L’atelier de Bobo-Dioulasso a consacré le début de la seconde phase du Programme d’appui à la gestion de fonds de développement local dans les provinces des Balé et du Houet. La première phase d’un montant de 1 599 999 999 F CFA, a couvert la période 2005-2007. Elle a été financée par la Coopération autrichienne au profit de cinq coopératives agricoles dans les communes de Dandé, Bobo-Dioulasso (village de Dafinso) et Karangasso Sambla dans le Houet et celles de Bagassi et Fara dans la province du Mouhoun.

L’initiative, voulue par le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques comme un moyen de “ défier les facteurs négatifs qui fragilisent le développement rural ”, a permis aux productrices et aux producteurs des zones d’intervention, de bénéficier de crédits d’un montant cumulé de 335 264 586 F CFA. Pour Adama Compaoré, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, représentant le ministre, les acquis physiques de la première phase sont nombreux. “ La deuxième phase 2008-2010, que nous lançons aujourd’hui vise à consolider les acquis enregistrés et consacrer l’autonomisation des partenaires de base du PFDL/BH ”, a-t-il précisé. Pour la réussite de la nouvelle phase du projet, il a énuméré quelques conditions à l’intention des opérateurs : l’engagement, la sincérité et la participation de tous, la recherche de l’autonomie par un affranchissement progressif de l’aide, la priorisation dans les actions.

PACOTA quant à lui, est la concrétisation de la volonté de la coopération autrichienne, d’appuyer la filière textile au Burkina Faso. Ce projet a pour ambition de valoriser la consommation nationale des produits de la filière textile, d’augmenter la part de coton transformée qui ne dépasse pas 2% de la production nationale actuellement, de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des acteurs de ce secteur, entre autres objectifs. Le conseiller technique, Moussa Traoré représentant le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, a égrené les évolutions positives majeures dans une filière textile “ identifiée comme une priorité au regard de l’importance de la production du coton dans notre pays ”.

Ainsi, la responsabilisation des producteurs dans la gestion de la filière, sa libéralisation en 2005, la création des sociétés de transformation (FILSAH, FASOTEX), ont été présentées par le conseiller technique comme des avancées significatives auxquelles participe la coopération autrichienne à travers PACOTA. C’est d’ailleurs le directeur général de la Filature du Sahel (FILSAH), Abdoulaye Nabolé qui a été désigné pour parrainer le lancement des deux projets. Celui-ci insistera sur l’importance de l’artisanat, deuxième pourvoyeur d’emplois après l’agriculture et l’élevage et qui participe à hauteur de 30% au Produit intérieur brut (PIB) national. A propos des deux projets, M. Nabolé dira qu’ils contribueront à réduire de façon durable et équitable la pauvreté des populations des zones d’intervention.

Il a par la suite encouragé l’action de partenaires techniques et financiers au premier rang desquels, la Coopération autrichienne et son agence d’exécution des projets, EWA. Le président du Conseil économique et social (CES) Thomas Sanon était également représenté au lancement des deux projets parce qu’en tant qu’ancien ambassadeur du Burkina en Autriche, il a beaucoup œuvré à la mise en place de ces projets.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya