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Crise à l’ONATEL : La voix de la sagesse

Publié le mercredi 5 novembre 2008 à 05h37min

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Le bras de fer qui opposait la direction de l’ONATEL et ses travailleurs semble sur le point de s’achever, à la grande satisfaction des usagers. Ce lundi, en effet, les guichets de l’Office national des télécommunications ont retrouvé l’affluence des grands jours, après presque deux semaines de fermeture.

Les choses rentrent donc dans l’ordre, même si, pour les représentants des travailleurs, l’heure est davantage à la trêve qu’à la fin des hostilités.

Rappelons que le mouvement, lancé par le SYNATEL (Syndicat national des télécommunications), avait débuté par un préavis de grève de 48h, motivé par des griefs liés notamment à l’organisation de la société, à sa gestion financière ainsi qu’à la grille des salaires.

Et voilà que de sit-in en prolongations, la nationale des télécommunications s’est retrouvée paralysée durant presque deux semaines, entraînant maints désagréments pour les utilisateurs.

Après avoir frôlé la catastrophe, les choses se sont calmées à l’ONATEL et même si, pour le moment, le SYNATEL n’a pas obtenu gain de cause, on garde espoir. Le mémorandum des travailleurs sera traduit auprès du partenaire stratégique, et le directeur général a été instruit pour que s’ouvrent des négociations dans les meilleurs délais.

« C’est fort de ces avancées que le SYNATEL a invité les travailleurs à reprendre le service, en attendant que le gouvernement mette en pratique ses promesses », déclarait lundi son secrétaire général, Souleymane So.

Maintenant que les fils du dialogue semblent renoués entre les parties prenantes à ce bras de fer, reste à souhaiter que le processus engagé suive son cours. Il faut croire que les responsables du SYNATEL, en bon communicateurs, ont entendu la voix de la sagesse, eux qui exigeaient rien de moins que le départ du directeur général, Mohamed Morchid, et de deux de ses proches collaborateurs.

Un irrédentisme qui compliquait la tâche du gouvernement d’autant plus gêné qu’il ne possède pas les moyens de faire partir le patron d’une SA, nommé par un conseil d’administration.

Mais, si Souleymane So et ses camarades ont mis un peu d’eau dans leur vin, les problèmes nés de la récente privatisation n’ont pas pour autant trouvé solution.

D’où l’importance des négociations futures pour l’avenir de la société. Quand on sait que pour une entreprise, aussi grande soit-elle, un mouvement d’une telle ampleur est toujours fortement préjudiciable, il faut espérer que côté patronnat, on mette enfin balle à terre.

Et la direction générale aurait tort de prendre pour une faiblesse la marque de bonne volonté des travailleurs. Hier déjà, une rencontre était prévue entre les représentants du syndicat de l’ONATEL et son ministre de tutelle. Un premier pas dans la bonne voie, celle du dialogue.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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