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Coopération Asie-Afrique : L’Inde finance le développement technologique de l’Afrique

Publié le vendredi 27 février 2009 à 10h26min

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Etre à plusieurs endroits en même temps, dans le passé, cela s’appelait le don d’ubiquité ; aujourd’hui on parle de technologies avancées de l’information et de la communication. Alors qu’ils sont disséminés à travers le monde, des ministres de 12 pays africains et un ministre indien étaient réunis sous le coup de 13h 30 GMT, dans une sorte de vidéo conférence. Pour le lancement de ce projet panafricain de création de services en ligne, le Burkina Faso était représenté par le ministre Noël Kaboré des Technologies de l’information et de la Communication et par Joseph Paré en charge de l’enseignement supérieur. C’est le Centre de Documentation de l’Université de Ouagadougou qui a réuni pour l’occasion un beau monde, à l’heure de la sieste.

Enseignement à distance, télémédecine et mise en réseau des palais présidentiels des pays africains, ce sont là résumés les objectifs de ce projet. Une initiative indienne, financée par le pays de Gandhi. Pour l’équipement à l’Université de Ouagadougou, il y avait un ordinateur, un vidéo projecteur des hauts parleurs et un micro. Sur l’écran, deux petites fenêtres sur la gauche ; l’une présentant en image, celui qui intervient, depuis n’importe lequel des 13 pays qui participaient à l’expérience et l’autre présentant la salle ou est réunie l’assistance burkinabè. Une autre fenêtre, un peu plus grande se trouve à droite de l’écran.

Sur cette dernière est inscrite le nom, la fonction de la personne qui est entrain de parler, ainsi que le pays depuis lequel on le reçoit. Ainsi a-t-on pût lire : Bénin, Ghana, Nigeria, Gabon, Seychelles, îles Maurice, Ethiopie, Rwanda, Sénégal, Gambie, Ougadan et bien entendu le Burkina Faso qui a intervenu en dernière position. Tous les intervenants se sont accordés sur le progrès que constitue cette nouvelle technologie, notamment pour son apport dans le système sanitaire de nombreux pays.

Le ministre Noël Kaboré des technologies modernes de la communication qui s’est exprimé au nom du Burkina Faso, a exprimé l’engagement du gouvernement à vulgariser cette technologie à l’ensemble du pays, à travers notamment ses composantes télé-médecine et télé-enseignement.

Le Pan-African e-network, du nom de ce projet a été présenté par le président Indien lors de la session inaugurale du parlement de l’Union Africaine tenue à Johannesburg le 16 Septembre 2004.Le Burkina Faso a signé le protocole d’accord de sa mise en œuvre le 17 février 2007. Les équipements techniques pour sa mise en œuvre au Burkina Faso, ont coûté à l’Etat Indien la bagatelle de 120 millions de francs CFA. Et cela ne prend pas en compte la location extrêmement chère de la bande passante, intégralement financée par la république Indienne.

Tous les frais que la mise en œuvre et le fonctionnement de ce projet requièrent seront pris en charge par le géant asiatique et cela pour une période de cinq ans. Déjà, selon Georges Lallogo, responsable projets au ministère des Postes et Technologies de l’Information et de la Communication, une réflexion est en train d’ëtre menée pour l’appropriation de ce projet et sa vulgarisation à l’ensemble du territoire national. Très bientôt, l’Université de Ouagadougou procèdera au recrutement d’un certain nombre d’étudiants qui pourront suivre gratuitement des formations certifiantes ou diplômantes depuis des universités et écoles supérieures Indiennes tout en restant chez eux. Des programmes de Licence, de Master et même de troisième cycle seront dispensés dans plusieurs disciplines. L’Unité de télé-médecine apportera également toute l’expertise indienne au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, en attendant que le gouvernement burkinabè ne l’étende à tout le pays.

Ce gigantesque projet couvrira à terme tous les pays africains. Mais déjà lors de cette phase de lancement, une difficulté majeure s’est présentée ; celle du décalage horaire. Alors qu’en Inde il était 18h, au Burkina Faso, l’heure GMT marquait 14h et cela faisait 30mn que l’expérience avait commencé. C’est donc en luttant contre le sommeil que la plupart des participants dans la salle espérait que la chose prenne rapidement fin, car pour qui connaît le Burkinabè, il sait que l’heure de la sieste lui est sacrée.

Hermann Nazé

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