Le tournoi de l’Intégration a regroupé, du 2 au 9 novembre 2008, les huit équipes nationales des huit pays de l’UEMOA. Dans le groupe A, il y avait le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Le groupe B, lui, regroupait la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Sénégal et le Togo. Après huit jours de compétitions, le Mali et la Côte d’ivoire, qui ont terminé en tête de leurs groupes, se sont retrouvés en finale.

Pour les Maliens, c’était en quelque sorte une revanche à prendre mais ils n’ont pu briser le mythe ivoirien. Ce sont les Eléphants qui ont ouvert la marque à la 37e minute par Dégbé Guedé.

Les Aigles, qui couraient après l’égalisation, réussiront à faire la jonction à la 77e minute grâce à Souleymane Dembélé. Malgré les 30 minutes supplémentaires, le score restera inchangé et c’est aux tirs au but que les Ivoiriens vont l’emporter : 6 à 5.

A Abidjan, on est un peu surpris de cette victoire parce que les Eléphants se sont présentés à Bamako avec une équipe montée de toutes pièces pour défendre leur trophée.

L’Asec et l’Africa Sports, les deux grands clubs ivoiriens, ayant refusé de mettre leurs meilleurs joueurs à la disposition de l’entraîneur Georges Kouadio. Celui-ci, avec des joueurs triés sur le volet à travers les championnats des deuxièmes et troisièmes divisions, et de division régionale, a frappé un grand coup.

Comme quoi, il y a toujours des talents cachés quelque part qui attendent de montrer ce dont ils sont capables. Après deux participations, les Etalons du Burkina n’ont pu se qualifier pour la finale. Après un 0-0 d’entrée contre le Bénin, ils se sont ressaisis face à la Guinée Bissau (2-1).

Alors qu’on croyait que les poulains de Brama Traoré allaient poursuivre sur leur lancée, ils ont été battus par les Aigles (3-2). Le bilan de leur sortie est le suivant : une victoire, un match nul et une défaite. Quatre (4) points en trois rencontres, ce n’était pas suffisant pour aller loin.

Et on explique cela par le manque de compétition, qui aurait permis aux joueurs d’être en jambes. Et pourtant, l’équipe était constituée de quelques juniors qui avaient pris part au match contre les Eléphanteaux de Côte d’Ivoire.

Ce tournoi de l’UEMOA était programmé depuis longtemps et il ne fallait pas attendre la dernière minute pour monter une équipe sans compétition. Qu’on arrête donc les faux-fuyants quand les résultats ne suivent pas.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga