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Exploitation faunique 2008-2009 : Six mois de chasse réglementaire au gibier

Publié le lundi 15 décembre 2008 à 03h34min

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Au lendemain de la célébration avec faste de la fête nationale de l’indépendance à Fada N’Gourma, le Premier ministre, Tertius Zongo, a présidé vendredi 12 décembre 2008 à Pama, province de la Kompienga, la cérémonie officielle de lancement de la campagne d’exploitation faunique 2008-2009. La présente saison est placée sous le thème : "Valorisation des ressources fauniques et développement local".

La zone présidentielle de tourisme cynégétique à Pama dans la province de la Kompienga, a eu l’honneur d’abriter la cérémonie de lancement de la campagne d’exploitation faunique 2008-2009. C’est le Premier ministre, Tertius Zongo qui a donné vendredi 12 décembre 2008, le coup de feu symbolique introductif de cette saison de chasse réglementaire.
"Valorisation des ressources fauniques et développement local". Tel est le thème de cette campagne de chasse qui va s’étendre sur un semestre
environ.

Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo a, dans son intervention, situé le rapport entre ce thème et celui de la célébration du 48e anniversaire de la fête nationale de l’indépendance : "Valorisation des ressources forestières et fauniques".
Il a alors dressé l’état des lieux de la gestion forestière et faunique au Burkina Faso. Ainsi, il ressort, par exemple, que les aires protégées couvrent une superficie de 3,9 millions d’hectares, que la faune burkinabè compte 128 espèces de mammifères, plus de 500 espèces d’oiseaux et plus de 60 espèces de reptiles.

Pour le ministre, des acquis sont enregistrés dans le domaine de la gestion forestière et faunique. Il a cité entre autres, l’amélioration des recettes et la visibilité internationale du Burkina Faso. Le ministre Sawadogo a souligné que le bon état de la faune burkinabè résulte de la contribution des différents acteurs intervenant dans le secteur. Toutefois, des difficultés existent toujours, comme l’absence d’un mécanisme efficient de financement.

Pour sa part, la représentante-résidente de la Banque mondiale (BM) au Burkina Faso, Galina Sotirova, marraine de la cérémonie de lancement de la campagne de chasse, a salué l’option du gouvernement burkinabè de faire de la nature un élément essentiel. De l’avis de la représentante-résidente, son organisme va accompagner toutes les actions du gouvernement "Parce que la gestion efficace des ressources naturelles peut relancer le développement", a-t-elle précisé.
Pour Mme Sotirova, l’exploitation des ressources naturelles doit être rationnelle. De même pour elle, la faune est un patrimoine qui a besoin d’être valorisé.

Un potentiel à protéger et à valoriser

De son côté, le directeur des infrastructures de la Présidence du Faso, Boukari Jacques Prosper Niampa, a présenté la zone présidentielle de tourisme cynégétique de Pama. Ainsi, il en ressort que la zone est née d’un morcellement de la réserve partielle de faune de Pama. Elle a été rétrocédée à la Présidence du Faso en 1997 afin de marquer l’implication de l’Etat à la mise en œuvre de la réforme de la gestion des ressources fauniques. La zone cynégétique a une superficie de 83 405 hectares. Son objectif principal est d’appuyer la réforme de la gestion de la faune par la création et l’entretien d’une zone de tourisme cynégétique témoin, à l’intention des opérateurs économiques privés et des concessionnaires de zones de chasse.

"Cette zone présidentielle contribue également à vendre l’image du pays par le biais des invités de marque, opérateurs ou passionnés du tourisme cynégétique de pays amis du Burkina Faso", a confié M. Niampa.

Les secteurs d’activités sont divers dans la zone. D’abord, la création, l’aménagement et l’entretien d’un secteur de protection. Ensuite, la mise en place d’une brigade de surveillance de 15 pisteurs encadrés par 4 forestiers. Il y a aussi l’organisation permanente d’une police de surveillance. De même que l’organisation régulière d’une
police de routine…
Les retombées socioéconomiques de la zone pour la population sont multiples : 18 emplois permanents, extension de lignes téléphoniques, un forage, des emplois temporaires, ouverture des villages à des partenaires étrangers, etc.

La concession a une forte potentialité faunique. Jacques Niampa a cité comme espèces rares, le damalisque, le léopard, le guépard, le céphalophe à flanc roux, le cob de bouffon. Quant aux populations animales importantes, on a : les buffles, les ourébis, les phacochères, les éléphants, les bubales.
Le responsable des infrastructures de la Présidence du Faso, a en outre, listé un certain nombre de difficultés.

Il s’agit entre autres, du braconnage provenant particulièrement des provinces du Koulpélogo et du Gourma, la persistance du banditisme, l’absence d’un réseau de pistes permanent. M. Niampa a également regretté "la prise en compte hésitante de la zone dans les projets et programmes d’appui à la gestion des aires fauniques intervenant dans la région".
En termes de perspectives, la zone veut par exemple, renforcer la lutte contre le braconnage en synergie avec les services partenaires, sensibiliser et impliquer les forces en présence et les populations dans la lutte contrele banditisme.

Après les discours et avant le coup de feu officiel donné par le Premier ministre, l’on a procédé à la remise de certificats de guide professionnel à cinq personnes, à la remise de kits scolaires à trois villages, à la remise de la contribution financière des concessionnaires à la direction générale
de la faune.

Alban KINI (alban-kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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