LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

François Compaoré, président d’honneur de la FBSSU : « Les Etalons peuvent dignement disputer une Coupe du monde »

Publié le mercredi 5 novembre 2008 à 05h38min

PARTAGER :                          

François Compaoré,Parrain des Jeux de l’USSU-BF en 2007, il est à partir de cette année 2008, le président d’honneur de la Fédération burkinabè des sports scolaires et universitaires (FBSSU). Membre permanent de la CAF, François Compaoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été le véritable catalyseur de la relance de ces jeux réservés aux scolaires et universitaires. Dans l’entretien qu’il nous a accordé à l’issue de l’Assemblée générale de la FBSSU, M. Compaoré nous parle de l’USSU-BF, de l’EFO et des Etalons.

Voilà maintenant deux ans que l’USSU-BF connaît une relance en grande pompe. En tant que président d’honneur, avez-vous reçu les feed-back de ces deux années de relance tonitruante ?

Je dirai que l’USSU-BF a su reprendre sa place dans le milieu scolaire au vu de l’engouement qu’elle a suscité auprès des élèves et étudiants. Le bilan est fort encourageant. Je me réjouis de l’engagement du ministère des Sports et des Loisirs et de la mobilisation des autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, des enseignants et des médias à faire de l’USSU-BF la fête de la jeunesse et le creuset de notre sport.

De nos jours, l’exemple de relance de l’USSU-BF est cité dans la sous-région. En tant que parrain, puis maintenant président d’honneur, est-ce une consécration pour vous ?

Je ne pense pas que le succès de l’USSU-BF soit une consécration personnelle. Il est plutôt la résultante du travail qui s’accomplit chaque jour et l’aboutissement d’une œuvre collective. C’est une préoccupation majeure de nos autorités qui croient fermement au sport scolaire et universitaire et aussi un engagement qui place le Burkina sur l’orbite sous-régional.

Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter de parrainer l’USSU-BF ?

L’amour pour le sport, la volonté d’accompagner les jeunes et la nécessité d’assurer la relève m’ont guidé à accepter ce parrainage.

D’hier à aujourd’hui, l’USSU-BF a connu de profondes mutations. Quelle orientation comptez-vous donner à cette activité afin qu’elle ne périclite davantage ?

L’orientation à donner est une prérogative du gouvernement à travers le ministère des Sports et des Loisirs dont la pertinence des options offre les assurances nécessaires. L’USSU-BF doit servir de tremplin à toutes les disciplines sportives au Burkina Faso. Nous devons travailler davantage à mieux l’organiser et la planifier afin qu’elle réponde aux objectifs fixés. Il faut entretenir une synergie d’action entre les acteurs concernés, consolider les acquis et s’atteler à corriger certaines faiblesses qui sont inhérentes à toute organisation en vue de la pérenniser.

Vous avez été un produit de l’USSU-BF au collège Saint Joseph Moukassa. Pouvez-vous nous raconter un de vos plus beaux souvenirs dans cette activité ?

J’ai eu la chance de faire partie de l’équipe seniors du collège Saint Joseph Moukassa pour un match contre une des plus prestigieuses équipes de la ville de Koudougou, le Cours normal. Chaque rencontre de football avec cet établissement suscitait toujours un grand engouement et une forte mobilisation des populations. Un des plus beaux souvenirs, aura été le premier match contre cet établissement que nous avons remporté de la plus belle manière.

D’où tirez-vous votre amour pour le football ?

C’est depuis l’enfance que je développe cet amour pour le football et par la suite, les autres disciplines.

Vous êtes un membre permanent de la CAF, que faites-vous pour le football burkinabè ?

Etre membre permanent de la CAF, c’est avant tout un engagement que l’on prend pour faire en sorte que le football se porte bien au plan continental. C’est un cadre formel d’échanges fructueux entre les fédérations et les responsables de haut niveau du football africain. Il permet également d’avoir la primeur des informations afin de les porter ou d’alerter les fédérations sur le plan national concernant tout aménagement ou modification des textes réglementaires de la CAF.

Vous êtes aussi un membre influent du conseil d’administration de l’EFO. Quelles sont vos ambitions pour ce club ?

L’EFO est un club-phare qui doit contribuer au rayonnement international du sport burkinabè. L’ambition est donc de faire toujours de l’EFO la reine des stades, à travers des performances plus grandes.

Les Etalons ont fait une chevauchée fantastique lors du deuxième tour des éliminatoires de la CAN/Coupe du monde 2010. Votre appréciation de cette performance ?

C’est une très bonne performance au regard de l’ensemble des matchs joués. Nous devons continuer sur cette lancée si nous voulons être aux phases finales de la CAN et de la Coupe du monde 2010. Il y a lieu de préciser que c’est une première dans l’histoire footballistique de notre pays d’engranger de tels résultats intéressants en phases éliminatoires. Il faut féliciter le coach, l’encadrement technique ainsi que les joueurs et les inviter à persévérer davantage dans cette dynamique.

Comment voyez-vous la dernière phase de ceséliminatoires pour les Etalons ?

Cette phase décisive sera disputée dans le groupe E où évolueront les Etalons en compagnie de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Malawi. Je crois que le Burkina mérite de se qualifier pour la phase finale. De toutes les façons, en dehors du Malawi, nos représentants connaissent mieux le niveau de football des deux équipes, notamment la Côte d’Ivoire et la Guinée pour les avoir rencontrées à maintes reprises. Pour ce faire, il faut rester dans la même dynamique de préparation que les phases précédentes pour affronter nos adversaires.

Sentez-vous les Etalons capables de disputer une phase finale de Coupe du monde ?

Pourquoi pas ? Au regard du niveau de nos prestations, le Burkina peut dignement disputer une phase finale de Coupe du monde à l’image d’autres pays comme l’Angola, le Togo ou la Tunisie tenue en échec par nos vaillants Etalons lors de la phase précédente des éliminatoires. Notre pays dispose de talents nécessaires et d’un encadrement technique conséquent pour booster l’équipe à cette compétition de haut niveau.

Au vu des résultats engrangés par le football burkinabè, ne faudrait-il pas mettre des moyens conséquents pour préparer nos équipes ? Nous nous fondons sur la préparation à la limite bâclée des Etalons juniors éliminés au dernier tour des éliminatoires de la CAN de leur catégorie, des Etalons cadets qui jusque-là, ont eu une préparation approximative pour le dernier tour des éliminatoires et les Etalons locaux qui sont dans la même situation pour le Tournoi de l’intégration.

La préparation de nos équipes nécessite toujours des moyens importants. Les autorités de notre pays ne ménagent aucun effort pour apporter leur soutien aux Etalons, toutes catégories, qui font la fierté de notre nation. Nous devons mentionner qu’il n’y a pas que les moyens financiers qui peuvent faire défaut, mais aussi le soutien multiforme du public et un encadrement technique adéquat pour nos équipes de football, toutes catégories confondues. D’ailleurs, il me semble qu’un nouvel entraîneur allemand sera bientôt au chevet des Etalons juniors. Il est important de travailler à trouver de nouveaux mécanismes de financement pour appuyer les efforts déjà consentis par l’Etat.

Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO et Béranger ILBOUDO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina/Reprise de la Ligue1 : Quatre chocs à l’affiche