qu’il faut veiller à ce que dans l’espace CEDEAO, l’on n’ait pas la réputation de gens qui travaillent avec des avions fatigués". Les propositions sur le développement des transports au sein de l’espace CEDEAO sont beaucoup attendues si l’on se met dans la logique du dicton qui dit que "la route du développement passe par le développement de la route".

Boureima SANGA, Envoyé spécial à Abuja au Nigeria