"Jamais cérémonie de lancement de la coupe de l’Espoir, du haut de ses 11 éditions, n’a été aussi grandiose. (…) C’est un sentiment de joie qui m’anime parce que je n’avais jamais cru que je pouvais avoir un parrain de cette envergure. Cette coupe a eu beaucoup de parrains mais de voir le Premier ministre d’un pays ami venir ici , c’est un honneur immense …" Ces mots emprunts d’émotion du promoteur de la coupe de l’Espoir de Ouahigouya, Boureima Badini, traduisent assez éloquemment la singularité de la cérémonie de lancement de la 11e édition de cette coupe, le samedi 29 novembre 2008 dans la capitale du Yatenga. En effet, le Premier ministre ivoirien Kigbafori Guillaume Soro, annoncé et très attendu à Ouahigouya depuis un certain temps, a foulé le sol du Yatenga ce 29 novembre, en tant que parrain de cette édition. C’est une foule en liesse qui a accueilli l’illustre hôte dans la cuvette du stade municipal de la ville en milieu d’après-midi.

Reçu par le chef de Ouahigouya, Naaba Kiba, dès son arrivée, Guillaume Soro a été fait prince du Yatenga avec le patronyme Ouédraogo. Au stade, c’était au tour du maire de Ouahigouya, Abdoulaye Sougouri, de le déclarer 1er citoyen d’honneur de sa ville. Guillaume Soro Ouédraogo, devant tant d’honneur, n’a pas manqué de remercier, "de façon insistante", ses hôtes pour la chaleur de l’accueil. Il a dit avoir été chez Sa Majesté avec beaucoup d’émotion et s’est dit comblé devant une mobilisation de populations enthousiastes et heureuses de communier à l’occasion de cette coupe.

Comment ne pas accepter… ?

Très ovationné tout au long de son intervention à la tribune de cette cérémonie, Guillaume Soro a dit être venu apporter un message de fraternité et d’amitié. "Comment ne pas accepter une telle invitation ?" se demande-t-il, avant de répondre que lorsqu’il s’agit, pour un Ivoirien, de se retrouver sur la terre de Ouahigouya qui est aussi sa terre-le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire étant, selon lui, le même pays - cela est un impératif, surtout quand il s’agit de venir soutenir une noble cause.

Le chef du gouvernement ivoirien a aussi dit être venu dire à ses frères burkinabè que ce qui se passe dans son pays sous les bons auspices du président Compaoré, consiste à sceller un lien sacré de fraternité entre les populations. "Je suis venu vous dire que vous n’avez plus besoin de papier pour vivre en Côte d’Ivoire .Avec vos papiers burkinabè , vous avez le droit de vivre sur le sol ivoirien…" , a laissé entendre Guillaune Soro, avant de rendre hommage à Boureima Badini qui, a-t-il dit, est arrivé en Côte d’Ivoire pour une mission qui était difficile, mais s’en sort bien.

Guillaume Soro était accompagné d’une délégation composée, entre autres, du ministre en charge de la Culture de Côte d’Ivoire, Sidiki Konaté, du ministre du Commerce, Issouf Soumahoro, du ministre de l’Enseignement technique, Moussa Dosso. Un défilé et un match de gala d’ouverture, qui a mis aux prises l’équipe du centre de football Naaba Kango et celle de l’USY cadet, ont constitué les derniers actes de cette cérémonie de lancement qui aura tenu toutes ses promesses. La coupe de l’Espoir, c’est deux catégories. Les 15 secteurs de la commune de Ouahigouya se disputent le titre à travers 4 poules, tandis que les 13 départements de la province du Yatenga en découdront selon une répartition en 4 zones géographiques. Les 2 meilleurs de chaque catégorie se retrouveront en finale le 14 mars 2009 pour la grande finale.

Par Ladji BAMA

"Quand c’est dur, seuls les durs avancent"

Une anecdote qui a fait marrer plus d’un à l’occasion de cette cérémonie, aura été certainement celle que Boureima Badini a raconté concernant ses premiers moments en Côte d’Ivoire, en tant que représentant spécial du facilitateur. Arrivé sur les bords de la lagune Ebrié, le promoteur de la coupe de l’Espoir dit avoir connu des moments difficiles, voire d’incertitudes. Mais, raconte-t-il, Guillaume Soro lui a été d’un grand réconfort. "Je me souviens qu’un jour, raconte Badini, il (Guillaume Soro) m’a dit, Badini, c’est dur, mais quand c’est dur, seuls les durs avancent…" Bien entendu, de tels mots ont été galvanisants pour le "pauvre" Badini qui dit y avoir trouvé l’énergie nécessaire pour avancer jusqu’à aujourd’hui où l’accord est, selon lui, pratiquement à sa dernière phase.

Le "faraud" de Soro !

Guillaume Soro n’a pas fait que des discours à Ouahigouya. Il a aussi laissé parler son cœur. Après avoir fait arroser littéralement la cantatrice Azeta Ouédraogo de Gourcy de billets de 10 000 F durant sa prestation, il a fait des dons divers au nombre desquels on peut retenir :
 2 millions de F CFA à l’USY pour le démarrage de la saison.
 500 000 F CFA à l’OSEP de Ouahigouya.
 500 000 F CFA à l’USSUBF Ouahigouya.
 1 million de F CFA aux équipes des 15 secteurs de Ouahigouya
 1 million de F CFA aux équipes des départements.
 500 000 F CFA à l’équipe féminine de Ouahigouya.
 500 000 F CFA aux cyclistes
 3 millions de F CFA à la maternité Naaba Tigré de Ouahigouya.
 500 000 F CFA à chacune des deux équipes ayant disputé le match de gala d’ouverture.
 300 000 F CFA aux handicapés.

Soit plus de 10 millions de FCFA distribués. Un gros "faraud" , non ?

Le Pays