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Koubri : Une académie au service du foot

Publié le lundi 8 décembre 2008 à 23h17min

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La liste des centres de formation en football va bientôt s’allonger avec l’Association sportive de talents et d’excellence Compaoré (ASTEC). Une initiative de Sékou Compaoré, homme d’affaires, "amoureux du ballon rond", qui veut apporter sa pierre à la construction des fondations du sport-roi au Burkina Faso.

"Une partie de mon rêve ne s’est pas réalisée : je voulais être footballeur. Mon père, lui, souhaitait que je fasse plutôt carrière dans le milieu des affaires. Aujourd’hui, j’y suis, mais j’ai toujours cet amour et cette envie de jouer au ballon.

Malheureusement, mes activités professionnelles ne me le permettent pas. C’est pourquoi j’ai décidé d’apporter autrement ma contribution au développement d’un football national compétitif qui se construit par la formation à la base".

Ainsi s’exprimait Sékou Compaoré, homme d’affaires bien connu dans le sérail, mais peu connu du monde sportif. Mais désormais, il le sera avec son centre de football dénommé "Association sportive de talents et d’excellence Compaoré" qui ouvrira en principe ses portes l’année prochaine. Ce projet, indique son géniteur, est en chantier depuis 4 ans. "A l’heure actuelle, il est à la phase de finition".

Situé à Koubri, à quelques kilomètres de Ouagadougou, le centre qui a une dimension de plus de 7 ha, est composé d’infrastructures sportives et scolaires (6 salles de classes), d’une infirmerie et des locaux pour accueillir des pensionnaires dont l’âge oscillera entre 13 et 14 ans. Pour y accéder, il faut en plus de ce critère d’âge, être physiquement apte et jouir d’une bonne santé.

Son fondateur, Sékou Compaoré, se dit convaincu que seule la formation à la base peut permettre au Burkina Faso de faire un bon en avant. "Si les pays voisins l’ont réussi, pourquoi cela n’est-il pas possible chez nous ?" se demande-t-il.

A travers donc ce joyau, l’ASTEC veut, entre autres, "assurer un droit à une éducation de qualité aux enfants burkinabè, promouvoir et développer la personnalité de l’enfant, ses talents ainsi que ses capacités mentales et physiques, détecter et promouvoir les jeunes talents".

Autrement, il s’agit pour Sékou Compaoré de faire une "académie de génies du football" pour, d’une part, "renforcer le potentiel footballistique" du Burkina Faso et, d’autre part, "soutenir Blaise Compaoré, amoureux du ballon roi qui fait beaucoup pour le sport-roi dans notre pays". "Les enfants, poursuit-il, ont des talents, mais il leur manque souvent un cadre d’expression organisé".

Le futur centre de football de Koubri, estimé à 250 millions, a été érigé sur "fonds propre" avec bien évidemment les sociétés SIBEA Jumbo et le Groupe Compaoré dont fait partie Sékou Compaoré.

Pour réussir sa mission, le jeune homme d’affaires s’est rattaché les services de Jean Macagno, ancien directeur technique de la Fédération burkinabè de football (FBF), qui, avec l’appui d’autres spécialistes de "renommée internationale" va procéder au recrutement et à la formation. "Je voudrais que dans cinq ans, ces jeunes puissent renforcer les clubs et l’équipe nationale", tel est le souhait à moyen terme de Sékou Compaoré.

Une coupe en 2009

Ambitieux, celui-ci a plusieurs idées dans la tête qu’il veut mettre en œuvre. D’ores et déjà, il espère organiser une coupe en mars 2008 dans les arrondissements de la commune de Ouagadougou.

Cette compétition va regrouper des jeunes de 12-13 ans qui sont dans un milieu structuré. Jean Macagno indique à ce propos qu’il y a toute une philosophie derrière ce tournoi qui voudrait bannir la tricherie et inculquer aux enfants un esprit compétitif de sorte qu’ils puissent se battre dans la vie.

"Un village foot est en vue pour permettre aux enfants d’exprimer leurs talents. Ce sera aussi une opportunité pour les sensibiliser, en collaboration avec le Secrétariat permanent de lutte contre le Sida et le ministère de la Santé, au VIH/Sida et à l’hygiène publique".

Tous ces rêves de Sékou Compaoré se réalisent, lentement, mais sûrement avec le soutien du ministre des Sports Jean-Pierre Palm et le directeur général de la LONAB, Théodore Z. Sawadogo, par ailleurs président de la FBF. Il a tenu, à la fin de l’entretien que nous avons eu avec lui sur son centre de football le vendredi 5 décembre 2008, à saluer et à remercier ces deux personnalités.

Il faut souligner que l’Association sportive de talents et d’excellence Compaoré (ASTEC) a été reconnue officiellement en 2006. Son président, Sékou Compaoré, explique que la présence du nom Compaoré est liée au fait qu’il signifie en traduction littérale française "Celui qui ne subira jamais la honte, qui ne verra jamais la défaite, le désespoir, l’échec... mais qui ne connaîtra, tout au contraire, que le bonheur, l’estime et le succès...".

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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