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Faso Tex : On dénonce les fausses promesses

Publié le mercredi 26 novembre 2008 à 01h12min

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Décidément le calvaire des ex-gardiens de l’usine Faso Tex ne semble pas vouloir s’estomper. Après le sit-in qu’ils ont organisé courant octobre devant l’usine à Koudougou, ils sont venus, une fois de plus, nous crier leur désarroi, profitant au passage pour dénoncer des fausses promesses que l’administrateur général de l’usine leur aurait faites. Nous vous proposons la synthèse des propos qu’ont tenus Semdé Salifou, Bado Dominique, Yaméogo Idrissa, Tiombiano Yempabou, Kéré S. Abel et Yaméogo Roger.

"Nous demandons une fois de plus aux autorités, à l’opinion publique et à tous ceux qui le peuvent de nous aider à résoudre cette situation. Voilà bientôt six mois que Mahamoudou Touré, administrateur général de Faso Tex, député à l’Assemblée nationale, nous a licenciés de Faso Tex sans droits et sans un sou.

L’inspection du travail a convoqué et sommé Mahamoudou Touré de régler nos droits. Mais depuis juin passé, il garde toujours le silence. Nous avons commencé notre aventure à l’usine textile. Après la crise qui a conduit à la fermeture de Faso Fani puis à la nomination du syndic liquidateur le 31 mars 2001, nous avons été maintenus avec un salaire de 35 000 F CFA pendant cinq (05) ans dans la misère.

Au moment de la reprise, Mahamoudou Touré a réglé nos salaires de huit mois de retard sans les droits des cinq ans passés. Promesse nous a été faite que nous serions les premiers embauchés dans sa nouvelle société pour nous récompenser du dévouement dont nous avons fait montre dans l’entretien et la protection des locaux et du matériel.

Notre salaire de 22 500 F CFA puis de 35 000 F CFA que nous avons négocié avec lui nous a toujours été versé main à main, sans bulletin de paie. Au démarrage de l’usine, nous avons remarqué que des gens se faisaient embaucher et commençaient même le travail.

De notre engagement, il n’en était plus question. On continuait de nous payer 22 500 F CFA, sans bulletin, ni déclaration à la CNSS. Quelque temps après, sous la supervision de Boukari Fofana, ex- retraité de Faso Fani, on nous envoie six nouveaux gardiens pour, dit-on, nous renforcer. Nos différentes relances pour avoir nos droits et la déclaration à la CNSS sont restées vaines.

En novembre 2007, Boukari Fofana nous a dit, de la part de Mahamoudou Touré, de signer six mois de contrat pour passer sous sa supervision. Nous avons fait savoir à M. Fofana que nous attendons toujours notre promesse d’embauche. En mai dernier, M. Fofana nous a convoqués et nous a accusés de raconter partout qu’il démonterait les machines.

Devant nos dénégations, il nous a dit que l’usine lui appartient et qu’il en fait ce qu’il veut. Pour nous couvrir, nous avons, depuis ce temps, exigé qu’on nous présente un bon de sortie avant de démonter et amener les machines.

C’est sûrement cette position qui nous a valu tous nos déboires jusqu’à notre licenciement abusif le 30 juin 2008. En lieu et place de l’audience que nous avons souhaitée avoir avec lui, c’est la police que l’administrateur nous a envoyée le 1er juillet 2008.

Nous nous sommes confiés à la justice, mais là aussi, Mahamoudou Touré joue à l’intouchable, ne prenant même pas la peine de venir aux audiences comme ce fut encore le cas le jeudi 20 novembre passé. Pendant que le gouvernement est en train de lutter contre la pauvreté, nous sommes sacrifiés et maintenus dans la souffrance après huit ans de sacrifice sans droit et sans sou pour faire vivre nos familles.

Demandez, s’il vous plaît, à M. Touré de respecter ses promesses. Car nul ne peut indéfiniment et impunément faire souffrir des familles entières ainsi".

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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