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La vitrine du Salon : L’artisanat africain à la conquête du marché international

Publié le lundi 3 novembre 2008 à 01h48min

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La XIe édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou se déroule du 31 octobre au 9 novembre 2008. Le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, a donné le top de départ, le vendredi 31 octobre 2008 en présence du Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo, de nombreuses personnalités et des professionnels du secteur de l’artisanat.

Artisanat africain et circuits de distribution” ; c’est sous ce thème que s’est ouverte la XIe édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), ce vendredi 31 octobre 2008.

Avec pour parrain et marraine respectivement le sculpteur sénégalais, Ousmane Sow et l’opératrice économique burkinabè, Alizèta Ouédraogo, le SIAO 2008 propose 4 pavillons avec environ 1 600 exposants et attend plus de 200 acheteurs et visiteurs professionnels.

Le Brésil est à l’honneur cette année. Il est présent à ce salon, avec son potentiel artisanal, artistique et culturel. Pour le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Mamadou Sanou, cette participation annonce une coopération fructueuse dans ces domaines artistiques et culturels non seulement avec le Burkina Faso, mais également avec toute l’Afrique. Elle traduit en outre, selon le ministre Sanon, “une réelle volonté politique des autorités brésiliennes d’offrir à l’Afrique ce que ce pays a de plus représentatif à savoir sa culture”, et l’ambassadeur du Brésil au Burkina Faso, Santiago Alcazar de confirmer : “Nous avons choisi d’être ici avec ce que le Brésil a de plus représentatif en matière de culture et de plus proche de l’Afrique”.

Pour ses 20 ans, la marraine de la XIe édition a souhaité au SIAO un rayonnement plus grand, une longévité exceptionnelle et le renforcement de son rôle de passerelle culturelle et économique entre les cinq continents. De la première édition à nos jours, le SIAO connaît une évolution qualitative et quantitative des participations des acteurs de la filière due à sa notoriété qui va toujours grandissante.
Cependant, force est de reconnaître que la manifestation est aujourd’hui victime d’une chose : “son succès”, a expliqué le commissaire général, Jean-Claude Bouda. Depuis quelques années, a-t-il ajouté, le SIAO peine à satisfaire les demandes en stands et la présente édition n’a pu offrir un espace à tous les demandeurs. Alors, le commissaire général a souhaité l’extension du site à court ou moyen terme. Cette doléance est déjà prise en compte par le gouvernement burkinabè, aux dires du ministre de tutelle.

“... des réflexions sont en cours notamment avec la Chambre de commerce pour voir la possibilité d’étendre le site de la manifestation afin de répondre aux attentes légitimes des exposants et de tous les acteurs de la filière”, a-t-il rassuré.
L’objectif fondamental du SIAO est d’instaurer un véritable marché international de l’artisanat africain où les professionnels peuvent échanger leurs expériences mais aussi négocier et vendre leurs productions.

Elargir le marché de l’artisanat africain

De par sa vocation de promotion, d’encadrement, de diffusion de l’artisanat africain, le SIAO entend réfléchir cette année sur les opportunités d’affaires dont le secteur peut disposer sur le marché international. Aussi, les acteurs vont décortiquer tous les circuits de distribution, afin de faire face aux épineuses questions de l’écoulement et de l’insertion des produits artisanaux sur tous les marchés.
Le ministre en charge de l’Artisanat a souhaité qu’au sortir de cette édition, de nouveaux circuits de distribution s’offrent aux artisans.
“...avec un diagnostic plus poussé, nous parviendrons à trouver les voies et moyens pour ouvrir davantage les pirtes des marchés aux œuvres de nos artisans”, a soutenu le commissaire général. Ouvrir le marché certes, mais le conquérir avec des produits de qualité.

C’est pourquoi la marraine, Alizèta Ouédraogo, a demandé aux artisans de rechercher la perfection sans trahir l’authenticité, de s’adapter aux goûts des consommateurs, sans perdre leur sensibilité, de s’équiper davantage sans perdre leur originalité. L’artisanat contribue pour environ 30% à la formation du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso. Il est le second pourvoyeur d’emplois après l’agriculture et l’élevage et près d’un million de personnes exercent dans ce secteur.

Au-delà du Burkina Faso, l’artisanat participe efficacement à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté en Afrique. Aussi, le ministre Mamadou Sanou a invité les partenaires et tous les acteurs à soutenir les efforts du gouvernement burkinabè afin que la biennale de l’artisanat joue son rôle de promotion, d’intégration africaine.
Le Burkina a relevé le défi d’organiser le SIAO sans discontinuer depuis 1998 et le ministre encourage les uns et les autres à œuvrer à sa perennisation.

Assétou BADOH , Ismaël BICABA et Privat OUEDRAOGO


Les à-côtés de la cérémonie

Cet accident stupéfiant

Un accident a donné des sueurs froides aux membres du comité d’organisation et stupéfait les invités de la cérémonie d’ouverture. Quelques minutes avant le début de la cérémonie, l’une des trois tribunes destinées aux officiels s’est totalement effondrée et a englouti ses occupants. Avant même que les occupants ne se rendent compte, l’édifice s’est effondré totalement. Une mauvaise installation, ce d’autant plus que nous sommes certain qu’aucune inspection n’a été faite sur celle-ci. L’on a déploré très peu de blessés mais surtout des boursouflures chez certains. Cela a enlevé un peu de saveur au gâteau du 20e anniversaire du SIAO.

C’est quelle sono, ça !

L’on avait du mal à comprendre la qualité de la sono utilisée pour la cérémonie d’ouverture. L’on ne sait réellement pas si c’est le technicien qui n’était pas à la hauteur ou si ce sont les appareils qui déconnaient. En tout cas, pour entendre les discours, il fallait faire le pied de grue autour des haut-parleurs.

I.S

Sidwaya

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