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Relance de l’USSU-BF : Le fruit mûrira assurément

Publié le mercredi 29 octobre 2008 à 00h06min

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L’USSU-BF, l’Union des sports scolaires et universitaires, a fait son retour dans le paysage sportif scolaire, il y a 2 ans.

Après avoir brillé de mille feux au cours des années 90, la grande foire sportive des scolaires était retombée telle une monnaie dévaluée. Mais depuis 2 ans, des hommes et des femmes ont décidé de réveiller cette école de sport qui manquait tant à notre pays.

Il fallait bien d’ailleurs que certaines personnes acceptent de faire renaître ce phœnix de ses cendres. Car à regarder le passé de l’USSU-BF, on ne peut que saluer sa résurrection.

En effet, de par le passé, toutes les disciplines sportives ont profité de ce vivier national. A commencer par les sports de main. Actuellement, on peut sans doute affirmer que 90% des athlètes qui ont joué au haut niveau ou qui continuent d’y jouer sont issus des établissements secondaires. Le football y a aussi puisé des joueurs.

Certains établissements avaient fait leurs des disciplines. C’est le cas des collèges de Toussiana et de Tounouma, qui régnaient sur le handball. Le Moukassa de Koudougou et le lycée Ouezzin de Bobo ne faisaient pas de cadeau à leurs adversaires en basket-ball. Et que dire du noble Zinda, qui passait à savon ses adversaires en foot ?

Dieu merci, l’Union des sports scolaires et universitaires est de retour. C’est vrai qu’elle est à la recherche de ses marques, mais la première victoire, c’est de l’avoir réveillée.

Et cela est à mettre à l’actif du ministre Jean-Pierre Palm, qui, dans sa politique de relance du sport, place l’USSU-BF dans une position charnière. Nous l’avons maintes fois dit, l’essor de notre sport passe forcément par le sérieux que l’on mettra dans l’encadrement de la relève.

Tout semble sur la bonne voie, et mieux, actuellement, il y a une fédération de l’USSU-BF, qui est en place pour donner plus de punch à cette volonté politique. Déjà, les acquis commencent à pointer à l’horizon, dès lors que l’on a su créer une commission de détection des talents et que l’adhésion du public et des chefs d’établissements est sans faille. Mieux, des partenaires financiers sont même prêts à s’y investir.

On peut dire que le gros du problème est résolu, car, au Faso, s’il y a quelque chose de plus dur que le caillou, c’est la disponibilité de sponsors pour soutenir les activités sportives. Heureusement que l’aura du président d’honneur, François Compaoré, a pesé dans la balance.

Maintenant, il faudra qu’il y ait de la rigueur dans la conduite des activités pour que tout aille pour le mieux. Là-dessus, comme on en a fait cas lors de l’assemblée générale de l’USSU-BF, l’on devra enrayer les cas de fraude, pallier les dysfonctionnements organisationnels et intégrer davantage les fédérations nationales dans l’organisation des compétitions.

Mais il ne faut pas oublier que, dans certains établissements, il y a un manque criard d’infrastructures sportives. A défaut de doter les lycées de terrains adéquats, on peut penser à une formule qui suppose qu’au lieu d’attribuer des récompenses financières aux vainqueurs on leur construise des plateaux omnisports, par exemple.

Là au moins, on est sûr que ce « trophée » profitera non seulement à tout l’établissement, mais aussi à toute une génération. Le moins que l’on puisse dire est que si toutes les insuffisances constatées lors des deux éditions passées sont corrigées, on pourra affirmer sans risquer de se tromper que le fruit en gestation, mûrira à coup sûr.

Kader Traoré

Le Pays

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